Le progrès, idée religieuse

      Le progrès idée religieuse :

INTRO : Le texte que nous nous proposons d’étudier est extrait des Considérations sur la marche des idées et des évènements dans le temps moderne d’Antoine Augustin Cournot, dans lequel l’auteur expose et démontre que l’idée de progrès, comme la religion, peut dégénérer et justifier tout. Cependant, à travers ce passage, c’est en fait la question des similitudes entre idée de progrès et foi religieuse qui est posée et éventuellement, celle de l’origine de cette idée de progrès. C’est ce que nous allons à présent tenter de comprendre à travers l’analyse de ce texte, en voyant dans une première partie que l’idée de progrès est une transposition de la foi religieuse. Puis, dans une deuxième partie, les points communs entre foi religieuse et progrès. Enfin, dans une dernière partie, nous nous intéresserons à l’origine divine de l’idée de progrès.

1. Partie Une (affirmation de l’idée que l’idée de progrès est une sorte de transposition de la foi religieuse)

« Aucune idée, parmi celles qui se réfèrent à l’ordre des faits naturels, ne tient de plus près à la famille des idées religieuses que l’idée de progrès », par cette phrase d’ouverture, Antoine Austin Cournot affirme que l’idée de progrès est une sorte de transposition des idées religieuses, de la foi religieuse. Une idée unifie et régule, c’est ce qu’on ordonne mais aussi ce que l’on désire, ce vers quoi on tend.  Aucune idée du cours des évènements naturels ne se rapproche plus de la famille des idées religieuses, qui sont relatives à la religion et qui symbolisent les rapports Homme/Divin, que l’idée de progrès qui concerne toutes les améliorations susceptibles d’améliorer la vie des êtres humains dans différent domaines, tels que : la santé, les technologies, les progrès sociaux etc. Cette idée perfection, d’amélioration de la vie humaine est capable de devenir le commencement d’une croyance que l’on va suivre. Cette idée est un régulateur à ce que nous pensons, à nos actions. En somme, l’idée de progrès qui a une intention d’améliorer la vie de nos sociétés, unifie nos actions et nos pensées tous comme une religion ou plutôt comme la foi religieuse en chacun de nous. 

1. Partie Deux (démonstration de l’idée précédente)

Pour démontrer l’idée affirmée précédemment, l’auteur utilise le terme « comme » pour montrer les similitudes entre idée de progrès et foi religieuse. Les deux ont la qualité de relever, de faire retrouver un idéal à ce qui l’on perdu. « Elle a, comme la foi religieuse, la vertu de relever les âmes et les caractères » Le progrès relève donc les inspirations en chacun de nous, nos façons de nous sentir et d’agir pour ceux qui ont perdu la foi religieuse. De plus, Cournot  répète le terme « idée », si c’est une idée c’est un idéal et pas une réalité ou un concept, comme la religion. Par ailleurs, « l’idée de progrès est indéfini », elle n’a pas de limites et donc rassure les Hommes craignant la fin. On peut y voir une similitude avec la foi religieuse et l’idée de vie, de paradis après la mort qui va rassurer les hommes avec la fatalité de la fin d’une vie, de la mort. Et cette idée est d’une perfection suprême, un projet divin, qui domine toutes les lois naturelles. Elle fixe un but d’ordre supérieur auquel nous devons tous tendre, converger. En somme, l’auteur nous énonce plusieurs points communs et un rapport commun à la fin, entre idée de progrès et foi religieuse. 

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