Candide : analyse du mal

Religion : Travail d’appropriation : Candide

        Dans ce travail, nous allons décortiquer le conte de Voltaire, Candide en le liant aux notions vues en cours chez Kant, Hannah Arendt, le bouddhisme et le christianisme. Pour ce faire, nous allons suivre le schéma narratif du conte car la chronologie est révélatrice de l’évolution de Candide. Nous avons choisi “Candide ou l’optimisme” de Voltaire, un texte datant du XVIIe siècle pour la raison suivante. C’est une oeuvre des Lumières qui a pour but de dénoncer les actes, les moeurs et les choses accomplis par l’homme et qui nuisent à la société. A travers ce texte, Voltaire dénonce le racisme, la satire du pouvoir, celle de la religion, de l’optimisme et de la superstition.

Situation Initiale :

          Extrait : Chapitre 1 p.1,2 : “ Il y avait en Vestphalie, dans le château de monsieur le baron, un jeune garçon dont le jugement était assez droit et dont l’esprit était le plus simple. Candide écoutait les leçons de son précepteur Pangloss avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Ce dernier prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, tout est au mieux. Candide le croyait innocemment.”    

Leibniz: Pangloss incarne Leibniz. Sa philosophie est que, dans ce meilleur des mondes possibles, tout est au mieux. Il dit que les choses ne peuvent être autrement : les choses étant faites pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Pangloss ne conteste pas le mal, il a bien conscience de son existence mais il considère le mal comme inévitable, fatal. Ainsi, pour lui, tout mal a une raison et l’homme n’y est pour rien.

Hannah Arendt et Bouddhisme : Candide raisonne selon Pangloss et ne construit pas sa propre pensée. Il ne réfléchit pas, ne se questionne pas et est enfermé dans son propre monde d’ignorance. Cette ignorance est conditionnée par la culture, donc par son éducation et nous pouvons également parler d’ignorance innée. Candide ignore la vraie nature du monde, il est

dans l’illusion. Seulement nous ne pouvons le lui reprocher. Depuis toujours, il vit dans un monde parfaitement adapté à cette philosophie et n’a pour cela aucune raison d’en douter. Aucun événement ou autre ne vient contredire sa conception. Il n’a tout simplement jamais eu  à penser autrement.

Elément déclencheur :

Kant et le christianisme : Candide aime Cunégonde et est attiré par sa beauté. Elle est la représentation même de la sensualité. Appelé à la tentation, il succombe à son désir et transgresse la limite. Cette faute lui a valu d’être chassé du paradis. Il s’agit d’un mal moral, Candide est actif, le mal vient de lui et de sa liberté. Cette situation ressemble fortement à celle d’Adam et Eve. Néanmoins, la philosophie de Candide ne lui permet pas discerner le mal qu’il commet et d’y accorder de l’importance.. Par conséquent, nous pouvons parler de banalité du mal.

Péripéties

        Extrait: chapitre 30 p. 130 : “Maître nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l’homme a été formé. -De quoi te mêles-tu, est-ce là ton affaire ? Mais il y’a horriblement de mal sur terre . -Qu’importe qu’il n y ait du mal ou du bien ? Quand sa Hautesse envoie un vaisseau en Egypte, s’embarrasse-t-elle  si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non. -Que faut-il donc faire ? -Te taire.”

Kant et le Christianisme: Le derviche dit qu’il ne sert à rien de se questionner sur l’existence du mal, qu’on est impuissant. Dès lors, si l’on parle du mal physique donc que l’homme est passif et qu’il est soumis à ce qu’il lui arrive alors effectivement, il ne sert à rien de se tracasser à se questionner sur l’existence du mal. De plus, si l’on considère que le mal n’est qu’absence de bien (nous nommons le froid, l’absence de chaleur) alors la question sur l’existence n’a également pas lui d’être.

...