Économie politique
Analyse sectorielle : Économie politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tawaye Issifou • 10 Avril 2019 • Analyse sectorielle • 4 281 Mots (18 Pages) • 400 Vues
Université d’Abomey Calavi
Faculté de Droit et de Science Politique
Département de Science Politique
GBECHOEVI A Alexandre
DSP.
Tél : 97481041/ 95409649/ 61746359
Examen de Rattrapage : Economie politique L1
Sujet : Expliquez l’influence de la Théorie de la main invisible dans les secousses économiques d’un pays comme la République du Bénin
Plan (5)Points
I – De la théorie de la main invisible dans une économie sans boussole
- L’éclosion des initiatives privées et les restrictions politiques
- La libre concurrence dans le contexte d’une économie fiscale
II – L’offre et la demande en économie purement fiscale
- La régulation et l’Etat gendarme contre le postulat du non interventionnisme
- La régulation et le contrôle fiscal face aux questions sociales
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Introduction
Pré-descriptions conceptuelles de l’économie politique
La réflexion sur cette thématique est issue du texte de référence intitulé "Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations". Publié en 1776 par l'économiste classique de référence Adam Smith (1723-1790), le morceau de texte choisi réfère au chapitre II du tome IV dudit ouvrage où il est notamment question pour la première fois d'un des concepts économiques les plus connus, à savoir la "Main Invisible". Selon cette expression imagée il existe un processus naturel par lequel la recherche par chacun de son intérêt personnel concourt à l'intérêt général.
Adam Smith considère ainsi que la poursuite de l'intérêt individuel (ou "la tendance de chaque homme à améliorer sans cesse son sort") entraîne pour chacun un comportement qui a pour effet d'aboutir, au niveau de la nation, à la meilleure organisation économique possible.
Pour cet auteur, le mobile "égoïste" qui amène chaque individu à améliorer sa situation économique engendre donc au plan national des effets bénéfiques en réalisant l'intérêt général comme si les individus étaient "conduits" à leur insu par une "main invisible", véritable mécanisme autorégulateur du marché qui permet, grâce à la concurrence, une utilisation optimale des ressources productives. A cet égard, il convient de ne pas faire intervenir l'Etat au niveau économique pour ne pas perturber cet ordre naturel spontané fondé sur l'intérêt personnel de chaque individu.
L’objectif de cette analyse ici est de chercher à comprendre si la théorie de la main-libre est applicable dans notre contexte.
Mais qu’est-ce que la théorie de la main invisible (I) ?
Quelle est la valeur de l’offre et de la demande dans une économie de l’hybridité fiscale commence celle du Bénin ? ( II)
Contenu
1ère Partie :
La définition explicative et critique de la théorie de la main invisible d’Adam Smith permettra au candidat d’en arriver à la démonstration selon laquelle il y-a dans notre contexte des entraves à l'importation seulement des marchandises qui sont de nature à être produites par des industries que nous n’avons même pas do qui étaient des relais des industries coloniales depuis avant l’indépendance et qui ont fini par disparaitre. Cela a confirmé la Thèse Smithienne de la restriction sur l’importation.
Ainsi, « En gênant, par de forts droits ou par une prohibition absolue, l'importation des sortes de marchandises qui peuvent être produites dans le pays, on assure plus ou moins à l'industrie nationale qui s'emploie à les produire, un monopole dans le marché intérieur. Ainsi, la prohibition d'importer ou du bétail en vie, ou des viandes salées de l'étranger, assure aux nourrisseurs de bestiaux, en Angleterre, le monopole du marché intérieur pour la viande de boucherie. Les droits élevés mis sur l'importation du blé, lesquels, dans les temps d'une abondance moyenne, équivalent à une prohibition, donnent un pareil avantage aux producteurs de cette denrée. La prohibition d'importer des lainages étrangers est également favorable à nos fabricants de lainages. La fabrique de soieries, quoiqu'elle travaille sur des matières tirées de l'étranger, vient d'obtenir dernièrement le même avantage. Les manufactures de toiles ne l'ont pas encore obtenu, mais elles font de grands efforts pour y arriver. Beaucoup d'autres classes de fabricants ont obtenu de la même manière, dans la Grande-Bretagne, un monopole complet, ou à peu près, au détriment de leurs compatriotes. La multitude de marchandises diverses dont l'importation en Angleterre est prohibée, d'une manière absolue, ou avec des modifications, est fort au-delà de tout ce que pourraient s'imaginer ceux qui ne sont pas bien au fait des règlements de douanes.
Il n'y a pas de doute que ce monopole dans le marché intérieur ne donne souvent un grand encouragement à l'espèce particulière d'industrie qui en jouit, et que souvent il ne tourne vers ce genre d'emploi une portion du travail et des capitaux du pays, plus grande que celle qui y aurait été employée sans cela. Mais ce qui n'est peut-être pas tout à fait aussi évident, c'est de savoir s'il tend à augmenter l'industrie générale de la société, ou à lui donner la direction la plus avantageuse.
L'industrie générale de la société ne peut jamais aller au-delà de ce que peut en employer le capital de la société. De même que le nombre d'ouvriers que peut occuper un particulier doit être dans une proportion quelconque avec son capital, de même le nombre de ceux que peuvent aussi constamment tenir occupés tous les membres qui composent une grande société, doit être dans une proportion quelconque avec la masse totale des capitaux de cette société, et ne peut jamais excéder cette proportion. Il n'y a pas de règlement de commerce qui soit capable d'augmenter l'industrie d'un pays au-delà de ce que le capital de ce pays en peut entretenir ; tout ce qu'il peut faire, c'est de faire prendre à une portion de cette industrie une direction autre que celle qu'elle aurait prise sans cela, et il n'est pas certain que cette direction artificielle promette d'être plus avantageuse à la société que celle que l'industrie aurait suivie de son plein gré.
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