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Dialogue sur la peine de mort

Discours : Dialogue sur la peine de mort. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2013  •  Discours  •  571 Mots (3 Pages)  •  1 096 Vues

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TIM : Bonjour , aujourd’hui nous vous recevons à l’occasion des 30 ans de l’abolition de la peine de mort en france .

CHA : Bonjour !

TIM : Donc vous avez beaucoup travaillez des années 70 à 80 sur la peine de mort en France et sur le long combat qui a été mené pour son abolition , notamment en suivant le parcour d’un condamné qui par la suite a été gracié , il s’agit bien entendu de Jean-Pierre giraud dont vous allez en parler . Mais pour commencer , nous allons d’abord faire un bref rappel historique ?

CHA : oui tout à fait , il y a trois dates essentielles qui jalonnent l’histoire des débats sur la peine de mort ,

-En premier , sous la révolution française , la discussion du projet de code pénal devant l’assemblée constituante aborde la question de la peine de mort . Les arguments des abolitionnistes ( dont Robespierre ) ne sont pas entendus et passent en quelque sorte à la trappe.

-Ensuite la 2é république , en 1848 , abolie par un décret du gouvernement provisoire la peine de mort . Malgré les interventions de grands noms tels que V.Hugo. L’abolition total ne sera jamais votée.

-Et enfin , la question de l’abolition de la peine de mort retrouve son actualité sous la 3é République , avec de grands débats qui s’étalèrent de juin à décembre 1908 , le maintien de la peine capitale fut voté par la chambre des députés par 330 voix contre 201 .

------> cet insuccès des abolitionnistes va alors entraîner une période de silence de 70 ans .

TIM : Merci beaucoup pour ce petit rappel ! On va maintenant parler de la longue marche vers l’abolition , car il faut attendre le 18é siècle pour que la lutte pour l’abolition de la peine de mort se «dote» d’un «arsenal» philosophique et théorique solide .

C’est la publication en Italie de L’ouvrage de BECCARIA « des délits et des peines» , en 1764 , qui va modifier la perception de la question . Sa réflexion dépasse la peine de mort et vise à reposer la question plus générale de la loi et des sanctions à l’intérieur d’une société . Pouvez vous nous parler des répercussions de livre en France ?

CHA : Oui, le retentissement en France et dans toute l’Europe , d’ailleurs , est considérable ! Voltaire sera le premier a réagir en célébrant la modernité de l’humanisme de cet ouvrage . Dès lors , c’est à la fois la question de la légitimité morale de la peine de mort mais aussi de sa simple efficacité qui se pose . En effet , la justice ne peut se substituer à l’instance divine pour juger et condamner ( rappelons qu’a cette époque la société française est profondément croyante ) , mais il y’a malgré tout le devoir de sanctionner efficacement . Or l’efficacité de la peine de mort est des plus contestable puisque la société se prive alors d’une d’une vie qui pourrait être réformée .

Une condamnation à un long internement apparaît bien plus dissuasive qu’une exécution «abrégeant» le souffrance et rendant le repentir impossible .

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