Le temps qui passe

I/ Nous avons toujours conscience du temps qui passe car le temps n’existe que parce qu’on en a conscience :

Problème de Saint Augustin (Les Confessions, livre XI) : de savoir comment définir le temps (essentiellement) et de savoir si le passé et l’avenir existent (car ils ne sont plus ou pas encore).

Enjeux : si le passé n’existait pas, alors l’Histoire serait fausse. Si l’avenir n’existait pas, alors aucune prédiction ne pourrait être vraie (ex météo).

Seul le présent est puisqu’il est seul mesurable.

Le temps n’a pas de réalité objective, il n’existe pas « en soi », indépendamment de nous. Donc forcément, la conscience saisit toujours le temps, parce que si ce n’est pas le cas, alors le temps n’existe pas (car le temps n’existe que POUR une conscience, cad QUE SUBJECTIVEMENT).

Transition :    Mais nous pouvons très bien, dans l’expérience concrète, ne pas avoir la notion du temps, ne pas voir le temps passer, ou même le voir s’interrompre car la conscience s’interrompt (dans le sommeil) alors que le temps continue de passer (vous vous réveillez à 8h), même s’il n’y a prétendument de temps que pour une conscience. Or il y a le mot « toujours » dans le sujet ce qui implique qu’aucune exception ne doit être tolérée, donc nous devons poursuivre le raisonnement.

II/ Parfois la notion du temps nous échappe et il semble que notre conscience ne saisisse pas le temps qui passe :

1) attitude existentielle où nous ne nous installons pas au temps présent parce que nous sommes trop préoccupés par l’avenir ou le passé. Pascal, Pensées.

2) Le passage du temps peut être inconscient (et donc par définition NON conscient). Parce que le passage du temps nous blesse (vieillesse => mort). Mécanisme naturel qui fait barrière à la perception du passage du temps : exemple d’amnésie ou de phénomènes comateux.

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