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Le mal peut il être justifié?

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Par   •  15 Mai 2022  •  Résumé  •  998 Mots (4 Pages)  •  478 Vues

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Dissertation : Le mal peut-il être justifié – analyse de la colonisation belge au Congo

        Nous étudions au cours de religion, depuis maintenant plusieurs mois, la question de si le mal peut être justifié, afin de faire un plus grand bien, par exemple. Si la réponse est l’affirmative, dans quel contexte peut-on commettre ce mal et dans quelle proportion ? À cette fin, disséquons le cas de la colonisation belge du Congo. Celle-ci a indéniablement été la source des chapitres les plus sombres de l’histoire du Congo. En effet, plus de 10 millions de femmes et hommes congolais vont périr sous le joug de Belgique. Toutefois, l’intention des colons belge n’était pas de décimer une large tranche de la population. Plutôt, l’objectif recherché était de civiliser, de répandre la foi catholique et la civilisation – une mission honorable dans contexte historique de la fin du 19ème et début du 20ème siècle (Impérialisme colonial, compétition européenne, racisme scientifique, …). Il est également indéniable que les colons ont construits des routes, des hôpitaux et autres infrastructures et qu’ils ont mis certains secteurs du Congo sur la voie du développement. On ne pourrait cependant dire que les colons était aveugle face aux massacres des locaux. Bien au contraire, de telle violences inhumaines faisait partie du plan. Les Belges commettaient donc un mal (un très petit mot pour décrire la mise à morts de millions) dans le but de réaliser un plus grand bien, à savoir la civilisation d’un pays « de sauvages ».

        Avant de rentrer dans le vif du sujet, recontextualisant d’abord le Congo belge dans l’histoire. À la suite de la conférence de berlin de 1844-1845, l’Afrique a été dépecée et chaque morceau du continent s’est vu attribué à un état européen, devenant ainsi sa possession. La Belgique s’est ainsi vue attribué le Congo. Ces territoires extraterritoriaux étant d’une valeur économique titanesque, il y a eu une grande compétition européenne quant à la possession de l’un ou l’autre territoire. La présence européenne sur le sol africain se basait sur une idéologie impérialiste de colonisation justifié, en partie, par le racisme scientifique, l’ethnocentrisme européenne et la mission civilisatrice de ceux-ci.                                                 Mais comment expliquer que le colon belge, en tant qu’individu, ait pu commettre de telles actes barbares, comme la découpe d’une main à un innocent, par exemple. S. Milgram et H. Arendt nous amènes deux réponses à cette question. Hannah Arendt parle de la banalité du mal : le fait que quelqu’un peut commettre le mal sans pour autant être foncièrement mauvais car celui-ci ne serait qu’un participant naïf et désemparé d’une chaine du mal plus grande. S. Milgram, quant à lui avance que lorsqu’on est dans un état agentique, que l’on travaille pour quelqu’un d’autre, qui serait hiérarchiquement notre supérieure, on perd tout esprit critique et on obéira des lors aveuglement. Cette notion est d’ailleurs reprise par la loi martiale moderne : le chef des armées, en tant que détenteur du pouvoir, peut être tenu responsable pour les actes de ses subordonnés (comme vu dans USA v. Zayn Al-Abidin Muhammad Husayn, Aka Abu Zubaydah, et al.)                                Tout cela étant on peut affirmer que non le mal ne peut être justifié. Les piètres avancés fait par les Belges au Congo ne justifient pas le mal immense commis. Ceci est prouvé par le fait que ces mêmes piètres avancées auraient pu être fait sans pour autant tuer 10 millions de personnes. Cependant, ce ne sont pas les individus qui sont en tort personnellement pour le mal commis. Si nous partons de la théorie de Rousseau qui dit que l’Homme est fondamentalement bon mais que la société le corrompt on peut affirmer que les colons sont foncièrement bons mais que leur bonté est détournée par les pseudo-sciences qui règnent à l’époque ainsi que les théories de l’état agentique et la banalité du mal avancés par Milgram et Arendt.

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