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Fiche de lecture Pascal les pensées

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Par   •  22 Février 2020  •  Dissertation  •  1 242 Mots (5 Pages)  •  741 Vues

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Fiche de lecture : « Les Pensées » Pascal

« Deux infinis, milieu     Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien. »

Nous allons voir comment la pensée 41 (ci-dessus) traite de l’imagination bien qu’elle semble aux premiers abords très courte et peu pertinente. Pascal prend l’exemple de la lecture : en effet quand on lit trop vite une phrase tout ce que notre oreille perçoit c’est du charabia incompréhensible. Pourtant dans notre tête la phrase semble très claire même en la lisant très vite. Ainsi on observe une rupture entre la lecture dite « mental » et la lecture « orale », parfois notre imagination semble être plus rapide que certains de nos sens notamment l’ouïe ici. Car même si on n’entend rien cela ne nous empêche pas de comprendre ce que l’on lit et cela grâce à notre imagination, elle est utilisée ici comme une « ouïe de substitution » et nous permet de comprendre une phrase et de l’entendre dans notre tête alors que nous venons de prononcer un charabia sans sens. L’imagination s’illustre donc d’abord comme une faculté qui permet de remplacer certains autres sens. Pour mieux comprendre la vision qu’à Pascal de l’imagination nous allons nous intéresser a d’autres pensées qui vont peut êtres nous permettre d’éclaircir la pensée 41.

Tout d’abord intéressons-nous à la pensée 975 : « Les hommes prennent souvent leur imagination pour leur cœur ; et ils se croient être convertis dès qu’ils pensent à se convertir. » En soit que se passe t’il quand je me convertis ? Aucune lumière divine ne m’envahit, je ne ressens pas un sentiment particulier qui m’alerte que je suis bel et bien converti. Tout ce joue donc au niveau de l’imagination mais nous ne sommes pas réellement converti, c’est une impression. Pour Pascal on confond ici notre imagination et notre cœur car c’est ce dernier qui doit nous dire quand on est réellement converti ou non alors l’imagination ne fait que nous tromper.

Dans la pensée 551 Pascal décrit l’imagination comme une faculté qui nous permet de faire varier la « grandeur » des choses. Ainsi une simple et petite pierre va avoir une importance surdimensionnée s’il s’agit d’un diamant brut par exemple. Pourtant c’est toujours une petite pierre mais donnez là à un homme et il la gardera précieusement. On peut donc se demander comment cette petite pierre est-elle devenue aussi importante ? Et bien pour Pascal c’est notre imagination qui (je cite) : « grossit les petits objets jusqu’à en remplir notre âme, par une estimation fantastique ». Notre imagination à donc ce pouvoir incroyable qui est celui de donner une importance plus ou moins grande à un objet. Car cela marche aussi dans le sens inverse : Pascal prend ici l’exemple de Dieu, quand on parle de Dieu on l’amoindrit forcement, on le met à notre hauteur pour pouvoir l’imaginer, parler de lui. Quand on parle de Dieu on lui enlève son infinie grandeur et il se produit l’effet inverse que celui du diamant. Une des facultés de notre imagination est donc de donner une « grandeur/importance » aux choses.

Intéressons-nous maintenant à la pensée 44 qui traite également de l’imagination. Ici Pascal fait une description très poussée de l’impact qu’à notre imagination sur nous et même sur la société. Il la décrit comme « Maîtresse d’erreur et de fausseté », pour lui l’imagination nous induit en erreur, elle est mauvaise et surtout elle est d’autant plus fourbe qu’elle ne nous ment pas toujours. Parfois elle dit vrai et parfois elle nous trompe mais nous n’avons aucun moyen de savoir si elle nous ment ou pas car elle marque du même caractère le vrai et le faux. Pascal oppose l’imagination à la raison, pour lui l’imagination prend parfois le contrôle de notre raison et on ne peut la contrôler car elle est maitresse dans notre esprit. Cependant certains se plaise à la laisser faire abandonnant la raison et pour Pascal il est d’autant plus frustrant de voir que ceux qui sont soumis à leurs imaginations sont bien plus heureux que ceux qui suivent leurs raisons. Être raisonnable c’est savoir ou sont ses limites et c’est ne pas oser les franchir, suivre sa raison c’est faire seulement ce que l’on se sait capable de faire. L’imagination quant à elle n’a pas de limite ainsi celui qui suit son imagination va dépasser les limites de la raison et suivre son ambition sans cette peur que la raison nous donne pour nous tempérer.

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