Tendance historique de l'accumulation capitaliste de Marx
Commentaire de texte : Tendance historique de l'accumulation capitaliste de Marx. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cloefouquet • 12 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 454 Mots (6 Pages) • 843 Vues
Chapitre XXXII : Tendance historique de l’accumulation capitaliste |
Afin d’expliquer la révolution industrielle du XIXè siècle, Karl Marx développe dans son ouvrage Le Capital, le principe économique de l’accumulation primitive de capital apparu en Europe avec le colonialisme. Dans le chapitre qui nous concerne , il fait une présentation du capitalisme qui va de l’émergence à l’anéantissement de celui-ci à travers un processus socio-historique allant du passé vers le futur puisque le capitalisme au moment où il écrit son chapitre n’a pas été aboli. Ainsi, nous pouvons nous interroger sur les différentes étapes qui accompagnent l’évolution du capitalisme au fil des années: comment Marx nous présente-t-il sa pensée visionnaire de l’évolution capitaliste? Pour cela, nous nous pencherons dans un premier temps sur les origines de la production capitaliste puis, nous montrerons que le capitalisme porte en lui-même les causes de sa future destruction.
I- Aux origines de la production capitaliste
A) La propriété privée du travailleur indépendant sur ces moyens de production
B) L’expropriation des petits producteurs
C) Une propriété privée capitaliste fondée sur la création du salariat
II- Le capitalisme porte en lui les causes de sa destruction
A) Le système capitaliste conduit à un mode de production collectif
Paradoxalement, cette première expropriation du producteur individuel transformant les paysans et artisans en ouvriers va en préparer une autre: celle des capitalistes. La création du salariat et la force productive de cette «classe d’ouvriers modernes» ainsi appelé par Marx dans le même ouvrage, va accroître le capital des propriétés privées capitalistes détenues par la bourgeoisie. Il va falloir produire chaque fois plus pour faire face à la demande d’un marché grandissant («le régime capitaliste se soutient par la seule force économique»), il est sans cesse à la recherche de profit afin d’accumuler du capital provenant des conditions de travail des salariés et des moyens de production. La concurrence économique qui va éliminer les petites entreprises et concentrer les capitaux entre quelques capitalistes, il en résulte « une expropriation du grand nombre des capitalistes par le petit ». En outre, le marché mondial va permettre le développement du commerce, de la navigation, de la communication ce qui exige une compétitivité et favorise ainsi la concentration des grandes entreprises. Marx souligne le “caractère international imprimé au régime capitaliste.“ Parallèlement au mouvement de concentration, le producteur en devenant prolétaire va passer d’un travail individuel à un travail social, d’indépendant et isolé, il va devenir interdépendant avec les autres travailleurs. Cependant, cette socialisation du travail va atteindre un tel développement qu’elle va devenir incompatible avec le cadre capitaliste.
B) La résistance de la classe ouvrière unie et organisée
Selon Marx, la révolte sociale pourra voir le jour par le biais d’une contradiction de plus en plus grande entre la socialisation de la production (avec l’interdépendance des travailleurs) et la concentration du capital (dans les mains d’une minorité de capitalistes). Cette même contradiction va éveiller une prise de conscience de la masse salariale et provoquer un retournement de situation « les expropriateurs sont à leur tour expropriés”. Il apparaît très clairement une société séparée entre deux classes sociales qui s’opposent : d’un côté les capitalistes et de l’autre les prolétaires. Cette concentration des entreprises, des exploitations agricoles et des capitaux doit conduire au renversement des capitalistes car “le nombre des potentats” diminue, ainsi “le chef d’une escouade de salariés » n’en sera que plus fragilisé face à une société largement prolétarisée puisque le capitaliste, érigé en “chef” a créé lui-même “des armées” d’ouvriers. D’autre part, le mode de production capitaliste en favorisant la socialisation du travail va tout naturellement conduire à l’association et la coopération des ouvriers puisqu’ils ont appris à travailler de manière collective pour produire un bien commun. Ils sont maintenant capables d’exploiter la terre avec « méthode et ensemble ». L’amélioration du rendement, grâce à la «transformation de l’outil », de l’artisan ou du producteur «en instruments puissants par l’usage commun » va aussi favoriser l’avènement du socialisme. Inconsciemment, le système capitaliste va engendrer un nouveau mode de production basé sur “la coopération et la possession commune de tous les moyens de production”. De plus, le besoin capitaliste d’expansion économique vers d’autres marchés mondiaux propre au régime capitaliste va permettre d’une certaine façon «l’entrelacement de tous les peuples dans le réseau du marché universel». Dès lors, la centralisation des moyens de production et la socialisation du travail ne «peuvent plus tenir dans l’enveloppe capitaliste (et elle) se brise en éclats». Afin d’investir en capital physique (bâtiments, machines, outils…) pour demeurer concurrentiel, les détenteurs de capitaux vont profiter de la forte demande de travail pour diminuer les salaires et générer un profit, entraînant la paupérisation des prolétaires. D’une part nous avons “une période d’évolution sociale “ avec l’évolution des sciences et des techniques, et d’autre part “s’accroissent la misère, l’oppression, l’esclavage, la dégradation, l’exploitation” des prolétaires. Les ouvriers vont donc prendre conscience de leurs intérêts communs à défendre pour constituer une force capable de combattre la classe sociale opposée et tirer profit de tout ce que le capitalisme a pu leur donner de positif. Cela va les mener “à une résistance de la classe ouvrière sans cesse grossissante et de plus en plus disciplinée” en s’appropriant les idées du mode capitaliste .
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