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Bonheur Et Politique

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Par   •  5 Novembre 2014  •  Cours  •  367 Mots (2 Pages)  •  784 Vues

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Le bonheur peut apparaître comme une utopie politique et se définir

comme étant « le bien-être, constamment ». Il surviendrait après l’assouvissement

de tous les désirs qui, eux-mêmes, tendent à accéder au plaisir. Mais

contrairement au plaisir, le bonheur n’est pas un moyen (exemple : on désire

l’argent pour le luxe) mais une fin en soi. Ainsi, une fois le désir du bonheur

assouvi, l’individu ne voudrait plus rien d’autre. Pour cela, il définit le

bonheur comme la satisfaction de toutes nos inclinations : tant en extension

(en multiplicité) qu’en intensité (le degré) et qu’en propension (la durée). En

cela, le bonheur resterait un idéal de l’imagination.

On ne peut aborder le thème du bonheur sans mentionner l’idéal chrétien.

L’enseignement du Christ ne saurait être qualifié de révolution politique car

l’annonce du règne de Dieu coïncide avec la fin du politique. Cependant, cet

enseignement implique une révolution sociale. Replacé dans son contexte

culturel d’antiquité romaine où priment les valeurs de richesse (autre type de

« fortune » ou « augure ») et de pouvoir, le Christ se dresse contre cette civilisation

en prônant la pauvreté, le don de soi et le repentir. Le bonheur chrétien

concerne la cité céleste (ou la communauté des chrétiens) et l’état de

nature humaine avant la chute d’Adam et Ève. Le célèbre passage de l’Évangile

« Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »

rappelle bien que la félicité chrétienne tient de la vie spirituelle alors que

toute activité politique n’a qu’une fin terrestre et n’a aucune valeur devant le

jugement de Dieu.

Comment l’Homme peut-il cesser de désirer de manière durable ?

Mais le bonheur peut également être perçu comme le résultat d’une

démarche personnelle. De ce point de vue, le bonheur se définit comme une

bonne gestion des désirs dès qu’ils s’éveillent en l’Homme. Il ne s’agit pas ici

de nier la nature humaine ni ce qui l’anime mais au contraire de la contrôler.

Durant l’antiquité grecque, le stoïcisme tenta de concevoir un être humain,

fait de chair et de sang, et pourtant sans désir. Pour cela, il opéra une distinction

entre le désir et la volonté, définie comme une tendance réfléchie qui

conduit vers le bien et

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