Doit on chercher à fuir le temps ?

Hoarau

Arthur

TG07

Doit-on chercher à fuir le temps ?

               En effet, nous avons de bonnes raisons de fuir le temps. Il nous condamne et impacte notre vie tant qu’un être est vivant. Il est le problème de toute finitude d’une part mais également de toute dégradation. D’une part cette finitude est considérée comme une évidence, cette finitude que tous les êtres vivants possèdent. Étant le contraire de l’éternité, la finitude nous dit tout est contraint à une limite de temps, le cas de l’homme qui est coincé entre deux bornes : celle de sa naissance et celle de sa mort. La finitude est un concept qui pose beaucoup d’effroi à l’homme puisque cela efface tout ce qu’on a pu ressentir, vivre au cours de notre vie. L’être humain est bel et bien un être fini et éphémère. Nous sommes temporels et cherchons à éviter les contraintes que le temps nous pose. Il faut accepter que la mort soit le bout de notre vie, de notre chemin, se dire que chaque jour une journée va se terminer et qu’on aura peut-être d’autre le lendemain. Nous pouvons également parler de cette dégradation qui est évidemment un processus vital. La décomposition du corps, des objets, de la nourriture sont les impacts majeurs nous concernant. Que notre corps soit beau, bien entretenu il se dégradera dans 100 % des cas. Le texte de Nerval intitulé « Sylvie » nous donne le portrait de la femme avant l’effet de la dégradation « attrayante » ; et également après que le temps ait pu faire son effet « la même bonne vieille ». Ce texte n’est pas au passé pour rien il est clairement formulé de telle manière pour accentuer sur l’effet du temps.

               Nous sommes également confrontés à des raisons sociales qui se caractérisent par diverses  types de temps:le temps libre, le temps contraint et bien d’autres... Le temps libre se définit par le fait que chacun est libre de faire ce dont il a envie pendant les heures comprises entre le temps contraint et le temps obligé. Malgré cette liberté nous restons tout de même prisonniers du temps et cette idée de faire quelque chose qui nous plaît et que l’on a envie de faire peut nous permettre de donner une envie de vivre comme cela tout les jours et quand on le veut. Cependant le temps libre nous est également considéré comme du temps contraint puisque tout d’abord nous ne choisissons pas la durée ni le moment de notre temps libre la plupart du temps. Ce même temps libre est également la liberté de vouloir tuer le temps, il s’agirait uniquement de vouloir combler ce temps d’ennui qui nous est contraint. Nous savons bel et bien que lorsque nous effectuons une activité (qui peut-être ludique ou non) cela nous donne de la joie mais en fin de compte ce temps de repos ne serait-il pas juste le temps de récupérer de cette fatigue pour reconstituer la force pour les tâches obligatoires. C’est bien ici la raison pour laquelle on veut fuir ce temps qui nous est contraint pour pouvoir uniquement nous reposer et se distraire non pour reconstituer la force pour le travail mais uniquement pour se libérer du temps. Or le temps nous empêche de faire cela de manière continue car il faut effectuer ces tâches obligatoires, parfois volontaires mais toutes ces tâches qui sont contraintes sont plus de l’ordre de nécessaire à la survie. Ces tâches là peuvent être le travail, la cuisine, les tâches ménagères, les déplacements telles que les courses ou pour se rendre au travail ou à l’école. Ici on parle beaucoup plus de temps contraint lors de ces besognes. Mais entre ces deux types de temps la vision peut-être totalement différente au niveau de l’âge, des sociétés, du travail, de la vision de chacun et encore à l’époque du genre de la personne.

               Ce désir de vouloir échapper au temps nous lie aux raisons notamment affectives qui sont en corrélation avec l’irréversibilité que le temps détient, sa fugacité mais encore les regrets et les remords. L’irréversibilité du temps est faite de sorte que si l’on effectue quelque chose par un acte cela est définitif et n’a plus la capacité d’en changer du moins la base de cet acte, c’est le temps de cet acte qui exige que le temps soit irréversible. Le désir de revenir en arrière ne serait que pure vanité et égoïsme de vouloir que ce qui ait eu lieu n’ait finalement pas eu lieu. Cela est impossible et souvent nous conduit a avoir des remords ou bien des regrets sur le fait de douter d’avoir fait quelque chose au lieu d’une autre. En réalité le mieux serait de consentir à cette irréversibilité et de ne pas avoir de doutes. Il faut se dire que si telle chose nous l’avons décidé comme telle alors c’est la seule issue et/ou la bonne décision. La fugacité du temps est également une caractéristique qui nous dérange puisque le temps passe sans s’arrêter et on peut même penser qu’il passe de plus en plus vite lorsque l’on est plus âgé:un possible lien avec la finitude et le fait de redouter la mort mais cela dépend uniquement de la perception du temps de chaque être il est impossible que deux personnes ait une perception du temps totalement égale. Mais cette fugacité nous empêche de garder en nous des sentiments de joie, ou même de tristesse. Il n’y a qu’une seule option pour nous aider qui est celle du souvenir, or un souvenir n’a en aucun cas la même force que le moment présent que l’on a vécu auparavant. On peut lier cette idée de fugacité et de perception du temps avec celle tu temps contraint et libre, par le fait que quand on s’ennuie ou que l’on fait quelque chose que l’on apprécie pas réellement, on peut croire que le temps passe plus lentement. Al contrario que lorsque que l’on s’amuse durant notre temps libre le temps est perçu de manière plus vive.

               Il paraît clair que nous avons de bonnes raisons de vouloir fuir le temps. En effet, c'est par lui que nous perdons nos joies, nos proches, et notre vie même.

               Cependant, bien que nous voulions échapper au temps, le pouvons-nous seulement ? Nous devons alors nous interroger sur les méthodes par lesquelles nous tentons d'échapper au temps, en vue de nous demander ce qu'elles valent. 

               Mais, les méthodes pour échapper au temps ne fonctionnent pas : nous ne pouvons pas fuir le temps. Avec le développement de l’espèce humaine plusieurs remèdes ont pu faire leur apparitions. Selon certains philosophes une vie ayant un équilibre apporte une bonne santé : pratiquer une activité physique, manger de manière équilibrée. Il existe dorénavant dans le monde moderne d’autres moyens pour empêcher ce déclin notamment la chirurgie esthétique, le maquillage ou encore la pensée du transhumanisme. Tous ces antidotes si on peut les appeler de telles nous permettent de lutter contre ce temps et la dégradation ou vieillissement qui nous est infligé. A travers toutes les époques les hommes ont toujours voulu échapper au temps et rester jeune, que ce soit par des tentatives d’élixirs de jouvence jusqu’au transhumanisme, aucun remède d’immortalité n’a été développé et efficace. Il est vrai que toutes ces choses peuvent nous aider or certaines sont beaucoup critiquées notamment la chirurgie esthétique où beaucoup de monde trouvent un visage déformé ou bien des proportions inégales quant au corps de base. Le seul remède qui connaît une efficacité minime mais présente est bel et bien le sport, plus précisément lorsque que l’on muscle notre cœur, nos battements par minute sont alors réduits et le cœur dépense moins. Or cela peut nous prolonger de manière brève.Certains moyens peuvent être assez contraignants, la chirurgie esthétique par exemple coûte excessivement chère, le maquillage contient des produits qui ne sont pas bénéfiques pour la peau, le prix reste plutôt élevé également et cela doit prendre un temps en plus puisque un démaquillage est obligatoire. Tous ces remèdes peuvent nous aider certes, mais ils nous posent malgré tout des obligations que ce soit en termes d’investissements ou de temps. On peut en effet se dire qu’il n’y a pas d’issues réelles pour lutter contre le temps et sa dégradation. Échapper a la dégradation avec ces méthodes est synonyme d’avoir déjà perdu ce combat contre le temps, on se livre à lui.

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