Le monde vu comme système

1. Il est indiqué qu’un système n’est pas garant de vérité, mais de cohérence. Expliquer.

Un système est un ensemble ordonné et sa cohésion dépend de chacun de ses éléments. Des exemples de systèmes sont le système informatique, le système nerveux ou encore le système solaire. Chaque élément est autant nécessaire pour la cohésion de l’ensemble du système. Un système se dit aussi d’un ensemble d’idées à condition qu’on les considère dans leur cohérence. La cohérence n’est pas un argument ni une preuve.

2. V ou F. La plupart des philosophes cherchent à faire un système. Pourquoi ?

Vrai. « La majorité des philosophes cherchent à faire un système et pour des raisons souvent nécessaires. Il faut bien en effet faire tenir ensemble ce que l’on croit vrai. Il faut penser tout ou le Tout, en tout cas essayer. Le système est l’horizon de la philosophie. Ce serait une pensée où tout se tient comme une synthèse supérieure comme un tout organique et cela vaut mieux qu’une pensée déliée ou une pensée qui se contredit. Reste à ne pas en être dupe, à ne pas prendre la cohérence comme une preuve, à ne pas s’y enfermer »

3. Et si la réalité était contradictoire ? Le système devrait-il en tenir compte ? Expliquer.

Si la réalité était contradictoire, le système devrait en tenir compte parce que « c’est la vérité qui importe, pas la cohérence. Le réel, non le système »

4. En quoi le stoïcisme est une « philosophie-bloc » ? Expliquer.

Le stoïcisme est une « philosophie-bloc ». En effet, les parties de cette philosophie sont constitutives et sont liées les unes aux autres d’un point de vue doctrinal. C’est-à-dire qu’il serait artificiel de distinguer les trois parties du stoïcisme, qui sont la logique, la physique et l’éthique, vu qu’elles sont plutôt liées.

5. Que veut-on dire quand on déclare que le stoïcisme est une cosmo-éthique ? Expliquer.

Pour être moral, il faut « agir conformément à la nature ». Il faut alors bien connaître l’ordre physique de la nature pour savoir comment agir. Cela explique le fait qu’il faudrait enseigner la physique avant l’éthique.

6. Pour quelle raison pourrait-on, pour pénétrer le système des stoïciens, enseigner la physique avant l’éthique ? Expliquer.

Lorsque nous envisageons de suivre l’ordre de l’être, donc la ratio essendi, on suit alors l’ordre d’apparition des êtres dont il s’agit de traiter. La physique est le Dieu ou le cosmos et d’après ce point de vue, il vient d’abord et avant les humains qui choisissent l’ordre éthique. Donc, si je suis un enfant, Dieu vient avant mes parents selon l’ordre de l’être, par exemple. Lorsque la physique vient avant l’éthique, il faut alors « vivre selon la nature » et il faut bien la connaître pour savoir comment agir, et voilà pourquoi nous devrions l’apprendre avant l’éthique.

7. Pour quelle raison pourrait-on, pour pénétrer le système des stoïciens, enseigner l’éthique avant la physique ? Expliquer.

Enseigner l’éthique avant la physique, soit l’ordre de la connaissance - ratio cogmoscendi – semble être le cursus le plus courant chez les Grecs. Pourquoi l’éthique avant la physique? Parce qu’il faut préparer son âme et faire sien par choix la bonne attitude morale pour avoir l’usage d’accueillir la science physique. Selon l’ordre de la connaissance, si je suis un enfant, je connais mes parents bien avant que j’aie la connaissance de Dieu, par exemple.

8. V ou F : Le regard grec construit le monde par son observation. Justifier.

Faux. Contrairement, rien n’est construit chez les Grecs et tout est donné. En effet, la philosophie ou la science découvre le monde et non le construit. Les deux se contentent de voir le monde et l’enseigne tel qu’il est et tel qu’il doit être. Pour les Grecs, le monde est donné. Il n’a qu’à l’investiguer pour le connaître.

9. V ou F : Pour les modernes, le monde est donné. Il n’a qu’à l’investiguer pour le connaître. Justifier.

Faux. Pour les modernes, la philosophie et la science ne font qu’un et consiste à découvrir (au sens propre du terme). Ils découvrent un ordre des choses qui les préexiste. Il faut alors contempler le monde, épouser son ordre et s’enregistrer formellement comme participant dans « l’ordre des choses ». Le regard moderne construit le monde par son observation.

10. Que peut vouloir dire un moderne déclarant « le feu ne me parle plus comme avant, et la pierre n’a plus rien à nous dire ». Expliquer.

Il peut vouloir dire que tout est rendu incertain, toute cohérence a disparue et cela à cause de la révolution scientifique qui a créée une nouvelle physique, une nouvelle philosophie. L’harmonie est alors détruite et tout en en morceaux. L’ordre du feu (pousse le supérieur vers le haut) et l’ordre de la pierre (pousse l’inférieur vers le bas) ne nous dit plus rien. Le monde est un chaos, rien ne s’accorde plus.

11. Que veut dire Alexandre Koyré lorsqu’il déclare : « La révolution scientifique engendre la destruction de l’idée de cosmos ». Expliquer.

La révolution scientifique met place à un Univers infini qui ne comporte pas de hiérarchie naturelle et est unis par l’identité des lois qui déterminent son fonctionnement. Elle a alors détruit l’idée de cosmos, c’est-à-dire le monde ordonné et défini et dans lequel il y avait une hiérarchie des valeurs. Il n’y a plus d’harmonie désormais.

12. V ou F. Les découvertes scientifiques de Copernic, Galilée et Newton, nous ont donné raison de croire que nous sommes le centre du monde. Expliquer.

Vrai. Les découvertes physiques et mathématiques de ces trois scientifiques nous introduisent dans un monde infini et chaotique. On se trouve logé maintenant a un infime point perdu (centre) au milieu d’un espace infini (monde) qui n’est pas doué de sens et plus au milieu d’un monde fermé qui nous dit de qui nous devons être.

13. Que dit le principe de causalité ? Donner son énoncé.

Ce principe représente le fait que « tout effet a une cause ». L’être humain a besoin de sens dans sa vie pour bien fonctionner ; il a besoin de savoir pourquoi les choses se passent comme elles se passent. Ce grand principe de la science moderne permet donc aux humains de donner un sens au désordre de notre entourage.

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