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Faut-il combattre ses désirs

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Par   •  1 Mai 2016  •  Dissertation  •  1 046 Mots (5 Pages)  •  1 204 Vues

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Le désir

Lorsqu’il développe la psychanalyse, Freud évoque plusieurs instances de l’Être : le “moi”, qui régule les pulsions ; le “surmoi”, qui intériorise les interdits et le “ça”, qui est le siège des pulsions et des désirs. Le désir se réfère à une envie psychologique, qu’il ne faut pas confondre avec le besoin, qui lui, a une dimension physiologique et élémentaire. C’est un manque symbolique, qui contrairement aux besoins, peut être laissé de côté. Le désir nous pousse à rechercher un acte, un objet dont on attend une satisfaction. Il se construit dans le temps, c’est-à-dire que plus la réalisation du désir tarde, plus l’objet désiré prendra de la valeur, et donc plus l’envie sera forte et difficilement réfrénable. En quelque sorte, le désir peut contrôler une partie de l’individu.
        Mais dans ce cas, ne faut-il pas combattre ces désirs ?
Dans un premier temps nous verrons que combattre ses désirs est d’ordre moral et indispensable, puis, dans un second temps, qu’il ne faut pas oublier que le désir est une des caractéristiques de l’Homme.

I/ Il faut combattre ses désirs
        1. Danger, moralité
  2. Satisfaction --> pulsion de mort

Le désir est un feu intérieur qui, dans certains cas, peut être malsain et dangereux à mesure que le temps passe. Si l’on prend comme exemple un homme n’ayant pas eu de rapport sexuel depuis un certain temps, celui-ci verra naître en lui un désir charnel de plus en plus puissant, qui peut se réduire à des pulsions difficilement contrôlables. C’est dans cette transformation du désir en pulsion que réside le danger de perdre son humanité. Le désir devient alors un risque. Cela ne s’accorde bien sûr qu’aux désirs dits amoraux, une envie de sucrerie ne sera évidemment nuisible à personne et reste socialement socialement acceptable. La satisfaction d’un désir pose donc une question d’ordre moral. Est-ce que la réalisation de mon désir est un risque pour moi ou pour autrui ? C’est ce que chaque individu devrait se demander. Un employé harcelé par son patron aura forcément des pulsions violentes à l’encontre de celui-ci. Ce désir fait de l’individu un danger pour les autres. La colère qu’il cumule à l’égard de son employeur peut, par exemple, se répercuter sur un autre sujet. Il est alors préférable de combattre ces pulsions, celles qui représentent un danger pour l’individu comme pour son entourage. Un désir est vaincu lorsqu’on renonce à le satisfaire.

        De plus désirer, veut dire souffrir d’un manque. Par sa nature, l’homme fuit toute forme de souffrance et veut donc mettre fin à celle-ci. Or ce sentiment de manque est fondé sur une tension interne qui caractérise l’essence de la vie. La vie de l’individu étant limitée dans le temps (il est mortel), vouloir mettre fin à cette tension c’est en fait être dirigé inconsciemment par une volonté de supprimer la vie en soi (pulsions de mort). On peut considérer que vouloir satisfaire tous ses désirs revient à chercher, là encore inconsciemment, à éteindre le désir dans l’objet. Cependant, cette mort du désir serait l’équivalent, d’après Freud, d’un désir de mort. La recherche du plaisir comme finalité peut conduire l’homme à la passivité. En effet, le plaisir peut être défini comme un sentiment de satisfaction accompagnant l’achèvement d’une action. La recherche exclusive de la jouissance signifierait alors que l’homme veut mettre fin à son activité (le fait d’agir, penser, vivre,..). Cette théorie, au départ imaginée par Freud, est reprise par Charles Melman, dans la quatrième partie de L’Homme sans gravité. 
Combattre ses désirs est donc de mise malgré le fait que la notion désir caractérise l’Homme.

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