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L'avortement et le procès de Bobigny de 1972

Cours : L'avortement et le procès de Bobigny de 1972. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2012  •  Cours  •  1 413 Mots (6 Pages)  •  2 294 Vues

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Le procès de Bobigny a eu lieu en Octobre et Novembre 1972, il a contribué à l’évolution vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Durant celui-ci cinq femmes ont été jugées : une jeune fille, Marie-Claire C qui avait avorté après un viol et quatre majeurs, dont sa mère, pour complicité à la pratique de l’avortement. Les cinq accusées étaient défendues par Gisèle Halimi, une grande militante féministe et politique d'origine tunisienne. Elle écrivit beaucoup d'ouvrages, pour la défense des droits de la femme, notamment la cause des femmes en 1973, ainsi qu'une grande œuvre en collaboration avec Simone de Beauvoir intitulée Djamila Boupacha publié en 1962.

Marie Claire tombe enceinte à 16 ans après avoir été violée par un garçon de son lycée. Elle demande à sa mère de l’aider et son gynécologue ne refuse pas de la faire avorter contrairement à la loi. Le prix étant trop élevé sa mère demande à deux collègues qui connaissaient une femme qui s’était déjà faite avorter. Celle-ci tente de poser une sonde à Marie-Claire mais au bout de trois tentatives, la jeune fille fait une hémorragie et sa mère est obligée de payer les soins avec des chèques sans provision.

Alors que Marie-Claire n’avait pas porté plainte contre son violeur celui-ci a été arrêté pour vol de voiture, durant l’interrogatoire il dénonçe l’avortement de Marie-Claire afin que la police le libère. Les policiers se rendent au domicile de Marie-Claire et la menace de prison si elle et sa mère n’avouent pas l’avortement, elles disent donc la vérité. Elles et leurs collègues sont inculpées. La mère prend contact avec Gisèle Halimi avocate qui a plaidé la cause d’une militante étrangère violée et torturée par des soldats français. Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, présidente de l’association féministe Choisir, ainsi que les cinq inculpées décident de mener un procès politique de l’avortement : elles dénonceront la loi de 1920 qui réprime l’avortement, et parleront du fait que les Françaises vont en Grande-Bretagne ou en Suisse pour avorter ; et les plus pauvres doivent le faire clandestinement en France et dans des conditions sanitaires déplorables.

La jeune fille passe devant le tribunal pour mineurs à huis-clos. Le Mouvement de Libération Féminine et l’association Choisir ont organisé une manifestation qui a eu un grand écho, c’est ainsi que les médias ont commencé à parler de l’histoire de Marie-Claire. Pendant le procès le procureur doute du viol car la jeune fille n’est pas allée à la police et on tente de lui faire dire que c’est sa mère qui l’a forcée à avorter mais elle dément et dit qu’elle ne sentait pas capable d’avoir un enfant et de s’en occuper.

La suite du procès est rendue publique et l’avocate compte sur l’opinion du public pour défendre sa cliente et pour dénoncer la loi contre l’avortement. L’audience a lieu le 8 novembre 1972 et de nombreuse célébrités y assistent : des comédiens, des prix Nobel, des biologistes, des scientifiques, des hommes politiques, des personnes engagées.

Marie-Claire C est condamnée à une amende, elle fait appel mais le ministère public a laissé passer un délai de trois mois donc il y a eu prescription et sa mère n’a pas été condamnée. Les deux amies de la mère ne sont pas non plus condamnées car elles n’ont pas eu de rapport direct avec la jeune fille. Mais la " faiseuse d'anges " est condamnée à un an de prison pour cette pratique.

Ce procès a eu un énorme impact et a conduit à la loi Veil de 1975.

L'IVG dans les campagnes électoral

L'IVG s'est invitée dans la campagne électorale à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. François Hollande a proposé lors d'un meeting à Reims (Marne), jeudi 8 mars, que tous les centres hospitaliers "puissent être dotés d'un centre d'interruption de grossesse". Il a également rappelé qu'il voulait que l'IVG soit "remboursée à 100 %". Le propos, inspiré des revendications des associations féministes, était destiné à répondre à la polémique

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