Le bonheur consiste t-il à satisfaire nos grands désirs?
Dissertation : Le bonheur consiste t-il à satisfaire nos grands désirs?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yannick Alphonse • 19 Novembre 2017 • Dissertation • 1 432 Mots (6 Pages) • 1 842 Vues
code module : 1.PH11C Enseignant : Mme Maud POURADIERGENDREL Numéro ou titre du devoir : Numéro 1 Date limite de retour : 6 novembre 2017 | NOM DE NAISSANCE : Alphonse NOM D'ÉPOUSE : Prénom : yannick Numéro étudiant : 21712752 |
Observations du correcteur : |
Qui n’a jamais rêvé de voir tous ses désirs être satisfaits ? Qui n’a jamais rêvé d’être comme Aladdin, d’avoir un génie qui pourrait combler tous ses désirs ? Ne serions-nous pas dans le plus grand des bonheurs ? En effet, nous avons communément tendance à penser que le bonheur est un état de satisfaction totale. Dès lors, si tous nos désirs sont accomplis, il va de soi que nous trouverons le bonheur. Néanmoins est-ce réellement le cas ? Est ce possible ? Cette quête totale ne va t-elle pas nous conduire au malheur ? Le bonheur consiste-t-il à connaître de grands désirs ? Est-ce possible ? Faut-il y renoncer en totalité ? Ou bien, faut-il savoir les maîtriser ?
Dans un premier temps nous allons essayer de voir en quoi la connaissance totale de nos désirs apporterait-elle le bonheur. Puis dans un deuxième temps nous nous poserons la question si il faut renoncer à de grands désirs pour trouver le bonheur ? Enfin, nous verrons si le bonheur réside dans le contrôle de la connaissance des grands désirs.
I- En quoi la connaissance totale de nos désirs apporterait-elle le bonheur ?
Pour savoir si notre bonheur passe par la connaissance de nos désirs, il faut d’abord étudier ce qu’ est le désir. C’est un sentiment de manque. Comme le disait Platon dans le banquet : « on ne désire que ce dont on manque ». Hors, le manque est une souffrance, une douleur. Pour le combler, il faut donc connaître et satisfaire ses désirs pour être heureux. Mais selon Platon , la connaissance vient de la réminiscence de l’âme, c’est à dire des souvenirs que celle-ci a contemplés dans sa vie antérieure. Donc, nos désirs sont limités par la connaissance qu’a engendrée notre âme auparavant. Il suffit donc de faire un travail de réminiscence pour avoir la connaissance totale de nos désirs. Selon Calliclès, il faut assouvir l’ensemble de ses désirs soutenus par la force pour constituer notre bonheur « le luxe, l’incontinence et la liberté quand ils sont soutenus par la force constituent la vertu et le bonheur ». Cela signifie que la connaissance de nos désirs consiste à faire notre bonheur.
On pourrait donc s’en arrêter ici mais le bonheur consiste t-il d’assouvir tous nos désirs dont nous avons connaissance ? En effet, une fois que nos désirs sont comblés, le manque qu’il nous procurait n’existe plus, il disparaît. Hors, le bonheur n’est-il pas plein et durable ? Que se passe-t-il si, contrairement à ce que nous dit Calliclès, nous ne pouvons pas assouvir tous nos désirs ? Car rien, ni personne ne peut nous garantir que nous pourrons avoir connaissance de tous nos désirs. Enfin, en voulant avoir connaissance de tous nos désirs, positifs ou négatifs, afin de les assouvir, ne perdrons-nous pas le contrôle de nous-même et devenir esclaves de nos désirs ?
II- Faut-il renoncer à la connaissance de grands désirs pour trouver le bonheur ?
Il est possible de concevoir que la connaissance de nos désirs soit source du malheur de l’homme. Le désir est un manque et une souffrance. Chaque désir accompli en appelle un autre non assouvi. D’ailleurs Socrate en parle dans Gorgias lorsqu’il évoque l’histoire des tonneaux. Il y souligne le caractère insatiable ( ce qui ne peut être satisfait) du désir en comparant celui-ci à un tonneau percé qu’il faudrait laborieusement remplir sans cesse jour et nuit en s’infligeant les plus pénibles peines. Cela signifie que la recherche des connaissances de grands désirs est insatiable et qu’une fois assouvie, la déception est telle que nous sommes toujours à la recherche d’autres désirs. La solution serait donc de le faire disparaître lui-même. Pour cela, il ne faudrait donc pas rechercher la connaissance de celui-ci pour constituer notre bonheur.
Certaines cultures, religions, doctrines ou philosophies condamnent la recherche de la connaissance et notamment la connaissance de grands désirs. Elles s’efforcent de ne pas les écouter ni même d’y succomber, ce qui constituerait pour eux le véritable bonheur. Mais la recherche de la connaissance de nos grands désirs ne permettrait-elle pas d’éviter de succomber à ceux-ci et de tomber dans leur nocivité tant à prouver qu’ils soient vraiment si nocifs qu’elles veulent nous le faire croire ?
III- Le bonheur réside t-il dans le contrôle de la connaissance de ces grands désirs ?
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