Etre bénévole, est-ce encore travailler ?
Dissertation : Etre bénévole, est-ce encore travailler ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar salte • 1 Mai 2016 • Dissertation • 1 503 Mots (7 Pages) • 1 056 Vues
BONNET 15/10/15
Quentin
TS9
Dissertation
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Philosophie
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Sujet 1 : « Etre bénévole, est-ce encore travailler ? »
Au premier abord, on pourrait penser que le bénévolat n’est pas un travail car c’est une action volontaire qui ne demande pas d’efforts, qui est effectuée par une personne étant motivée. On peut penser que c’est effectivement le cas, mais cela dépend de la définition que l’on donne au travail. En effet, le travail est souvent défini comme une contrainte dans nos vies, comme une des choses dont l’Homme ne peut se détacher tant sa nature y est attachée. Et pourtant, si le travail est conçu comme étant quelque chose d’agréable, permettant d’exercer une passion, tout en ayant un échange social, il se rapproche grandement de la définition du bénévolat. En effet, le bénévolat est une action réalisée dans le but d’aider autrui sans obligation et gratuitement. Or, si on enlève au travail la notion de « paiement », est-on loin du bénévolat ? C’est ce que nous allons tenter de voir à travers cette dissertation.
La principale différence entre le bénévolat et le travail, repose sur le fait d’être payé ou non. En effet, le bénévolat est une action qui est faite sans but lucratif, uniquement pour aider à transformer un matériau ou une situation dans le but d’obtenir un résultat qui a une valeur sociale. Le travail rajoute à cette définition le fait d’être payé pour une raison simple : vivre. Cette simple différence nous fait penser que le bénévolat n’est pas un travail, sinon cela signifierait que le travail est une forme de bénévolat. Le fait d’être payé en travaillant a été instauré il y a de nombreuses années. A cette époque, le bénévolat ne pouvait être envisagé à cause d’un manque de temps ou d’envie après avoir travaillé pendant plusieurs heures. Aujourd’hui, le fait de ne pas être payé pour une action pose moins de problèmes notamment grâce à l’obtention d’une limite de temps de travail par semaine, ce qui permet à tout un chacun de vaquer à d’autres activités en dehors du travail, dont le bénévolat. On peut par exemple citer Les Restos du Cœur, dont les personnes qui en font parties ne sont pas considérées comme des salariés, puisqu’elles ne sont pas payées, mais comme des bénévoles. Le bénévolat ne pourrait donc pas être considéré comme un travail, puisqu’il ne peut pas permettre aux personnes qui le pratiquent de vivre, ce qui est la principale caractéristique du travail. Le bénévolat n’est donc pas un travail car il ne permet pas de vivre, contrairement au travail. D’autres éléments pourraient justifier cette différence entre travail et bénévolat.
Le plaisir est aussi un point important du bénévolat. En effet, le travail est considéré depuis des siècles comme une corvée, une corvée qui est attachée à la nature même de l’Homme. Le bénévolat, lui, ne permet pas de vivre, il n’y a donc aucune obligation à y prendre part. Cette notion de plaisir est souvent absente du travail, ce qui marque une nouvelle différence entre le travail et le bénévolat. Les Grecs eux-mêmes pensaient que le travail « changeait l’Homme en un être proche des animaux domestiques » comme le dit Hannah ARENDT dans Condition de l’homme moderne. Si le bénévolat est fait de manière volontaire comme le dit sa définition, cela montre bien qu’il est complètement incompatible avec le travail qui lui est une corvée. L’absence de plaisir propre au travail appuie donc le fait que ce dernier et le bénévolat sont deux choses bien différentes.
Après ce premier balayage, on peut légitimement penser que le travail et le bénévolat sont deux choses diamétralement opposées, puisque l’un permet de vivre chaque jour et est considéré comme une corvée, tandis que l’autre pourrait être considéré comme un simple loisir. Cependant, le travail est-il si différent du bénévolat ?
Nous avons vu le cas dans lequel le travail est considéré comme une contrainte, et donc dans lequel il est totalement opposé au bénévolat. Mais, contrairement à ce que pouvait penser les Grecs, le travail peut aussi être vécu et effectué avec plaisir. Aujourd’hui, le travail peut être un choix. En effet, contrairement à l’époque des Grecs, l’Homme peut aujourd’hui choisir, au moins en partie, le métier qu’il exerce. Ce choix permet d’enlever à l’Homme une partie de la contrainte du travail. Il devra en effet travailler, mais pourra faire, comme avec le bénévolat, quelque chose qu’il apprécie. Le travail sera alors un choix, tout comme le bénévolat, et permettra de gagner sa vie tout en faisant quelque chose que l’on apprécie. Par exemple, une personne étant issue d’une famille plutôt pauvre ne sera pas obligée de rester dans le travail familial, mais pourra partir dans un domaine complètement différent qui lui plaît s’il le souhaite. Ce paramètre rend donc l’opposition entre le bénévolat et le travail plus teintée.
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