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Peut-on se passer d'autrui ?

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Par   •  21 Février 2016  •  Dissertation  •  2 202 Mots (9 Pages)  •  16 943 Vues

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LEBOUGRE                         Faut-il désirer se passer d'autrui ?

Fanny                                                        

                        

                        Nous avons tous déjà eu à faire à un adolescent en pleine crise d'adolescence qui se demande pourquoi ses parents ne le comprenaient pas, pourquoi le monde entier ne le comprenait non plus et semblait s'être lié contre lui, pourquoi il lui arrivait de se sentir aussi seul.

Nous voyons bien que ce jeune voit en l'autre un problème mais qu'il ne se pleignerait pas aussi souvent s'il ne voulait pas résoudre ce problème. Il y a donc un désir chez lui de surmonter soit l'autre, soit le barrage qui le sépare de l'autre.

Ainsi, on peut se demander pourquoi l'être humain désirerais s'isoler et s'il peut accepter cet isolement. Et à quel point autrui nous est-il nécessaire ?

        Autrui est l'autre en personne : non un autre moi-même (un alter ego) mais un moi autre (un moi qui n'est pas moi). N'importe qui donc, en tant qu'il est quelqu'un. Le désir est la puissance de jouir et d'agir, il est la force, en chacun de nous, qui nous meut et nous émeut : c'est notre puissance d'exister d'après Spinoza.

        Nous devrons alors examiner la possibilité qu'un individu puisse vouloir vivre seul en se passant d'autrui et s'il en est capable. Cependant si un individu vit dans la solitude, se pourrait-il que cet même individu n'ai plus conscience de soi ? C'est à cette dernière question que nous allons pouvoir nous attarder sur le fait qu'autrui est finalement la condition nécessaire à la construction même de soi.

                 Nous pouvons accorder qu'il nous arrive de vouloir s'isoler, ne plus vouloir être avec autrui. Il nous arrive d'être face à cette situation  par peur de souffrir, par peur de perdre notre liberté mais aussi en pensant être en danger en présence d'autrui. Nous pouvons aussi croire qu'en notre propre existence.

        Pourquoi pouvons-nous avoir peur de souffrir ? Tout d'abord à cause de nos passions. Les passions que l'on subit, mais en soi, sans pouvoir l'empêcher ni le surmonter. L'âme se soumet alors au corps.  Certaines passions se dévoilent en présence et envers autrui. En effet, on ne décide pas de tomber follement amoureux, ni de ne plus aimer. Dans Le Banquet, Platon explique que l'amour est désir et que le désir est manque. Il nous explique aussi que être heureux c'est avoir c'est qu'on désire. Comment pouvons-nous être heureux en amour puisque nous désirons ce qu'il nous manque ? Le manque dévorant de l'autre -qui est une passion- semble donc n'avoir aucun avenir heureux et aucun lien avec le bonheur. Nous seront donc amener à vouloir nous isoler pour ne pas souffrir. Nous désirerons n'avoir aucune relation avec autrui afin de nous protéger des menaces qu'il peut nous amener à vivre.

        Comme préciser précédemment, nous sommes amener à avoir peur d'autrui. Je cite : « L'homme est un loup pour l'homme. » Dans cette citation tirée de l'ouvrage Le Léviathan, Hobbes nous fait comprendre qu'autrui est un danger pour nous, nous ne sommes jamais en sécurité avec autrui. Le Léviathan repose sur l'idée que les hommes ne peuvent s'entendre entre eux car ils sont trop dominateurs et méfiants. L'homme est alors vu comme un être sans scrupules, poursuivant ses idées et ses pensées au détriment des autres. C'est pour cela que nous sommes amener à avoir peur d'autrui. En effet, c'est une émotion qui naît en nous à la perception, ou même à l'imagination d'un danger. Elle se distingue de l'angoisse par l'aspect déterminé de ce dernier. Or, si nous avons très peu de courage voir pas du tout, nous ne serons pas amené à affronter cette peur, ce danger et donc autrui. Nous désirerons alors faire preuve d'isolement, c'est-à-dire d'une absence de relations avec autrui.

        Parlons maintenant de notre liberté à laquelle nous tenons tant. Cette liberté tant aimée peut être en danger en présence d'autrui. Commençons par dire que autrui est un élément nécessaire de l'être pour soi, cela revient à dire que l'être pour soi dépend de l'être pour autrui. C'est donc sous le  regard de l'autre que je me sens existé et même que je me sens être, je deviens alors une chose sous son regard. Ce qui revient à dire que je deviens comme une chose, je suis réduis à correspondre à une définition. Je perds alors le sentiment de ma liberté puisque ce sentiment est mit en souffrance. Je cite : « L'enfer, c'est les autres ». Selon Sartre, le regard des autres peut être un enfer puisque si la conscience que j'ai de moi-même pouvait se passer de la définition qu'autrui à sur moi, alors le regard des autres ne serait pas si pesant. Mais dans la société actuelle où nous vivons le regard d'autrui est important. En effet, maintenant tout le monde souhaite « être à la mode » lorsque que nous nous habillons. La mode impose à la société des façons d'être, de s'habiller sans que nous nous rendions compte que nous sommes tous victimes de cette société. Imaginons que nous sommes seul, qu'aucun regard ne se porte sur nous, serions-nous autant préoccuper par notre physique ? L'attention portée au regard des autres apparaît donc comme un piège pour notre liberté.

        Abordons maintenant le terme de solipsisme, c'est-à-dire ne croire qu'en sa propre existence, se considérer qu'on est soi-même le seul existant. Prenons l'exemple de Descartes, dans son ouvrage des Médiations métaphysiques, le philosophe prétend reconstruire toutes les vérités à partir de lui seul. Dans son ouvrage on nous parle du sujet pensant avec cette célèbre citation : « Je pense donc je suis » qui peut paraître comme certitude absolue. Il n'y aurait donc au monde aucune autre vérité et donc le monde ainsi que les autres n'existeraientt pas. Ce sujet pensant n'affirme donc aucune réalité que lui-même. Ainsi autrui ne lui est pas nécessaire puisque ce qui lui assure son existence est sa propre pensée.La solitude donc ce moment privilégié où nous pourrions enfin nous retrouver.

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