La vassalité

Séance 4 : La vassalité

Texte 1 : Acte de fidélité d'Arnoul

        Arnoul prête serment. Ce serment s'appelle l'hommage. Hommage prêter part Arnoult à Hugues et Robert. Il y d'abord l'idée d'aide et de conseil qui sont promis au seigneur par le vassal. Le manquement aux obligations qui découle du serment, ce sont plutôt des sanctions spirituelles. Côté sanction. Parmi les obligations il y a aussi des obligations négatives, des obligations de ne pas faire « ne pas nuire, trahir son seigneur. » Il y a l'aspect religieux, avec le serment que l'on appelle la foi. Hommage + foi = notion de fidélité qui entrainent les obligations.

Texte 2 : Pierre de BELLEPERCHE, Traité de fiefs

        Toujours l'idée de fidélité, d'aide et de défense. Aussi les obligations négatives « je ne participerai... » Beaucoup de négation. C'est donc un nouveau serment de fidélité qui est cette fois ci plus classique.

Texte 3 : Fulbert De Chartres

        Contre-parti le bénéfice. La contre partie de l'hommage et de la foi c'est le bénéficie que l'on appelle le fief. Le fief est une terre, on parle de fief à partir de l'an 1000. Quand on respecte ses obligations en contre parti on a un fief. Le fief sert de source de revenu au vassal, lui permet de remplir ses fonctions et ses obligations envers son seigneur. On retrouve aussi les notions de conseil et d'aide.  

Texte 4 : Recueil des actes de Philippe Auguste 

        C'est le détail du fief, que l'on appelle le dénombrement. Dans ce texte c'est un semblant de dénombrement. La notion de sanction revient, ici la sanction pour le vassal qui ne respecte pas les obligations les autres vassaux et habitants du fief peuvent se rebeller contre lui pour le contraindre.

Bénéfice, fief = investiture. Il y a un certains nombreux d'actions après l'investiture, il y a une remise symbolique du fief avec un objet qui symbolise le fief, c'est pour matérialiser l'accord. Ensuite il y a ce qu'on appelle la montrée, le seigneur amène le vassal sur son fief pour lui montrer ou son les limites de son fief. A partir du 13éme siècle, il y a parfois la mise par écrit de la cérémonie qui va détailler la cérémonie du fief. Ceci est tardif car il faut attendre que l'écrit revienne sur la scène juridique. Cet acte s'appelle le dénombrement. Cette investiture matérialise le fait que le vassal prenne possession du fief.

Document 1 : Cérémonie de l'hommage :

        Le personnage à gauche est le seigneur qui se fait prêter serment par l'un de ses vassaux. Le vassal est à genoux en signe de soumission et le seigneur prend dans ces mains les mains jointes du vassal. La société est très ritualisée et cette cérémonie est également ritualisée. Le vassal prête donc serment, le seigneur accepte de le recevoir comme vassal le relève et l'embrasse sur la bouche. On appelle ça un hommage de main et de bouche.

        Derrière il y a d'autres personnages, un personnage religieux. Il y a une personne qui tient un bâton ça correspond à la remise symbolique. Et derrière une personne qui rédige l'acte de dénombrement.

Correction du commentaire : 

Problématique : La vassalité est un véritable mode de fonctionnement de la société féodale. Il y a une généralisation de la vassalité toutes les classes élevées de la société sont intégrées dans ce système vassalique. Les derniers carolingiens vont faire que le pouvoir royal se désagrège, de plus il y a un morcellement du territoire dans lequel un comte ou un duc fait régner l'ordre. Mais il vont eux-même prendre des vassaux pour administrer ce territoire. Tous le territoire est un maillage de différents fiefs. Cela devient la logique des rapports sociaux à l'époque féodale.

        La vassalité découle du compagnonnage guerrier des germaniques. Sauf ce système va finir par se retourner contre les carolingiens.

        Ce système de la vassalité se généralise et constitue l’ossature des rapports sociaux à l'époque féodale.

I) La forme de l'engagement :

A) L'hommage et la foi : 

        L'hommage est le rite créateur du rapport vassalique. Le rapport vassalique concerne deux personnes le seigneur et son vassal (senior et junior). C'est un engagement personnel, permanent et inégal. Comme c'est un engagement personnel on parle de contrat intuitu personae. Ces contrats sont définis par la personne, en l'occurence on est seigneur est on choisi un vassal parce qu'il sait bien se battre donc sur ses qualité. Comme c'est une contrat intuitu personae le vassal n'est censé n'avoir qu'un seul seigneur. Mais la machine féodale va s'emballer, d'une part les seigneurs vont multiplier les vassaux pour des raisons de prestiges et de puissance. D'autre part les vassaux vont chercher à multiplier les seigneurs, pour avoir plus de fiefs donc plus de terre. Mais ce n'est pas une situation normale car dans les obligations on est censé partir en guerre avec son seigneur ce qui est conflictuel. Situation anormale du droit féodal. La coutume féodale réagit en créant un autre type d'hommage appelé l'hommage Lige. L'hommage Lige est un hommage supérieur à l'hommage plan. Le seigneur lige peut par la suite agréer les futurs autres serments des vassaux. Mais ceci constitue déjà une modification du droit féodal.  

B) L'investiture : 

        Après l'investiture il y a une remise symbolique d'un objet, puis la montrée puis le dénombrement. Par cette investiture le vassal obtient la saisine du fief on ne peut pas parler de propriété c'est une concession.

        La aussi il va y avoir une évolution au niveau du droit, comme c'est un contrat intuitu personae comme c'est un contrat entre deux personnes la mort d'un des deux met fin à l'engagement. Les personnes à l'époque féodales cherchent à rendre leur situation héréditaire, les vassaux vont chercher à donner son fief à ses fils. Mais pour que cela soit possible il faut qu'il y ait un nouvel hommage. Le problème quand on rend une situation héréditaire c'est qu'elle se perpétue dans le temps, et au bout de quelque temps les arrières petits vassaux n'ont plus la notion d'hommage et de fidélité. Les rapports vassalique vont s'effriter. Et à la fin du Moyen-Age cette notion vassalique va presque disparaître.

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