Module d'hygiène

Mon premier stage se déroule au sein d’un centre hospitalier en service médecine. Celui-ci dispose d’une capacité d’accueil de dix lits, dont quatre en soins palliatifs. L’équipe pluridisciplinaire se compose d’un médecin, d’un cadre de santé, d’infirmiers, d’aides-soignants, de kinésithérapeutes, psychologues, ergothérapeutes, d’une assistante sociale et d’une équipe ASH (agent de service hospitalier).

La situation d’hygiène que j’ai choisi de vous présenter est une toilette complète au lit qui concerne les mesures de précautions standard sur le port de gants, l’hygiène des mains, la protection de la tenue et le circuit du linge. Elle a lieu durant la troisième semaine de mon premier stage. Cela se déroule lors de la toilette complète au lit de Madame C. Cette patiente est rentrée en service médecine pour un bilan de chute. Elle souffre aussi de douleurs aux jambes et de la maladie de Parkinson. Elle a comme projet un retour à domicile.

J’ai choisi cette situation car des faits en rapport avec les bonnes pratiques d’hygiène de l’aide- soignante m’ont interpellé lors de la toilette. Il est important de respecter les règles d’hygiène et les préventions dans un centre hospitalier surtout lors de la toilette d’un patient afin d’éviter les transmissions croisées et manu-portées de micro-organismes. En ayant une mauvaise hygiène des mains et en négligeant les précautions standard, on favorise les infections nosocomiales.

Nous sommes en début de semaine, il est 7h du matin et nous allons faire une toilette complète au lit d’une des patientes du service. L’aide soignante se frictionne les mains avec du gel hydro- alcoolique avant de rentrer en chambre, je constate qu’elle porte un jonc en or à son bras droit. Elle toque, entre, se présente, met la présence et demande le consentement de Madame C pour que je puisse assister au soin. Avec son accord, je vais chercher le matériel sur le chariot situé dans le couloir.

L’aide soignante que j’accompagne s’est équipée dans le couloir de ses gants à usage unique et de son tablier avant de commencer le soin. Elle vérifie l’installation de Madame C et que son intimité soit préservée en tirant les rideaux présents à la fenêtre, puis met à disposition tout son matériel nécessaire à côté d’elle. L’aide soignante commence par enlever la blouse de nuit portée par Madame C, puis la dépose sol. Toujours pour préserver son intimité, elle place la serviette de bain propre sur sa poitrine et lui propose ensuite des vêtements pour la journée, pendant que moi je récupère le savon dans la salle de bains et que je remplis une bassine d’eau chaude. L’aide soignante commence le soin en vérifiant si la protection de Madame C est souillée ou non avec ses gants à usage unique ( si la protection est souillée, elle aurait commencé le soin par les parties intimes ). Tout en gardant les mêmes gants, elle propose à Madame C de se laver le visage et commence le haut de son corps jusqu’aux pieds. Avec ses mêmes gants, elle nettoie les parties intimes de Madame C, et demande à la patiente de se tourner vers moi pour faire le dos ainsi que son fessier. Elle en profite pour remplacer le drap sale par un drap propre, puis le dépose au sol. À la fin du soin, l’aide soignante habille Madame C des vêtements qu’elle a choisi, tout en ayant gardé les mêmes gants depuis son entrée en chambre. Puis elle lui explique qu’on doit la positionner au fauteuil car elle a un rendez-vous tôt dans la matinée. L’aide soignante se sert du guidon de transfert pour transférer Madame C du lit au fauteuil, en veillant à la sécurité de la patiente. Après que Madame C soit assise, on lui propose de la parfumer ainsi que de la coiffer.

Après avoir fini tout le soin, l’aide soignante prend le linge de la chambre au sol pour le mettre dans le chariot qui se trouve dans le couloir, avec les mêmes gants à usage unique depuis son entrée. Elle quitte ses gants et son tablier seulement après avoir mis le linge sale dans le chariot, et fini par une friction de gel hydro-alcoolique.

1. Jonc : risque de contamination manuportée

Au moment où elle se frictionne les mains, je constate que ma collègue porte un bracelet au bras droit. Selon mes cours et pour respecter les bonnes pratiques d’hygiène, les bras doivent être dégagés (sans bijoux car ceux-ci sont des réservoirs à micro-organismes) et sans manches. Les ongles sont portés courts, sans vernis, faux ongles ou résine et les cheveux doivent être attachés. Pourquoi le port de bijoux est-il proscrit à l’hôpital ? J’ai appris que ceux-ci sont de potentiels vecteurs d’infections nosocomiales lors d’un soin. Dans ma situation, Madame C est une personne âgée : elle est donc plus à risque car son système immunitaire est affaibli et plus vulnérable face au risque infectieux.

2. Gants et tablier mis dans le couloir avant l’entrée en chambre : risque de transmission d’infections nosocomiales

Juste avant d’entrer dans la chambre et après avoir mis son tablier, ma collègue

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