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Les Obstacles Du Bonheur

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Par   •  28 Décembre 2012  •  711 Mots (3 Pages)  •  2 916 Vues

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Le bonheur est une illusion nécessaire à l’homme. Il a en effet besoin d’elle, afin que sa vie lui soit supportable, tolérable : il est vital pour l’homme de répondre à certaines questions, à certains souhaits. L’illusion de bonheur donne alors une réponse satisfaisante. En effet, l’homme a ancré au plus profond de lui, des interrogations, sur son existence : qui est-il ? D’où vient il ? Et, c’est d’ailleurs la plus préoccupante à ses yeux, où va-t-il ?

La mort est le premier élément qui rend le bonheur accessible, car elle représente pour la grande majorité des individus un véritable « saut dans le néant ». Liée à la mort, la religion apparaît alors comme créatrice de bonheur. Elle apporte réconfort et confiance à l’homme par la promesse d’une autre vie meilleure. Cependant, si il apparaît que la religion, et ses promesses, ne sont qu’illusoires, alors le bonheur qu’elle a engendré l’est aussi. C’est ce que tendent à démontrer trois philosophes, sous différents angles.

S. Freud, père de la psychanalyse affirme que la religion n’est qu’une illusion car elle est artificielle et crée par l’homme pour l’homme : son but est de répondre aux questions concernant la mort et la violence inhérente au monde dans lequel nous vivons. Freud, en montrant ainsi que la religion n’est qu’un leurre, qui nous voile la face, qui nous cache la mort telle qu’elle est, démontre simultanément l’illusion du bonheur des hommes ayant crée la religion, afin de répondre faussement à nos désirs. C’est un bonheur imaginaire.

Marx rejoint Freud sur le fait que la religion est illusoire ; cependant, lui considère la religion comme « l’opium du peuple », un puissant analgésique et hallucinogène (qui engourdit l’esprit et le fait délirer). Elle ne serait ici bas, que pour nous rendre la vie supportable, étant donné les conditions misérables dans lesquelles nous vivons (contexte de la révolution industrielle au XIXème siècle ; vie ouvrière très difficile). L’illusion du bonheur apparaît ici comme nécessaire à la condition humaine.

Nietzsche quant à lui analyse la religion comme un repère, une institution rassurante pour les faibles et les « ratés » du monde. Ceux qui sont malheureux « ici-bas » seront heureux dans « l’au-delà ». Il illustre sa thèse par le célèbre passage biblique : « Les premiers seront les derniers » Matthieu, 20,16. Ainsi il tend à démontrer que la religion n’est que le vecteur illusoire, d’un accès à un bonheur tout aussi illusoire.

Outre la mort, l’homme a d’autres désirs irréalisables qui l’empêchent d’accéder au bonheur. Ainsi, on constate qu’il n’y à pas que l’imaginaire (le concept de mort) qui interpelle l’homme, mais aussi les choses du réel qui l’importe. De fait, autrui est un grand obstacle dans la recherche du bonheur ; en effet, chaque homme poursuit ses propres objectifs, ses propres ambitions, motivés par ses désirs personnels. Aussi, quand l’individu rencontre autrui, ce dernier peut venir gêner la réalisation de ses désirs car leurs intérêts peuvent diverger (conflit d’intérêts). Kant, dans l’insociable sociabilité montre bien le compromis qui tiraille l’homme : être en société pour son épanouissement et la fuir pour la même raison. Si l’homme fait un choix entre les deux

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