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Le libéralisme

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Par   •  4 Mai 2020  •  Cours  •  2 976 Mots (12 Pages)  •  418 Vues

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Débuts de la révolution

On va voir le liberalisme politique tel qu’il se construit en 1789, au moment ou louis 16 affronte la crise en convocant les états génréaux. Libéralisme de l’ancien régime de turgot et physiocrate est dépassé par le libéralisme des révolutionnaires et défenseurs république.

Crise et banqueroute, Calonne propose au roi de réunir les Etats généraux

1786 : Louis XVI : « assembler des personnes de diverses conditions et les plus qualifiées de mon Etat, afin de leur communiquer mes vues pour le soulagement de mes peuples, l’ordre de mes finances et la réformation de plusieurs abus. ». Selon F. Furet, « il croit ne définir qu’une procédure. C’est un engrenage. [qui donnera lieu a 1789] »

Le libéralisme n’est plus défendu juste par les nobles ou parlementaires qui défendent les libérté du système féodal, ce libéralisme prend une forme défendue par le tiers état, et qui revendique une identité à la nation. Idée mise en avant pas scieyes qu’est-ce que le tiers état.

Contexte de crise et bancroute, en 1786 Calonne propose de réunir les états généraux.

Louis 16 veut répondre à la crise avec une solution conforme aux usages des anciens régimes : les états généraux. Louis pense recueillir l’opinion des différentes parties du royaume. A travers les états généraux il veut améliorer sa communication. Cette convocation enclenchera l’apparition d’un autre discours contestataire qui remet en cause le pouvoir absolu du roi.

Contexte de crise de la monarchie :

  • Conflit entre l’administration absolutiste et les résistances parlementaires
  • « monarchie solitaire et discréditée » vs. « grand mot d’ordre libérateur des Etats généraux, qui unifie toutes les ambitions »
  • Combat pour « les libertés » des Parlements et du Clergé 
  • « Le XVIII siècle nobiliaire s’épanouit un instant avant de disparaître. », F. Furet, Ibid.

Contexte de crise de la monarchie se caractérise par un conflit entre l’administration absolutiste et les resistances parlementaires. Les historien dont francois furet parle d’une monarchie solitaire et discréditée. Les états généraux apparaissent comme libérateur qui unifiera les ambitions de nobles, clérgé, tiers états.

Le combat pour les libertés est ainsi partagé par les nobles le clergé et le tiers état. Ce moment de crise est soutenu par les nobles.

Les Etats généraux et le modèle de l’assemblée de Vizille

  • Contestation du pouvoir royal, émeute urbaine et en même temps construction de conseils centrés sur le Tiers Etat (modèle de l’assemblée de Vizille » en 1788) essentiellement composés d’avocats (Barnave, Brissot) qui défendent une logique nationale et non locale, en vue de la mise en place des Etats généraux du royaume. Embryon de volonté nationale.
  • Convocation des Etats généraux par Louis XVI pour mai 1789.

La contestation ne vient pas que du parlement ou de la noblesse, mais aussi du tiers état qui va avoir un rôle central. Comme le modèle de l’asssemblé de visille.

Le conflit naissant entre le Tiers Etat et la noblesse

  • « La noblesse et les parlements refusent de changer quoi que ce soit au mode traditionnel de désignation et de vote des Etats : un tiers des représentants pour chaque ordre, et le vote par ordre, qui confèrent automatiquement la majorité aux privilégiés. Or le Tiers Etat excipe de l’exemple de Vizille, où sa représentation avait été doublée, et la réunion commune : c’est avouer qu’il veut les moyens de dominer la prochaine assemblée, puisqu’il escompte - à juste titre – des ralliements dans la noblesse et dans le bas clergé. » (La Fayette, Talleyrand), Ibid.

A travers ce nouvel acteur constitué par le tiers état, on voit apparaitre un conflit naissant entre le tiers état et la noblesse. Donc en 1789 le tiers état est ascendant et conteste le pouvoir de la noblesse et du parlement, notamment de l’organisation des états généraux. Il y a un désaccord entre le mode de décision. Le tiers souhaite un vote pas par ordre mais un vote à la majorité, reprend l’exemple de l’assemblé ou on prend des décisions en votant par tete.

Aristocrates libéraux

  • Parti national, patriote rallié par des aristocrates libéraux qui toutefois, « conservent le sens des distances et imaginent aussi leur action comme une indispensable adaptation de l’aristocratie aux temps nouveaux : il faut que tout change pour que tout demeure. La Révolution du Tiers Etat se sentira spontanément plus proche des transfuges comme l’abbé Sieyès ou le vicomte de Mirabeau, élus sur ses propres listes. », F. Furet, Ibid, p. 269.

Au sein de l’aristocratie apparait un camp des libéraux, qui rappelle le positionnement favorable à la monarchie de Turgot. Une partie des aristocrates rallies le rang de la révolution mais pour conserver leurs privilèges. Le tiers état au moment de la révolution conduira le tiers à se distancier de ce groupe/positionnement pour créer un discours purement révolutionaire.

Sieyes et mirabeau ne représenteront pas le clergé ni la noblesse mais le tiers état en étant élu sur ces propres listes.

Sieyès, Nation, Tiers Etat

  • Chez Sieyès, la nation revêt une signification historique, à la fois agonistique et économique puisqu’elle correspond au Tiers Etat dans le contexte des Etats généraux et de la confrontation aux ordres privilégiés du Clergé et de la Noblesse de l’Ancien régime. Il s’agit donc d’une unité constituée par le plus grand nombre qui trouve dans la séparation d’avec la société de corps du passé un puissant principe d’unification

C’est avec sieyes qu’on voit apparaitre ce libéralisme moderne qui consiste à faire un retour vers le tiers état en s’identifiant à la nation. Agonistique : le tiers etat se définis en opposition aux autres ordres. Il se confronte et se définit contre l’ancien régime et contre les ordres qui étaient dominants. La nation à une signification économique et historique car elle correpond au tiers etat qui est l’acteur productif du pays, qui produit de la richesse.

L’adunation

  • La Nation comme «  grand corps des citoyens » - « corps d’associés vivant sous une loi commune et représenté par la même législature » - parvient à unifier les individus égaux en s’appuyant sur « l’adunation par laquelle les hommes dépassent leurs différences particulières pour se penser en tant que membres égaux et exclusifs d’une Nation abstraite » et formelle dissociée des groupes sociaux concrets et contingents et s’exprimant à travers des représentants. « L’âge de l’abstraction », P. Rosanvallon, Le peuple introuvable, Paris, Gallimard, 1998. p. 47

Au sein de la nation les individus sont égaux, chaque individu occupe une place à égalité qui le définit indépendamment de ses différences. C’est la nation qui exerce la souveraineté.

Sieyès, Nation et travail

  • En même temps, au plan économique la nation est active et influente, en particulier pour ce qui concerne sa composante bourgeoise : « Le Tiers à lui seul constitue la Nation, et tout ce qui n’est pas de Tiers ne peut se regarder comme faisant partie de la nation. » L’appartenance à la nation est conditionnée socialement par le travail, la liberté économique et la participation à l’accumulation de la richesse nationale et relègue les nobles au rang de parasites et de résidus sociaux. Elle est rendue possible par l’affirmation d’une égalité exclusivement juridique entre les citoyens (et non économique ou politique) et par l’adhésion et le consentement. Ibid.

Le tiers état se définis également au plan économique.

Sieyès, Le peuple et ses représentants

  • Il en découle la construction d’un système constitutionnel où la Nation est le peuple réuni, c’est-à-dire l’Assemblée nationale. En même temps, tout entière tournée vers ses occupations privées et économiques, le peuple ne peut agir qu’à travers ses représentants qui conformément à un principe de spécialisation et de qualification du travail politique, agissent dans son intérêt : « Le peuple ne peut avoir d’autre voix que celle de ses représentants, il ne peut parler, il ne peut agir que par eux » (Sieyès, Les archives parlementaires)

La nation constitue le peuple réunis = l’assemblée nationale. Le peuple ne peut agir que par ses représentant car il est occupé au taff.

Sieyès

  • « Il faut laisser tous ces intérêts particuliers se presser, se heurter les uns avec les autres, se saisir à l’envi de la question, et la pousser chacun suivant ses forces, vers le but qu’il se propose. Dans cette épreuve, les avis utiles, et ceux qui seraient nuisibles se séparent ; les uns tombent, les autres continuent à se mouvoir, à se balancer, jusqu’à ce que, modifiés, épurés par leurs effets réciproques, ils finissent par se fondre en un seul avis. », Vues sur les moyens d’exécution dont les représentants de la France pourront disposer en 1789, Paris, sans nom d’éditeur, 1789

Il ne s’agit pas d’invoquer une démocratie ou le peuple exerce directement le pouvoir, penser la souveraineté comme populaire par le peuple concrètement. Pour seyes, la souveraineté est celle de la nation, c’est-à-dire que le peuple et tiers état fait exister politiquement. Cette identité politique ne peut fonctionner que si le peuple se détourne des activités publiques pour mandater des représentants qui seront chargés de le représenter en en tant que nation. Ces représentants siègent dans des assemblées élus où ils délibèrent et discutent. Ils peuvent par la discussion exprimer les intérêts particuliers, et parvenir avec la délibération faire une décision légitime faisant loi.

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