L’homme est-il naturellement bon ou mauvais ?

C) L’homme est-il naturellement bon ou mauvais ?

Originaire de Genève, en Suisse, Jean-Jacques Rousseau est un écrivain, philosophe et musicien. Celui-ci, né le 28 juin 1712, connaît un grand très succès avec ses livres et ses lettres à partir de 1749. Mais ceux-ci lui valent aussi des conflits avec l’Église catholique et Genève, ce qui l’oblige à changer de résidence à de nombreuses reprises. Même s’il n’en est pas le fondateur, Rousseau joue un rôle important dans le « Siècle des Lumières », aussi appelé le « Siècle de la Raison. » Cette philosophie cherche à instituer la raison dans tous les domaines possibles. Relativement à la question de savoir si l’homme est naturellement bon ou mauvais, Rousseau serait enclin à répondre oui. Il se rapporterait du côté que l’homme est né bon mais que la société serait le principal facteur qui le corrompt. Cette affirmation peut être retrouvée dans son œuvre intitulé « Émile ». Rousseau croît que l’état de nature qui est utilisé par les philosophes pour examiner les fondements de la société est une pure fiction théorique puisqu’aucun penseur n’est arrivé à esquisser le véritable état de nature. « Qu’il sache que l’homme est naturellement bon, qu’il le sente, qu’il juge de son prochain par lui-même ; mais qu’il voie comment la société déprave et pervertit les hommes ; qu’il trouve dans leurs préjugés la source de tous leurs vices ; qu’il soit porté à estimer chaque individu, mais qu’il méprise la multitude ; qu’il voie que tous les hommes portent à peu près le même masque, mais qu’il sache aussi qu’il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » C’est pour ces raisons que Rousseau se positionnerait du côté que l’homme naît bon.

Né le 5 avril 1588 à Westport en Angleterre, Thomas Hobbes a été un des principaux fondateurs de la pensée politique moderne. Son œuvre majeure, Léviathan, eut une influence considérable sur la philosophie politique moderne. Avec ce livre, il est un des premiers philosophes contractualistes à refonder la légitimité du pouvoir des dirigeants sur autre chose que la religion ou la tradition. Relativement à la question de savoir si l’homme est naturellement bon ou mauvais, Hobbes serait aussi enclin à répondre oui mais celui-ci se retrouverait de l’autre côté. Hobbes croit que l’homme est dès sa naissance, mauvais. Il serait naturellement mauvais du sens où, il est enclin à la guerre et à la destruction physique de ses semblables. La compétition pour les ressources, les passions et les désirs égoïstes et conflictuels poussent les hommes à se détruire. Sans un pouvoir capable de les tenir en respect, les hommes restent dans un combat pour leur propre conservation, ce qui fait monter la crainte et l’insécurité. « Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tout homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront. […] La peur continuelle et la crainte d’une mort violente ; et la vie que l’homme mène est solitaire, misérable, désagréable, sauvage et brève. » Selon Hobbes, l’homme est un loup pour l’homme.

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