Le désir

- Le désir est manque car on ne désir pas ce qu'on a puisqu'on la mais on ne désir que ce qu'on a pas.

Par hypothèse, si nous ne manquions de rien, nous ne désirerions rien. Manquait c'est se vivre comme incomplet puisque séparé de l'objet du désir.

Le désir serait donc douleur, privation et même mutilation si l'on songe au mythe des androgynes.

- Séparé de son objet le désir cherche à le rejoindre pour reconstituer une unité/totalité.

Le désir n'est pas donc pas seulement l'expérience d'un manque mais il a tendance aussi à le supprimer.

Il va vers son objet pour s'en emparer et le posséder. Mais la possession qui supprime le manque, supprime le désir → signifie que le désir court à sa perte.

Ainsi quand nous avons le désir nous n'avons pas l'objet mais quand nous avons l'objet, nous n'avons pas le désir car nous ne pouvons avoir à la fois, l'objet du désir et le désir de l'objet.

- Le désir est aussi formé du couple complémentaire espoir/crainte.

Espoir et crainte ne vont pas l'un sans l'autre : à l'espoir d'atteindre l'objet désiré se mêle la crainte de ne pas l'avoir et réciproquement.

De même, on désir tjs ce qu'on croit possible.

- Le désir traverse sur ses objets sans jamais se fixer en eux.

L'objet du désir : le bonheur → 1er cas : soit l'objet du désir est distinct du désir et le bonheur serait la vie débarrassée du désir ; 2e cas : soit l'objet du désir est le désir lui-même et le bonheur se confonds avec une quête sans fin.

B) La classification épicurienne des désirs

Le désir est manque.

Comment distinguer les désirs à partir de là ? L'épicure propose une classification fondée sur le caractère naturel et nécessaire.

DESIR

Naturel

Non-naturel

Nécessaire

- Manger

- Dormir

- Boire …

Besoins artificiels

Non-nécessaire

- Pulsions sexuelles

Désirs VAINS :

de richesse, honneurs, immortalité, amour.

- Besoins naturels → besoins naturels primaire : ceux nécessaire à la conservation de l'individu car on meurt de ne manger ni boire.

Se caractérisent par : leur nbre limités et la facilité de leur satisfaction.

→ besoins naturels secondaire car on meurt pas d’abstinence: ceux nécessaire à celle de l'espèce

- Le besoin porte sur les moyens de la vie or ils sont tous artificiels (moyens de consommat° …) mais ces moyens ne sont pas figés car ils évoluent au fil de l'histoire des sciences et techniques.

Ainsi l'homme ne cesse d'inventer des moyens nouveaux dont il finit par se rendre dépendant.

- La seconde colonne pour Epicure, ne comprend que des désirs non-naturels et nécessaire cad des désirs vains (désirer en vain = ne jamais pouvoir aller au bout de ses désirs). Cela revient à dire que le désir court après qqch qui ne peut être atteint ; autrement dit il ne peut-être satisfait.

Ainsi on peut aller au bout de ses besoins mais peut-on aller au bout du désir de richesse, de l'amour, de l'ambition ?

C) Du besoin au désir

- Épicure attribue le dérèglement du désir à une opinion fausse sur ce qu'il faut ou non rechercher pour être heureux.

Les stoïciens précise que désirer est ce porter vers ce que nous jugeons bon tandis que d'avoir de l'aversion (crainte, dégoût) c'est fuir ce que nous jugeons mauvais.

C'est parce que nous valorisons tel objet que nous finissons par le désirer cad marquer une préférence par lui/ l'avoir en aversion cad marquer une préférence pour tt ce qui n'est pas lui.

- D'ou viennent ces évaluations ? Rousseau répond dans son discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes en invoquant une logique sociale : la socialisation entraîne la comparaison, le jugement de valeur, la valorisation, la préférence et le désir.

- Ainsi la société crée des désirs inconnu de l'homme naturel.

Ex : le désir amoureux

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