Analyse pratique: la toilette
Analyse sectorielle : Analyse pratique: la toilette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 413 Mots (6 Pages) • 1 641 Vues
Ce matin là, j’ai effectué avec l’aide soignante la toilette de Mme M. qui nécessite une toilette génito anale au lit et une toilette du haut du corps au lavabo. Mme M est atteinte d’une pathologie démentielle. Elle est très dépendante du personnel soignant pour satisfaire ses besoins fondamentaux.
J’ai tout d’abord préparé mon chariot satellite lorsque l’aide soignante m’a dit qu’elle était réveillée et que nous pouvions aller faire sa toilette. J’ai frappé, lui ai dit bonjour, demandé si elle avait bien dormi et si je pouvais faire sa toilette. A ce moment précis son mutisme a commencé à m’envahir. J’allais commencer ses soins d’hygiène sans savoir si elle était consentante. Lors de la toilette génito anale, malgré mes demandes répétitives Mme M. ne voulait pas desserrer les jambes. Une multitude de questions son venues a mon esprit : « A t elle mal ? » « Est ce par pudeur ? »…. Je me surprends en train de demander à l’aide soignante si Mme M. a mal. Dans l’instant, j’avais besoin d’une réponse verbale pour me réconforter.
Mon soin technique de la toilette était effectué en respectant les règles d’hygiène mais qu’en était-il de mon soin relationnel ? Cette dame ne pouvait parler pour exprimer ses besoins, son inconfort ou son bien être. Ainsi je me sentais inutile, devant l’impossibilité d’entrer en relation avec elle. Elle semblait vivre dans un monde qui m’était étranger et dont je ne maitrisais pas le langage. J’essayais peut-être maladroitement de communiquer avec elle et malgré tout, je n’arrivais pas à comprendre comment il serait possible que je soulage ses maux, si je n’arrivais pas en a entrer en communication avec elle.
En tant que futur professionnelle c’est une question que je dois poser : « Pourquoi une personne non communicante influence t’elle un soin ? »
III. Questionnement
Pourquoi la communication établie avec Mme M m’a déstabilisée ?
Communiquer est défini comme : « action de transmettre un message, une information ; expliquer, faire partager une connaissance ; être en relation avec quelqu’un ; faire partager ; transmettre par contact »
Dans cette définition, il est question de partage, de relation, d’échange entre plusieurs individus, mais peut on parler de communication lorsque l’échange est unidirectionnel ?
L’échange ne peut se faire que si le récepteur du message agit en interaction avec l’émetteur par le biais du feed-back et renvoie une réponse compréhensible. Cela implique d’avoir le même langage, lorsqu’il n’y a pas de retour on parle de monologue.
Ce monologue m’a déstabilisée car ne connaissant pas suffisamment la personne, j’étais dans l’attente de réponse. En effet, je me sentais dépourvue et impuissante face à ce manque de communication qui ne me permettait pas de répondre de manière appropriée à ses besoins et à ses demandes, qui ne pouvait s’exprimer de manière commune.
Pourquoi n’ai-je pas utilisé d’autres moyens de communication ?
Quant on parle de communication il nous vient à l’esprit la communication verbale, cependant il est possible de communiquer avec notre corps et nos attitudes alors on parle de communication non verbale.
« Ce langage non verbal se compose des éléments suivants : la distance physique encore appelée proxémie, l’expression faciale, le contact des yeux, le contact physique, la posture, les gestes, l’apparence ainsi que les odeurs ».
La proxémie est un concept qui concerne la position du corps dans l’espace. Il y a quatre distances qui permettent une communication plus ou moins intime.
- Intime : 15 à 45 cm
- Privée : 45 cm à 1m20
- Sociale : 1m20 à 3m50
- Publique : au-delà de 3m50
Dans la situation on se situe plus dans une distance intime comme pour tous soins.
L’expression faciale, caractérisée par notre visage, notre regard, nos mimiques (sourire, grimace…) permettent de transmettre des messages comme des émotions, de la douleur, du bien être ou mal être.
Le toucher dans notre profession de soignant est incontournable (par exemple lors d’une réfection de pansement ou d’une toilette.)
Le toucher s’effectue via la peau et donc via les récepteurs sensoriels qu’elle comporte. Il faut savoir qu’un être humain est en moyenne composé de 2 m²
de peau.
Le toucher est un sens qui est réciproque dans le sens où on ne peut pas toucher quelqu’un sans être touché également. Il faut donc se connaître soi-même et connaître ses limites, pour effectuer une communication
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