La matière et l'esprit, une approche par la danse
Fiche : La matière et l'esprit, une approche par la danse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Giulia Leveslelliques • 23 Février 2017 • Fiche • 619 Mots (3 Pages) • 927 Vues
Introduction :
corps = ensemble des parties matérielles constituant l’organisme, siège des fonctions physiologiques. Dimension matérielle, physique d’un être vivant.
esprit = faculté de pensée. Dimension pensante d’un être vivant.
Deux manières de penser le rapport à notre corps (où « nous » désigne notre esprit) :
J’ai un corps : Corps conçu comme une machine, dont l’esprit serait le pilote : corps = machine (i) qu’il faut entretenir, (ii) qui nous permet, dans la limite de ses capacités, de parvenir à nos buts. = vie pratique. => Notre corps semble être la machine que nous maîtrisons le mieux. Pourquoi ? Parce que nous sentons notre corps. => Prob : on voit bien qu’on n’a pas un corps comme on aurait une voiture. Sentir notre corps, ce n’est avoir un logiciel de contrôle extra-perfectionné de la machine, c’est être la machine. (Preuve : si l’esprit était seulement le pilote, la machine pourrait se casser sans que cela nous affecte ; or blessures du corps => impact sur l’esprit). => Première manière de penser notre rapport à notre corps (j’ai un corps comme j’ai une voiture) = erronée.
Je suis un corps : Corps et esprit = deux manières de désigner la même chose = moi = deux dimensions de mon être = étendue et pensée. => Le mystère = manière dont ces deux dimensions peuvent se fondre l’une en l’autre, peuvent être liées l’une à l’autre.
Thèse : la fascination exercée par la danse vient du fait que face à un danseur, on a l’impression que le corps devient esprit. On perçoit la « fusion » entre corps et esprit.
Texte :
Bergson, Le rire, essai sur la signification du comique, III (1900) (extrait) :
En résumé, quelle que soit la doctrine à laquelle notre raison se rallie, notre imagination a sa philosophie bien arrêtée : dans toute forme humaine elle aperçoit l’effort d’une âme qui façonne la matière, âme infiniment souple, éternellement mobile, soustraite à la pesanteur parce que ce n’est pas la terre qui l’attire. De sa légèreté ailée cette âme communique quelque chose au corps qu’elle anime : l’immatérialité qui passe ainsi dans la matière est ce qu’on appelle la grâce. Mais la matière résiste et s’obstine. Elle tire à elle, elle voudrait convertir à sa propre inertie et faire dégénérer en automatisme l’activité toujours en éveil de ce principe supérieur. Elle voudrait fixer les mouvements intelligemment variés du corps en plis stupidement contractés, solidifier en grimaces durables les expressions mouvantes de la physionomie, imprimer enfin à toute la personne une attitude telle qu’elle paraisse enfoncée et absorbée dans la matérialité de quelque occupation mécanique au lieu de se renouveler sans cesse au contact d’un idéal vivant. Là où la matière réussit ainsi à épaissir extérieurement la vie de l’âme, à en figer le mouvement, à en contrarier enfin la grâce, elle obtient du corps un effet comique.
Bergson : reconstitue la philosophie de notre imagination :
L’imagination oppose
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