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Théorie des RI : école libérale

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Par   •  4 Janvier 2017  •  Dissertation  •  2 795 Mots (12 Pages)  •  2 369 Vues

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Société anarchique = pas d’institution supérieure , états maitres d’eux mêmes

Chez les libéraux, les « acteurs fondamentaux de la politique internationale sont les individus et les groupes privés » : cette citation d’Andrew Moravcsik, professeur en science politique américain, reflète la place qu’ont les individus dans les RI.

Les relations internationales sont les relations parmi et entre les Etats et autres institutions appartenant au système international et donc, «  les rapports et flux sociaux de toute nature qui traversent les frontières, échappant ainsi à l’empire d’un pouvoir étatique unique et auquel participent des acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes ». Jusqu’à la 1GM la politique internationale était essentiellement traitée par le biais de la diplomatie. Après ce conflit, cependant, les Etats ont envisagé une nouvelle perspective des RI dans le but de prévenir tout événement lié à la guerre. C’est à ce moment là que les premières véritables théories des RI apparaissent.

Il existe plusieurs théories des relations internationales : l’approche réaliste (approche stato centrée), approche marxiste etc. et l’approche libérale. Le libéralisme est une doctrine centrée autour des libertés individuelles et il s’oppose ainsi au réalisme pour lequel l’acteur principal est l’Etat souverain. Les individus et leurs représentants c.à.d. les états sont les acteurs centraux des RI. Pour les libéraux, acceptent donc L’anarchie et celle ci est une variable évolutive, susceptible de déboucher progressivement sur une résolution des conflits par la coopération plutôt que par le recours à la force.

Le terme « libéral » se comprend mieux dans le cadre anglo-saxon, où il renvoie à la notion de « progrès » par opposition au « conservatisme ». Dans la dimension internationale, il s’apparente à deux visions : il remet en cause la centralité de l’Etat et offre une représentation du monde où la force n’est plus omniprésente.

Comment dans les théories des RI l’école libérale s’est-elle développée ?

Dans une première partie, nous allons voir les fondements de l’école libérale, avec les soubassements philosophiques et l’école anglaise, puis, dans un second temps, l’évolution de la théorie libérale avec la politique de Woodrow Wilson et le néolibéralisme, et enfin, les critiques et limites de cette théorie.

  1. Les fondements de l'école libérale

Le libéralisme prend son origine dans la philosophie des Lumières et du progrès. Cette philosophie fait valoir la priorité d’une raison éclairée, capable de s’imposer face aux passions, à la morale religieuse à et l’oppression politique (Ancien Régime). Ceci se traduit par la mise en place d’un certain nombre de droits individuels et d’un Etat de droit.

Les précurseurs du libéralisme, bien qu’influencés par les idées de certains philosophes grecs dont Platon (428–348 av. J.C.) et Aristote (384-322 av. J.C.), sont essentiellement des auteurs ouest-européen :

Approche concurrente du réalisme : elle pose le postulat que l’état d’anarchie est d’abord un état de coopération – cette idée a été avancée par deux philosophes et reprise et développée par Kant

  1. Les soubassements philosophiques (théorie kantienne, Hugo Grotius, John Locke)

On trouve les premières traces de cette école libérale dans l’ouvrage d’Hugo Grotius (1583-1645) Sur les lois de la guerre et de la paix  publié  1625 : c’est le créateur du droit des gens, celui qui pose les fondements du droit international, car il considère pour la première fois que le droit des gens fonde des liens indissolubles pour les princes, lois qui contraignent les princes puis les Etats. Il théorie les rapports internationaux à travers le droit international. Vient ensuite John Locke (1632-1704), considéré comme le père du libéralisme classique. Il va reprendre L’idée de Grotius qui veut que les dispositions du droit international sont des « liens indissolubles pour les princes du monde ».  Locke va  s’opposer à la thèse réaliste de Thomas Hobbes.

En effet, chez ce dernier, l’autorité politique que se donnent les individus dispose d’une liberté d’action pour assurer la sécurité de ces derniers tandis que chez Locke l’autorité publique n’est affecté que d’un simple mandat qui lui est confié par les individus en vue de garantir une meilleure jouissance de droits que les individus avaient déjà à l’état de nature. Locke insiste aussi sur l’idée d’état de coopération en disant je cite « les accords, les traités, les alliances sont des liens indissolubles pour les princes du monde ».

La théorie libérale va vraiment s’affirmer avec la Théorie kantienne : Emmanuel Kant a publié en 1795 l’œuvre le Projet de paix perpétuelle en Europe,

Dans cette œuvre, Kant part du postulat que l’intérêt des hommes et des Etats doit les conduire à se soumettre à la loi morale, qui est le facteur de paix. Or, l’homme a tendance à enfreindre la loi morale car il cherche toujours à imposer sa propre volonté mais craint qu’une volonté supérieure ne lui soit imposée. En enfreignant la loi morale, l’homme est donc responsable des menaces sur lui. Pour ne pas succomber à une violence supérieure comme la guerre, l’homme va donc progressivement se soumettre à la loi morale. Cette théorie vaut aussi bien pour les individus que pour les Etats.

Paradoxalement, la guerre serait une nécessité dans le sens où grâce à la peur qu’elle suscite, les Etats accepteraient de renoncer à la violence. C’est la théorie de la guerre nécessaire.

Mais Kant limite son propos en disant que seuls les Etats partageant les mêmes valeurs démocratiques peuvent accepter de renoncer à la violence dans leurs rapports réciproques.

La thèse de Kant a fortement inspiré  la pax democratica :

Cette thèse, initiée par les recherches de Melvin Small et David Singer dans les années 80, pose le principe que les démocraties n'entreraient jamais en guerre les unes avec les autres, la démocratie étant fondée sur l’amortissement des conflits qui se décomposent dans le respect des droits individuels (y compris par la majorité gouvernante), cela conduirait à une pacification des relations internationales dans lesquelles les Etats les plus puissants respecteraient les droits des Etats moins puissants qui, de ce fait, ne se sentiraient plus menacés et donc ne chercheraient plus à construire contre eux des coalitions. De même, les Etats les plus puissants se convertiraient, s'ils étaient démocratiques, aux vertus du règlement pacifique des différends.

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