La Comédie A-t-elle Pour Seul But De Faire Rire
Commentaires Composés : La Comédie A-t-elle Pour Seul But De Faire Rire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Janvier 2014 • 1 245 Mots (5 Pages) • 22 972 Vues
Depuis toujours, les hommes aiment se divertir en riant. C’est pendant l’Antiquité qu’est née la comédie, avec les poèmes d’Aristote, mais c’est au XVIe et XVIIe siècle que ce genre théâtral basé principalement sur l’humour a explosé, créant un réel contraste avec les tragédies. « La tragédie, sans doute, a quelque chose de beau […] mais la comédie a ses charmes. » (Uranie, La Critique de l’Ecole des Femmes, Molière, Acte VI).
Mais le but de la comédie n’est-il que de faire rire ? Pouvons-nous considérer son but comme autre chose qu’un simple divertissement ? A-t-elle un message à faire passer, ou n’est-elle que la caricature du monde qui nous entoure ?
Dans un premier temps, nous verrons qu’en effet, la comédie est destinée à nous faire rire. Toutefois, ce n’est pas son seul et unique but, et nous montrerons qu’elle peut en avoir beaucoup d’autres.
Tout d’abord, nous pouvons affirmer que l’un des buts principaux de la comédie est de faire rire. D’une part, elle nous enchante par ses personnages extravagants. Entre Scapin et ses nombreuses ruses (Les Fourberies de Scapin de Molière), le naïf Monsieur Jourdain qui se fait ridiculement berner par les précepteurs (Le Bourgeois gentilhomme de Molière), l’inculte Follavoine qui se permet de donner des leçons à sa malheureuse servante alors qu’il n’en sait pas plus qu’elle (On Purge Bébé de Georges Feydeau), ou encore l’avare Harpagon qui court après sa cassette (l’Avare de Molière), il est clair que les auteurs se font plaisir sur la caricature de leurs héros. Cela permet aux spectateurs ou aux lecteurs de s’identifier, ou d’identifier quelqu’un de leur entourage de manière exagérée à ces personnages. De plus, contrairement aux tragédies qui mettent généralement en scène des personnages très haut placés dans la hiérarchie, voir des divinités (comme dans Phèdre de Racine), les comédies, elles, mettent en scène des gens du peuple, des gens de tous les jours. Cela procure donc la sensation aux lecteurs ou aux spectateurs d’être plus proches des personnages.
D’autre part, les auteurs n’hésitent pas à parodier les milieux sociaux, ce qui en fait s’esclaffer plus d’un. Par exemple, Molière n’y va pas de main morte au sujet de la médecine : il s’en prend à la crédulité des malades et à la prétention des guérisseurs. Dans Le Médecin Malgré Lui, Sganarelle donne des diagnostics totalement aléatoires (« Donnez-moi votre bras. Voilà un pouls qui marque que votre fille est muette. » Acte II, scène 4), et il invente des remèdes tous plus absurdes les uns que les autres, comme du pain et du vin afin de sauver la ‘’muette’’. Molière s’amuse aussi à parodier l’aristocratie, comme dans George Dandin, où un riche paysan, qui en échange de sa fortune, acquiert un titre de noblesse, un rang et une épouse. Malheureusement, cette épouse n’a que faire de lui et préfère se laisser courtiser par un jeune aristocrate, et dès que Dandin ose réagir, il se fait immédiatement humilier par le jeune couple d’aristocrates.
Enfin, l’histoire en elle-même est souvent la source d’éclat de rire. Par exemple, dans L’école des Femmes de Molière, Arnolphe avait tout planifié pour que sa jeune épouse Agnès soit assez stupide pour ne pas le tromper. Mais le voilà absent à peine quelques jours, et Agnès tombe éperdument amoureuse d’un jeune ami d’Arnolphe, Horace. La situation se retourne contre Arnolphe, qui doit jongler entre les longs discours d’amour de son ami Horace qui se confie à lui comme à un ami et qui ne se doute pas que le vicieux époux d’Agnès qui la tient enfermée, c’est lui, et le quiproquo présent entre Agnès et lui, lorsqu’il lui annonce qu’elle va être mariée, et que celle-ci pense immédiatement à Horace, et non à Arnolphe. Par ailleurs, Molière utilise le comique de situation, comme dans Tartuffe, où le spectateur
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