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Argent et Bonheur

Fiche : Argent et Bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2015  •  Fiche  •  973 Mots (4 Pages)  •  2 459 Vues

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Une société sans argent est-elle souhaitable ?

  1. Pourquoi la souhaiterions-nous ?

La question de l’abolition de l’argent dans notre société demeure un point clé de la compréhension de nos contemporains. Si aujourd’hui tout tourne autour de l’argent, c’est parce qu’il est  devenu un but pour nombre de personnes. Pourtant, l’argent a toujours été plus ou moins diabolisé dans nos sociétés.  

  1. Les origines de la diabolisation de l’argent

L'argent ne fait pas de petits, selon Aristote

Notre conception de l’argent viendrait de nos mentalités, qui, elles viennent de plusieurs influences notamment la philosophie grecque.

Aristote accepte le commerce quand il sert à échanger des biens, mais il considère que cette activité est condamnable lorsqu'elle vise exclusivement l'enrichissement. Le commerce devient alors une "profession qui roule tout entière sur l'argent, qui ne rêve qu'à lui, qui n'a d'autre élément ni d'autre fin, qui n'a point de terme où puisse s'arrêter la cupidité".

Pire que le commerce, il y a le prêt à intérêt qui permet d'obtenir, d'une somme d'argent, une somme supérieure par le simple fait de s'en départir quelques temps. C'est là un gain contre nature, car l'argent ne fait pas de petits: "Quoi de plus odieux, surtout, que le trafic de l'argent, qui consiste à donner pour avoir plus, et par là détourne la monnaie de sa destination primitive?".

Le gain fait désirer l’argent pour l’argent et non pour ce qu’il permet. Ainsi, l'argent en vient ainsi à se détacher du monde réel, de la nature et peut même mener à la mort, comme l'illustre le mythe de Midas dont, après Aristote, se serviront Marx, Freud et Keynes dans leurs réflexions sur l'agent. Aristote redoutait en définitive que l'argent n'en vienne à détruire la société en la pourrissant de l'intérieur.

La pensée judéo-chrétienne

Aussi, la pensée judéo-chrétienne influence notre rapport à l’argent.

La pensée chrétienne a une vision particulière de l’argent.

Tout d’abord, elle le blâme car il pousse l’homme au péché car il permet l’accumulation de richesses. En effet, l’amassement de richesse est contre le principe de « pauvreté » qu’enseigne la doctrine chrétienne. Cette idée pousse l’homme à se déposséder des biens matériels pour pouvoir se rapprocher de Dieu.

L’argent pousse également à l’abus de pouvoir et de consommation. Tout posséder et consommer avec excès n’est pas bon pour l’homme. Cela peut modifier la nature de l’homme en le poussant à se centrer sur lui-même.

« Gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance » Luc 12,15

Toutefois, l’argent est un moyen de rémunérer le travail de l’homme et est nécessaire pour survivre. On doit pouvoir l’utiliser avec juste mesure. De plus, la charité chrétienne est prônée par le don que l’on peut faire auprès des plus pauvres. Ainsi, la pensée chrétienne encourage le partage de richesses. Cela explique également la position des Eglises chrétiennes concernant les prêts bancaires qui doivent être sans intérêt. On ne peut pas faire un don et demander une rémunération de ce don par la suite, le don doit être gratuit et désintéressé.

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