Essai architecture traditionnelle : Retour des immeubles en pierre de taille/ d’architecture parisienne.
Fiche : Essai architecture traditionnelle : Retour des immeubles en pierre de taille/ d’architecture parisienne.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar felixx123 • 24 Novembre 2021 • Fiche • 1 142 Mots (5 Pages) • 398 Vues
Retour des immeubles en pierre de taille/ d’architecture parisienne.
Paris est une ville unique, elle attire des touristes du monde entier venus voir les merveilles architecturales dont elle regorge. En particulier, ses immeubles en pierre de taille, reconnaissables entre mille. Mais depuis des décennies, Paris voit son identité disparaitre. Les quartiers historiques sont grignotés par des immeubles modernes, sans âmes, de vitre et d’acier. Souvent, ils cassent les perspectives des rues.
Cette mesure consiste donc à favoriser l’édification d’immeubles d’architecture traditionnelle parisienne (haussmanniens et autres styles anciens), en pierre de taille et en autres matériaux naguère utilisés, lorsque des travaux de construction sont entrepris. Il ne s’agit pas ici de pasticher l’ancien mais d’une sorte de nouvelle renaissance de l’architecture parisienne qui, cette fois ci, ne s’inspirerait pas de l’antiquité mais des styles architecturaux qui ont fait la renommée de paris aux yeux du monde. Les façades travaillées, les toits en zinc et en ardoise (peut-être d’ailleurs, bientôt inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO), la pierre de taille et le bon goût de manière générale feraient leur retour dans la capitale.
Le problème n’est pas la modernité des constructions actuelles dans le sens des moyens de construction utilisés. Il est naturel que nous exploitions les progrès faits dans les domaines liés à la réalisation d’un bâtiment. Le problème, si comme moi vous pensez qu’il y en a un, est que l’architecture dite « moderne » à Paris actuellement est mondialiste, pas parisienne. Il n’y a plus d’identité aux constructions contemporaines. Si on vous présentait une feuille, sur laquelle sont disposées trois photos représentant l’une, un immeuble traditionnel parisien, l’autre un immeuble traditionnel New Yorkais et la dernière un immeuble traditionnel Amstellodamois, vous sauriez relier chacune des photos à sa ville natale. Mais si nous réitérions l’expérience avec cette fois ci, à la place des immeubles traditionnels, des constructions contemporaines, vous n’en seriez plus capable. Et la raison est simple : les constructions modernes n’ont plus d’identité propre. Tout se ressemble, le monde se lisse, aucune culture n’en réchappe.
Le deuxième problème de l’architecture contemporaine est que les réalisations actuelles cherchent à être originales plutôt que belles. Il y a, je trouve, une sorte de sentiment d’illégitimité chez les architectes de nos jours lorsqu’il s’agit de faire du beau. On se focalise sur l’originalité du bâtiment plus que sur son esthétisme. L’art pur est délaissé dans l’architecture contemporaine car il n’est pas rentable, il ne produit rien. On le considère comme un luxe vain qui ne permet pas d’assurer les besoins élémentaires permettant à l’homme de survivre. Mais c’est car l’on se focalise que sur les éléments vitaux. L’art est plus grand que ça. Il procure aussi bien à celui qui le pratique qu’à celui qui le perçoit un plaisir tel qu’il rend la vie meilleure, plus humaine. Il permet à l’homme d’exprimer ou de retrouver ce qui, en lui, est le plus essentiellement humain. La modernité réduit toutes les activités humaines y compris l’art, activité culturelle par excellence, assurant la plus grande durabilité au monde, au travail, activité soumise aux nécessités vitales. Une telle réduction menace, d’après Hannah Arendt, la culture et l’humanité. Une vie où seuls les besoins vitaux sont assouvis n’en est pas une. Et par conséquent, l’art peut même être considéré comme vital. Si donner une forme originale à un bâtiment suffira pour certain à le trouver beau, d’autres auront besoin d’éléments spécifiquement dédiés à cet usage. Les architectes contemporains semblent aussi ne plus oser imiter le passé dans ce qu’il a de bon, par soucis de morale ou de légitimité. Pourtant, qui de nos jours oserait poser la question de la légitimité des artistes de la Renaissance à s’inspirer des arts antiques grecs ?
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