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Exposé sur 1984

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Par   •  17 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  1 640 Vues

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  1. Un univers totalitaire à l’origine de la rébellion du personnage principal

  1. Un roman regroupant les caractéristiques principales du totalitarisme

  • Selon Carl Friedrich, il existe 6 critères qui caractérisent un régime totalitaire que l’on retrouve dans le roman 1984 et notamment dans l’incipit dans lequel on y retrouve tous ces éléments :
  • Parti unique : il n’existe en Océania qu’un seul Parti qui regroupe toute la population, organisée en plusieurs strates. Le parti contrôle toute la société, ce qu’elle pense, comment elle vit, mais aussi son histoire, son passé, sa langue. En effet, il a le contrôle des archives au Ministère de la Vérité qui permet de corriger le passé et de faire accepter sa propre vérité historique. Les personnes travaillant pour le Parti doivent par exemple porter un uniforme du Parti, une combinaison bleue. Le Parti opère une surveillance permanente de la population par le biais de patrouilles en hélicoptères qui viennent mettre leur nez à la fenêtre des gens. Mais c’est surtout la Police de la pensée qui opère cette surveillance permanente. Winston, le personnage principal le dit clairement dès la troisième page de l’incipit : « seule comptait la police de la pensée ». Au domicile et sur les lieux de travail des membres du Parti ainsi que dans les lieux publics sont installés des télécrans qui surveillent les moindres faits, gestes et paroles de la population. La notion de vie privée n’existe plus dans ce monde. Mais lorsqu’ils sont chez eux, personne ne peut savoir quand on est surveillé, quand la Police de la Pensée se connectait au domicile d’un tel ou d’un autre. Par ailleurs, ces télécrans diffusent en permanence les messages du Parti, tels que le niveau de production de fonte ou encore le dépassement des prévisions pour le neuvième plan triennal. Orwell met ici en avant la confusion faite entre le récepteur et la caméra, inquiétude qui était très répandue au moment de la rédaction de son livre. Les gens avaient peur en effet que la télévision les enregistre en même temps qu’elle émettait une émission. On a vraiment une omniprésence du parti dans la société, il la contrôle entièrement que ce soit dans l’espace publique ou privé.
  • Slogan du parti : « la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force »
  • + Organisation du parti sous forme triangulaire
  • Idéologie officielle sous la dénomination « Angsoc » qui veut dire : socialisme anglais. Mais, en réalité, le régime de 1984 est totalitaire et dictatorial, sur le modèle du système soviétique. Il divise la société en trois classes sociales, le parti intérieur classe dirigeante au pouvoir, le parti extérieur, qui regroupe tous les travailleurs moyens portant un uniforme bleu comme Winston et enfin les prolétaires, sous classe s’entassant dans les quartiers sales. Le Parti s’organise ainsi en une forme triangulaire.
  • La population n’a aucun espace de liberté, même dans la manière de penser. Le slogan du Parti montre particulièrement ce que l’on développera plus tard la double pensée. Le parti impose une façon de penser à la société. Les individus qui se croient libres sont dominés par le Parti et son idéologie oppressive. Leur liberté qui s’appuie sur l’obéissance aveugle et l’amour du Parti, ce que l’on peut voir durant les 2 minutes de la haine, et non sur l’histoire et la logique, est illusoire.
  • Pour illustrer cela, Winston se trouve dans une position très difficile lorsqu’il a des pensées un peu divergentes qu’il essaye de coucher par écrit. Même si dans ce monde, rien n’est illégal puisqu’il n’y a plus de lois mais s’il est découvert en train de faire cela il serait puni très sévèrement : de mort ou d’au moins 25 ans de travaux forcés. Lorsqu’il écrit sur plus d’une page « a bas big brother » il fut pris d’un accès de panique mais même s’il déchirait les feuilles, cela ne changerait en rien les choses car il serait tout de même traqué par la police de la pensée. Il avait perpétré le crime fondamental qui contenait tous les autres : le crime par la pensée.  
  • Chef charismatique : culte de la personnalité, Big Brother, chef du Parti, fait l’objet d’une propagande extrême  se trouve sur une affiche à chaque palier de l’immeuble de Winston, représenté par un homme moustachu, d’environ 45 ans, un de ces portraits arrangés de telle sorte que les yeux semblent suivre celui qui passe. Avec le slogan « Big Brother is watching you ». Même dans la ville, l’affiche est collée partout, il n’y a pas un seul endroit où l’on ne croisera pas les yeux du leader du Parti. Cela représente aussi cette absence de vie privée, tout le monde est constamment suivi et surveillé par le chef suprême du Parti, pour rappeler sans cesse que le Parti est présent partout et tout le temps. La population voue un véritable culte à Big Brother, notamment lors des deux minutes de la haine durant lesquelles à la fin les collègues de Winston commencent tous à crier en cœur les initiales BB, il est décrit comme une hymne à la sagesse et à la majesté de Big Brother. Les deux minutes de la haine est d’unifier les sentiments de la foule contre un ennemi commun et de créer un esprit patriotique favorable au régime de BB.
  • Propagande : le Parti pratique la propagande, notamment à travers les affiches dans toute la ville de BB mais aussi par le fait que tout le monde doit penser à travers le parti. Personne ne doit avoir de pensées déviantes sous peine d’être vaporisé. Le Parti fait disparaître les personnes trop encombrantes et modifie leur passer ou les fait tout simplement disparaître des registres, leurs actes étaient effacés, leur existence était niée et oubliée. Le Parti fait accepter sa propre vérité historique et sa théorie est ainsi que le passé n’existe pas en soi. Le but du parti est de réellement modifier la perception d’événements de la population, de lui faire admettre sa doctrine. C’est le propre de la propagande. La guerre est par ailleurs le domaine de prédilection pour la propagande d’état. La guerre semble être l’opium du peuple, c’est-à-dire qu’elle est une substance destinée à endormir son esprit critique et à favoriser son obéissance.
  • Police secrète : police de la pensée qui opère une surveillance permanente des membres du parti.  Comme je l’ai déjà dit, il existe aussi des troupes en hélicoptères qui viennent surveiller les habitants. Cette police secrète exerce sur la population comme l’on peut le voir avec Winston une terreur.
  • Le contrôle de l’économie : le Parti maintient une économie planifiée au sein de l’Océania sur le modèle soviétique, dont George Orwell s’inspire pour 1984. On voit dans l’incipit que le télécran parle du niveau de production de fonte.

[pic 1]

  1. Un monde dystopique qui nous enjoint à chérir la liberté
  1. Un monde transfiguré où règne une atmosphère oppressante
  • La ville de Londres telle qu’elle existait au temps de Orwell en 1948 subit de profondes modifications dans le roman
  • Dès les premières phrases du texte, le lieu est décrit comme froid, gris, pas du tout chaleureux, en ruine. La ville apparait dès l’incipit très hostile et très sinistre.
  • Plusieurs choses ont changé dans la ville
  • Sa situation : elle n’est plus la capitale de l’angleterre mais de la première région aérienne, qui est elle-même une province d’état appelée océania.
  • Modifiée dans sa configuration : a été réorganisée par un pv totalitaire. Il ne reste que quelques éléments de la Londres réelle : une ville étendue, beaucoup d’infrastructures, mais la ville est maintenant dominée par ces constructions monumentales abritant les ministères de l’état.
  • La ville est défigurée et très oppressante même pour le lecteur car le régime totalitaire est présent même dans l’architecture urbaine à travers les quatre immenses édifices abritant les ministères de l’amour, de la paix, de la vérité et de l’abondance. Ces constructions selon Winston « écrasent complètement l’architectre environnante » et dominent ainsi largement tout le paysage de la ville ainsi que la population elle-même puisque ces bâtiments rappellent la présence omniprésente du parti. La ville est ainsi défigurée par l’omniprésence de BB qui s’impose au regard de toutes les affiches aux dimensions démesurées.
  • Ainsi, de même que l’on a toujours un ministère dans son champ de vision, on n’échappe pas à la vue de BB. On est obligé de le voir autant que l’on est soumis à son regard. « De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard »
  • Les murs de la ville sont donc organisés à des fins de propagande
  • Pour revenir à cette idée de gigantisme : le narrateur utilise quelques chiffres significatifs qui s’appliquent au ministère de la vérité là où il travaille : « trois cents mètres de hauteur » ou « trois mille pièces au-dessus du niveau du sol, et des ramifications souterraines correspondantes ». L’on est écrasé par le Parti, même l’architecture montre cette idée de soumission au Parti et à BB
  • Une autre caractéristique de la ville : sa saleté et son délabrement : on peut y voir une conséquence du régime totalitaire qui privilégie certaines castes de la société très limitées leur réservant toutes les richesses du pays alors que le reste de la population reste sans rien. Ainsi, la ville dans son apparence s’apparente à un bidonville avec des abris de fortune et des édifices en ruine sur lesquels Winston s’interroge : il se demande s’il y avait toujours eu ces « emplacements bombardés où la poussière de plâtre tourbillonnait où l’épilobe grimpait sur des monceaux de décombres ? ».
  • L’atmosphère est aussi très désagréable lors de la lecture : nos 5 sens sont sollicités notamment la vue et l’odorat avec des descriptions de couleurs ou de senteurs. La description de Londres nous montre un monde froid dans lequel même le lecteur ne se sent pas à l’aise. Même lorsque le soleil brille et que le ciel est bleu, tout semblait décoloré hormis les affiches collées partout. De même, notre odorat est sollicité, le hall d’entrée de l’immeuble de Winston sent le chou cuit et le vieux tapis. Tout est fait par Orwell pour mettre en place une situation d’inconfort chez le lecteur qui se demande ce qu’il va se passer dans ce monde de plus en plus bizarres et effrayant au fur et à mesure de la lecture.
  • Une dernière chose à préciser est que les seuls bâtiments en bon état sont les bâtiments étatiques ce qui est un symbole du pouvoir du parti, du fait que la population doit être rassurée par le fait que le pouvoir se porte bien, qu’il va pouvoir les sauver.

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