Rire de tout
Synthèse : Rire de tout. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ornelnanou • 10 Octobre 2020 • Synthèse • 1 090 Mots (5 Pages) • 912 Vues
Corpus de document :
Document 1 : Jean MAZARS, « la liberté d’expression, la loi et le juge » Rapport de la cour de cassation, 2001.
Document 2 : Une du journal HARA-KIRI du 16 novembre 1970.
Document 3 : Jean-Luc HEES, « je persiste et je signe : l’humour a ses frontières », 1er avril 2010.
Document 4 : Pierre SIANKOWSKI, « peut-on rire de tout ? » n°56, Label France, 2004.
Synthèse :
Une question controversée et souvent discutée. Le simple fait de rire n’est pas punissable, il ne fait pas l’objet d’une infraction pénale. En effet, on peut tout dire sous le couvert de l’humour à condition d’être drôle. Depuis maintenant plusieurs décennies, il n’y a plus aucunes provocations qui n’aient été tentées par les humoristes. Tous les rires s’expriment sous la garantie de la liberté d’expression. Le corpus abordant ce sujet est composé d’un premier document qui est un rapport de la cour de cassation de 2001 s’intitulant « la liberté d’expression, la loi et le juge » de Jean MAZARS conseillé à la cour de cassation. Le second document, iconographique, est la Une du journal satirique HARA-KIRI du 16 novembre 1970. Le troisième document est un article de Jean-Luc HEES alors président de Radio France, nommé « Je persiste et je signe : l’humour a ses frontières » du 1er avril 2010. Le dernier document de ce corpus est un article de Pierre SIANKOWSKI intitulé « peut-on rire de tout ? » n°56 dans Label France en 2004. Ce corpus confirme l’état du rire satirique en France et rappelle les limites juridiques, mais aussi celles dictées par le goût du public. On peut, par conséquent se demander concernant cette liberté apparente, si le rire satirique est-il vraiment libre en France ? Après avoir montré que le rire pouvait librement s’exprimer en apparence, nous verrons qu’il existe des limites à ce dernier.
En France, le rire est libre, c'est la manifestation de l'expression la plus naturelle qu'il soit. C’est le propre de l’homme et l’humour en est la cause principale. C’est un droit. Le droit de faire rire et le droit à l’excès. Le document 1 du corpus rappelle, tout comme Jean-Luc HEES dans le document 3, les valeurs fondamentales de la liberté d’expression. En effet la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dans son Article 11 affirme que l’homme est libre d’avoir des opinions et a le droit de les exprimer quel qu’en soit les moyens, sans abus. La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 dans son article 19 le confirme. Dans le document 3, un article de P. SIANKOWSKI dit également que la loi est tolérante vis-à-vis de l’humour qui jouit comme tous arts de la liberté d’expression. Le rire et la critique sont libre en France, HARA-KIRI, document 2 du corpus en est la preuve, c’est un journal satirique disparu depuis cette Une de 1970, qui a provoqué la naissance de Charlie HEBDO, journal satirique dit « bête et méchant » enfant de la liberté d’expression.
Ce journal, comme beaucoup d’humoristes, use de la critique et de la caricature pour traiter les informations d’actualités.
Tous les sujets peuvent être abordés, par la dérision, l’auto-dérision, mécanisme de défense, caricatures, l’ironie… l’humour rend plus réceptif aux sujets importants, graves. La condition humaine est souvent abordée avec le sourire ou l’humour. On constate dans le corpus que dans la Une de HARA-KIRI du 16 novembre 1970 pour l’annonce du décès du général de Gaulle, une dédramatisation du sujet en référence à un tragique fait divers qui s’était produit au début du mois où un incendie dans une boite de nuit fit 140 morts. Tout comme P. SIANKOWSKI dans son article qui fait référence à l’humoriste Desproges singeant Hitler. D’ailleurs, d’après Desproges, on peut rire de tout à condition d’être drôle. Tous les thèmes peuvent être abordés grâce aux droit fondamentaux et sous couvert de la liberté d’expression.
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