Mémoire Conflit Algérien
Dissertation : Mémoire Conflit Algérien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vincentsts • 19 Mars 2014 • 9 919 Mots (40 Pages) • 840 Vues
MEMOIRE: LA GUERRE
DUT Carrières Juridiques 1ère année.
INTRODUCTION
La question des origines de la guerre devrait être l'une des questions les plus intéressante car notre société est rythmée depuis des millénaires par ce phénomène qui est la guerre. En effet pas un siècle depuis notre existence ne s'est écoulé sans un conflit dans le monde, on a pu également prouver par des techniques scientifiques fiables que l'homme préhistorique le plus ancien retrouvé aurait été assassiné par l'un de ses semblables.
Le thème de la guerre est par conséquent extrêmement large, autant sur l'aspect sociologique que dans le cadre temporel et il convient donc de se fixer un cadre d'étude précis, j'ai donc choisi de restreindre le sujet sur la guerre d’Algérie. Pourquoi ce conflit ? Tout simplement pour ces nombreux Français des années 50 et 60 que cette page sombre l'histoire coloniale française a profondément marqués pour ne pas dire traumatisés. Cette guerre est pour ces hommes la Campagne de France de leurs pères ou encore le Verdun de leurs grand-pères, pourtant ils ne sont pas reconnus comme de vrai vétérans. L' avantage de l'étude de cette période est que la documentation en est abondante. De plus, les nombreux vétérans ,souvent oubliés, partagent volontiers avec toute leur humanité leurs souvenirs qui souvent se muent en un témoignage sincère et éclairant.
L'une des particularités du conflit est qu'il s'inscrit à différentes échelles de la société. En effet, témoin au début d'opération de maintient de l'ordre à l'encontre de mouvement nationalistes, l’Algérie se voit transformée au fil de l'évolution du conflit en véritable théâtre de guerre avec des engagements armés contre une guérilla organisée dans plusieurs pays. La guerre d’Algérie est par conséquent un conflit qui comporte différentes facettes et autant de rapports différents avec le terme générique de guerre.
La problématique serait de savoir sur quel modèle de conflit repose cette guerre.
Ce mémoire a donc pour ambition de déterminer les formes de la guerre d'Algérie en s'appuyant sur l'ouvrage «La guerre» de Thomas LINDEMANN.
SOMMAIRE
I) LA GUERRE FRANCAISE POUR L'HEGEMONIE
A) L'HEGEMONIE SELON THOMAS LINDEMANN
B) UNE THEORIE EN CORRELATION AVEC LES EVENEMENTS D'ALGERIE
II) GUERRES ET DILEMNES DE SECURITE
A) THEORIE DE LA SECURITE
B) LA SECURITE OU L'ORIGINE DU CONFLIT COLONIAL
III) LA PAIX PAR LES INSTITUTIONS
A) LA THEORIE DES INSTITUTIONS
B) UNE DETENTE DU CONFLIT PAR LES INSTITUTIONS
I) LA GUERRE FRANCAISE POUR L'HEGEMONIE
A) L'HEGEMONIE SELON THOMAS LINDEMANN
Tout d'abord l'hégémonie, peut se traduire par la suprématie économique politique et sociale. Selon certains spécialiste les guerres résulteraient d'un déclin de la puissance hégémonique. Malgrès ses reflets d'injustice, l'hégémonie est perçue comme une source de paix car personne n'ose défier la puissance très dissuasive du pays dominant du fait de son rôle diplomatique sur la scène internationale ou même ses alliances militaires. Cette théorie est actuellement appliquée par les dirigeants américains qui veulent empêcher l'émergence d'une puissance rivale équivalente à la leur au nom d'une hégémonie prônant la sécurité ou la pérennité des peuples. On peut prendre l'exemple de la Chine ou même de la Russie.
Cependant, toute hégémonie n'est pas durable. Le rapport de forces entre nations est en constante mutation du fait de l'évolution inéluctable des capacités démographique, économique et militaire des différents acteurs. C'est le moment de transition d'une hégémonie à une autre qui s'avère le plus dangereux. «De telles périodes sont marquées par un équilibre relatif du rapport de forces comme celui établi en 1914 entre l'Allemagne montante et l'Angleterre déclinante». La puissance qui reprend le flambeau a nécessairement des ambitions qu'elle n'aurai jamais cru possible d'atteindre avec son ancien rôle et pour cette raison, elle conteste la suprématie de la puissance dominante. En revanche, la puissance établie à tout intérêt à déclencher une guerre préventive avant que la puissance concurrente ne soit devenue trop forte. Les guerres sont donc probables lorsque celui qui domine le système international ne possède plus les forces matérielles nécessaires à la persistance de son hégémonie. Une telle théorie théorie permet de formuler deux hypothèses concernant les origines de la guerre.
Premièrement, la puissance dominante mais en déclin déclare la guerre contre la puissance émergente avant qu'elle ne soit dépassée par elle. L'américain R. Gilpin affirme que «la première réponse, la plus attractive pour faire face au déclin d'une société est d'éliminer les sources de ce problème. En lançant une guerre préventive, la puissance déclinante détruit ou affaiblit le challenger montant». Cette hypothèse, si l'on veut l'appliquer à l'exemple de la première guerre mondiale n'est pas vraiment applicable: la puissance déclinante, à l'époque l'Angleterre, était en même temps la puissance la plus désireuse d'éviter la guerre. Par contre, la puissance la plus «agressive», celle qui poussait l'Autriche-Hongrie à adresser un ultimatum inacceptable à la Serbie, était la puissance émergente, l'Allemagne de Guillaume II.
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