Les ténèbres

Les ténèbres

Quand nous évoquons le terme des ténèbres, il est tout d’abord possible de penser à l’obscurité de la nuit qui nous laisse seulement entrevoir la lumière des étoiles. En effet, un chose plongée dans le noir profond, on dit alors qu’elle est comme envahie par les ténèbres. Cela nous fait alors nous questionner sur le sens profond des ténèbres et ce que cela signifie réellement d’un point de vue philosophique.

I. TENEBRES SELON LA DOCSA

Quand nous parlons de ténèbres, il est tout d’abord possible de la définir selon la docsa comme une absence totale ou quasi totale de lumière, naturelle ou artificielle, dans un espace matériellement délimité et évoquant un corps, une matière mais aussi un contenu sensible. Les ténèbres représentent donc ici quelque chose qui se manifeste par l’absence d’une autre chose que l’on voit avec nos yeux, la lumière.

Nous pouvons alors donner l’exemple d’une nuit noire. Effectivement, lorsque le soleil se couche, plus aucune lumière naturelle n’est présente, si ce n’est la lumière du soleil sur la lune ou la lumière des étoiles. Ainsi, la nuit profonde dans laquelle nous sommes nous fait alors nous sentir seul puisque nous ne pouvons plus faire confiance à notre sens de la vision, celui-ci étant inutile à ce moment là.

De plus, les ténèbres peuvent également être associées à la peur car l’obscurité peut nous être angoissante : le noir, l’obscurité profonde et épaisse auxquels elles renvoient peuvent en torturer certains. Les ténèbres nous font donc penser à quelque chose de mal et c’est pour cela que les enfants ont souvent peur du noir et ont besoin d’un veilleuse afin de bien dormir. Or, en grandissant, nous n’avons généralement plus besoins de ces objets qui fabriquent de la lumière afin de nous sentir mieux. Nous assistons dès lors à une opposition entre les ténèbres et la lumière qui représentent deux choses se faisant face. Nous passons alors des ténèbres la nuit à la lumière le jour, puis de la lumière aux ténèbres.

C’est ainsi que nous pouvons parler des personnes qui sont plongées incessamment dans les ténèbres en parlant des personnes non-voyantes. De ce fait, elles sont en permanence dans le noir et n’ont pas accès à la lumière. Elles utilisent de ce fait leurs autres sens que la vision pour se repérer dans l’espace et de le ‘voir’.

II. TENEBRES DANS LA RELIGION

Il est de plus possible d’évoquer les ténèbres d’un point de vue religieux : en effet elles peuvent être définies ici comme un principe mauvais qui pousse l’homme à faire le mal. Les ténèbres représentent les enfers auxquels les damnés sont destinés. Elles sont le néant, la mort, l’état de l’âme privée de Dieu, de la grâce. Ainsi, dans la Bible les ténèbres constituent un concept philosophique que l’on retrouve dans le prologue de l’Ancien Testament, mais aussi dans celui de l’Evangile où lumière et ténèbres sont en opposition. De ce fait, il est dit dans la Genèse (premier livre de la Bible) que Dieu a créé la lumière dans un monde fait de ténèbres, mais il n’est pas précisé si celui-ci a créé les ténèbres également. Les ténèbres sont donc l’origine du monde.

Nous pouvons alors évoquer l’étymologie grecque des ténèbres. Il s’agit en effet de skotia qui est une métaphore utilisée pour l’ignorance des choses divines, la méchanceté qui lui est associée et la misère qui en résulte en enfer.

Il est alors possible d’évoquer les ténèbres dans la Grèce Antique à travers la mythologie grecque et Nyx qui est la déesse de la Nuit. Elle et son

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