Manuel Valls
Dissertations Gratuits : Manuel Valls. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Octobre 2013 • 407 Mots (2 Pages) • 827 Vues
Sans surprise et comme il l'avait annoncé, le ministre de l'intérieur Manuel Valls a profité de sa visite à Forbach, en Moselle, mardi 8 octobre, pour officialiser la création d'une zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans cette ville du bassin houiller convoitée par le Front national.
"Il faut faire un effort supplémentaire pour consolider les premiers résultats" en matière de lutte contre la délinquance dans cette ville de 22 000 habitants, "et c'est tout l'enjeu de la nouvelle zone de sécurité prioritaire qui va être créée".
LA 65e ZSP À L'ÉCHELLE NATIONALE
Cette ZSP, qui concernera aussi la commune voisine de Behren-lès-Forbach, s'ajoute aux 64 déjà créées à l'échelle nationale, auxquelles le gouvernement a décidé d'affecter des "moyens budgétaires" supplémentaires – de 1 % – pour renforcer les "moyens humains". L'idée globale de la ZSP, qui figurait dans le programme de François Hollande, est de concentrer les moyens de l'Etat pour faire baisser le nombre de délits. En mai, le ministre de l'intérieur se targuait d'un bilan positif, tout en refusant de communiquer des chiffres.
Voir la carte des ZSP en France : "1,7 million de Français vivent dans une zone de sécurité prioritaire"
Mais M. Manuel Valls a surtout profité de sa visite pour se défendre de mener une "une campagne électorale" anti-FN à Forbach, ainsi que le lui avait reproché Florian Philippot, le bras droit de Marine Le Pen, qui rêve de conquérir la mairie. "Il n'y a aucune croisade de ma part. Moi, je suis en campagne pour la sécurité des Français", a martelé le ministre de l'intérieur, rappelant qu'il se déplaçait "beaucoup" sur le territoire, là où la sécurité des Français est en jeu.
"CRISE DE CONFIANCE"
Avant sa visite, M. Valls s'était confié au Monde, affirmant que "cela fait trente ans que les formations républicaines cherchent la réponse [au FN]". "Les politiques, les intellectuels, les sociologues cherchent une parade." En trente ans, la menace est devenue protéiforme. "Le FN se nourrit d'un sentiment d'impuissance sur les questions d'emploi, de construction européenne, de fiscalité, etc.", a noté le ministre en évoquant une "crise économique", une "crise de confiance" et une "crise d'identité".
Conclusion : "La réponse ne peut être sur un seul sujet. Il faut de la crédibilité pour rétablir la confiance. C'est un problème de projet national." Dans cette bataille, "même les mots sont compliqués", ajoute-t-il. Le "populisme" en particulier, ce mot "dans lequel il y a 'peuple'", et qui désigne un phénomène auquel "il est très difficile de répondre"...
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