Le Modèle républicain
Commentaires Composés : Le Modèle républicain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Novembre 2014 • 3 582 Mots (15 Pages) • 846 Vues
Le modèle républicain
La révolution française a fondé un nouvel ordre social sur le principe du respect des droits des individus (qui n'est plus lié comme autrefois à sa classe sociale) libre dans sa personnalité, sur son patrimoine, et autonome dans ses contrats. Le Consulat et l'Empire ont ensuite crée une administration techniquement apte à faire face aux besoins de la société moderne qui est suffisamment stable pour survivre aux régimes politiques. En revanche reste un problème essentiel avant 1870 qui était la nature du régime politique. La France est la championne du monde des Constitutions, elle expérimentera tour à tour le régime impériale, le retour de la monarchie, la tentative républicaine (très courte) et la démocratie césarienne (1862-1870).
1870 : lorsque Napoléon III est fait prisonnier par les allemands suite à la défaite de … qui mettra fin à l'empire, la France est traversée par des forces antagoniques, les monarchistes plus nombreux mais divisés entre les orléanistes et légitimistes, les républicains libéraux et conservateurs, et les socialistes. C'est dans se contexte troublé quil faut encore ajouter l' insurection du peuple parisiens en 1871 que va finalement émergé un régime républicain a minima (contre cœur), lequel sera consacré par trois lois constitutionnelles, votée en 1875, ces trois lois vont servir de socle à l'instauration de la III REP. La plus longue de l'histoire puisqu'elle s'étend de 1870 à 1940.
Tentation de comprendre ce que sont les principes constitutifs du républicanisme, ces modalités d'actions et ces opposants les plus tenaces.
SECTION I- L'esprit républicain / idéologie républicaine
Il s'agit bien d'un corpus d'idée propre à la Rep, qui prend source dans les principes de la révolution françaises et s'articule autour de 4 composantes
§1 – une philosophie : la liberté
Depuis les œuvres de John Locke (Les deux traités du gouvernement civil 1690) et Jean-jacques Rousseau (Du contrat social 1762) Les hommes quittent l'état de nature pour entrer dans l'état social par l'entreprise d'un contrat. Ce contrat social repose sur la volonté de chaque citoyen qui acceptent de remettre une part de sa liberté entre les mains d'une entité commune afin d'assurer sa sécurité. Cette entité commune on l'appellera République lorsque tous les citoyens participeront au pouvoir à travers la volonté générale. Il faut rappeler l'importance de cette fiction théorique (état sauvage à état social) elle permet d'extirper le pouvoir de la tradition (coutumes) et de la révélation( Dieu) pour la remettre entre les mains des hommes libres. Trouvant son prolongement dans le libéralisme dont l'un des meilleurs représentant est le français Benjamin Constant. Ce dernier a établit une distinction entre la liberté des Anciens et la liberté des Modernes. La liberté des Anciens résidait dans la participations active du sujet à la communauté politique, c'était donc une liberté qui dépendait entièrement de la citée dans laquelle on appartenait. Alors que la liberté des Modernes résidait au contraire « dans la jouissance paisible de l'indépendance privée » c'est une liberté individuelle détachée de son socle collectif. « Par liberté j'entends le triomphe de l'individualité tant sur l'autorité qui voudrait gouverner par le despotisme que sur la masse qui réclame la droit d'asservir la minorité par la majorité.
Spécificité selon laquelle le pouvoir du peuple doit être freiner pour ne pas se transformer en une tyrannie de la majorité. La république a consacré ce principe de liberté dans un texte « la déclaration des droits de l'homme et du citoyen » déclarant dans son Art 2 : « Le but de toutes associations politiques est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme » La liberté, propriété et la résistance à l'oppression. Quelle est le type de régime le plus approprié pour appliquer ces droits ? En France on a décidé que c'était la démocratie (pouvoir au peuple). Abraham Lincoln disait : « la démocratie, c'est le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple »
Pouvoir du peuple = souveraineté.
Pouvoir pour le peuple = finalité, objectif poursuivis dans la démocratie = intérêt général.
Pouvoir par le peuple = gouvernementalité, comment le peuple exerce dans le concret son pouvoir ?
§2 : aspiration de l'égalité.
Le modèle républicain doit beaucoup aux écrits de Rousseau et à la distinction entre l'état de nature et l'état sociale sur l'origine des inégalités parmi les Hommes. Dans se discours que les H comme étant naturellement libres jusqu'au moment où il se met en société et devient propriétaire. Contrat social dans lequel la liberté naturel de « faire ce que l'on veut » est remplacé par la liberté civile, liberté limitée par la volonté générale Càd par la liberté des autres. De la même façon l'égalité naturelle laisse sa place à la liberté légitime qui vient justement corriger ce que la nature avait pu mettre d'inégalité entre les H (inégalité physique) et établir ainsi l'égalité de tous par convention et de droits.
Cette égalité de droit qui transcende toutes les différences particulières entre les individus quelque soient ses origines constituent la tâche essentielles de tout gouvernement. Cela signifie que non seulement la loi doit s'adresser à tous sans distinction mais surtout que chacun se reconnaissent dans la loi. Comment un H que l'on proclame né libre peut il être forcer de se conformer à des volontés qui ne sont pas les siennes ? C'est justement le « miracle » de la volonté générale que d'affirmer que les lois votées par la majorité réalisent la liberté et qui faut donc forcer à être libre ceux qui mettent en doute ces lois. Rousseau disait : « Quand donc l'avis contraire au mien l'emporte cela ne prouve qu'autre chose que je me suis trompé ».
Ce principe de l'égalité a été traduit dans la DDHC dans son premier article : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune,
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