La Littérature n’est-elle qu’un moyen de se distraire ou permet-elle aussi de remettre en cause la société ?

La littérature permet également de remettre en cause la société. Certains auteurs utilisent l’art littéraire pour faire des critiques ou encore des satires. Par exemple, Franck Pavloff à travers sa nouvelle intitulée « Matin Brun » publiée en 1998, dénonce les régimes totalitaires. Cette nouvelle raconte en effet la mise en place d’un « état brun » et de « lois brunes », où tout ce qui n’est pas « brun » est banni. « Matin Brun » nous montre la façon dont un régime totalitaire peut se mettre en place rapidement pour que l’on ne fasse pas attention, ou que par peur et par soumission nous nous plions rapidement aux nouvelles règles établies. D’autres auteurs font des satires. Parmi ces auteurs on retrouve Jean de la Fontaine. « Le loup et l’agneau » tiré du Livre I du recueil les fables et publié en 1668, est une fable de Jean de la Fontaine dans laquelle il critique la société du roi Soleil, c’est-à-dire de Louis XIV qui était à la tête d’une monarchie absolue. En effet, « Le Loup et l’Agneau », les animaux, donc le loup et l’agneau représentent des hommes. Le loup par sa domination représente les nobles. L’agneau représente le peuple. Jean de la Fontaine montre donc un aspect de sa société où les plus faibles se font dominer par les plus forts : c’est donc une satire sociale de la société dans laquelle il vit. Ou encore, « La Cour du Lion » est une fable de Jean de la Fontaine extrait du livre VII du deuxième recueil. Ici, Jean de la Fontaine critique la cour et le Roi Louis XIV ; le lion représente le roi et les autres animaux représentent la cour du roi. Ainsi les auteurs peuvent faire des critiques sans avoir de censure.

Par ailleurs, la littérature permet aussi de dénoncer. Par exemple, dans Montserrat, une pièce de théâtre jouée pour la première fois en 1948, l’auteur autrement dit Emmanuel Roblès dénonce à travers la colonisation du Venezuela par les espagnols, l’atrocité de la guerre, la colonisation et le génocide des populations Amérindiennes. En outre, dans son roman Sobibor publié en 2003, Jean Molla dénonce la nazisme et l’atrocité des camps d’extermination. Ces auteurs dénoncent ainsi une politique. D’autres auteurs tels que Victor Hugo dénoncent la société. Notamment dans Claude Gueux, un roman paru en 1834 Victor Hugo dénonce l’injustice sociale, la pauvreté, les peines infligées aux condamnés et la peine de mort. En effet Victor Hugo montre qu’un vol simple destiné à faire vivre la famille et sans circonstance aggravante peut entrainer à une condamnation à la peine maximale. Ou encore, Honoré de Balzac dans le Colonel Chabert publié sous sa forme définitive en 1844, dénonce la société. En effet, Balzac bâtit une intrigue judiciaire, à travers une identité perdue et une peinture historique et sociale il dénonce l’hypocrisie et l’égoïsme de la société bourgeoise de la Restauration, suite à la chute de l’Empire.

Certains auteurs mettent l’art littéraire au service de causes politiques ou de courants de pensée : c’est la littérature engagée. La littérature engagée permet avant tout de défendre une cause. D’ailleurs, Liberté de Paul Eluard est un poème de Résistance écrit en 1942. En effet, Liberté est un poème écrit pendant la Seconde Guerre mondiale sous l’Occupation allemande, c’est

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