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Vérité et vie

Étude de cas : Vérité et vie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2014  •  Étude de cas  •  5 582 Mots (23 Pages)  •  795 Vues

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La vérité

Introduction 1

I. La vérité comme propriété d’une proposition 1

A. La vérité-correspondance 1

1. Exposition 1

2. Difficulté 2

B. La vérité-cohérence 2

1. Exposition 2

2. Difficulté 2

II. Vérité et vie 3

A. La pensée est un phénomène de la vie 3

1. La vérité comme propriété d’un être vivant 3

2. Dispositions d’un organisme et relations à son milieu 3

B. Projection et perspective 3

1. Toute vérité est perspective (Pascal, Nietzsche) 3

2. Toute ouverture au monde est affectée (Heidegger) 4

3. La vérité se fonde sur l’action et la projection 5

4. Être et temps 5

C. La valeur de la vérité 6

1. Remettre en question la valeur de la vérité 6

2. L’erreur est souvent utile à la vie 6

3. Le cœur est au-dessus de la tête 8

Annexes 8

Résumé 8

Citations 9

Sujets de dissertation 10

Introduction

Qu’est-ce que la vérité ? Y a-t-il une unique vérité, ou est-ce « à chacun la sienne » ? S’il y a une unique vérité, nous est-elle accessible ou sommes nous enfermés dans notre perspective particulière d’êtres humains à l’esprit limité ?

C’est à ces questions que nous allons maintenant essayer de répondre.

I. La vérité comme propriété d’une proposition

A. La vérité-correspondance

1. Exposition

Qu’est-ce que la vérité ? Partons d’un exemple tout simple. « Le ciel est bleu. » Cette phrase est vraie. Elle est vraie, parce qu’elle correspond au monde, comme nous pouvons le vérifier en levant les yeux. La vérité serait donc une propriété du discours qui dépend de son rapport au monde. Une proposition serait vraie si elle correspond au monde. Cette « vérité-correspondance » est l’idée la plus simple de vérité.

2. Difficulté

On peut critiquer cette notion de vérité en disant qu’il nous est impossible de comparer nos idées au monde. Comme nous l’avons vu, nous sommes enfermés dans un monde d’apparences, et nous ne pouvons pas déchirer la toile des sensations pour accéder à la « chose en soi » qui se cache derrière elles. Par conséquent, comment pouvons-nous savoir que nos sensations correspondent bien au monde ? Il faudrait donc admettre que la vérité-correspondance est impossible, et que nous ne pouvons définir la vérité que par la cohérence interne de nos représentations.

Une perfection majeure de la connaissance et même la condition essentielle et inséparable de toute sa perfection, c’est la vérité. La vérité, dit-on, consiste dans l’accord de la connaissance avec l’objet. Selon cette simple définition du mot, ma connaissance doit donc s’accorder avec l’objet pour avoir valeur de vérité. Or le seul moyen de comparer l’objet avec ma connaissance, c’est que je le connaisse. Ainsi ma connaissance doit se confirmer elle-même ; mais c’est bien loin de suffire à la vérité. Car puisque l’objet est hors de moi et que la connaissance est en moi, tout ce que je puis apprécier c’est si ma connaissance de l’objet s’accorde avec ma connaissance de l’objet. Les anciens appelaient diallèle un tel cercle dans la définition. Et effectivement c’est cette faute que les sceptiques n’ont cessé de reprocher aux logiciens ; ils remarquaient qu’il en est de cette définition de la vérité comme d’un homme qui ferait une déposition au tribunal et qui invoquerait comme témoin quelqu’un que personne ne connaît, mais qui voudrait être cru en affirmant que celui qu’il invoque comme témoin est un honnête homme. Reproche absolument fondé, mais la solution du problème en question est totalement impossible pour tout le monde.

Emmanuel Kant, Logique (1800)

B. La vérité-cohérence

1. Exposition

On retrouve ici l’idée qu’il n’y a pas de « fondement » absolu pour la vérité, mais qu’elle se meut dans une circularité essentielle : nous cherchons à donner une cohérence interne à nos expérience, à notre monde des apparences. Nous cherchons à rendre compte des phénomènes, sans pouvoir dépasser ces « ombres » projetées dans la caverne de notre conscience.

Mais parler de « cohérence » au lieu de « correspondance » n’est que donner un autre nom pour désigner la même chose. Quand nous parlions de correspondance, nous n’avions rien d’autre en tête que l’idée de rapporter une proposition ou une sensation à d’autres sensations. Il ne s’agit pas de transcender le champ de nos expériences vers un au-delà métaphysique ou mystique. En particulier, si nous admettons que les « choses » ne sont rien de plus que ce que nous pouvons en connaître, c’est-à-dire rien de plus que leurs possibilités d’expression dans des relations, alors on peut continuer à parler de « correspondance ».

2. Difficulté

L’étude de la notion d’interprétation nous a montré que pour un même « texte », de multiples lectures cohérentes étaient possibles. De même en logique, la simple cohérence ne suffit pas à nous décider : des géométries non-euclidiennes parfaitement cohérentes sont concevables. Quelle est donc la vérité ? Comment choisir entre différentes conceptions du monde également cohérentes ? C’est la difficulté du scepticisme et du relativisme : « à chacun sa vérité ». Nous pouvons renvoyer ici aux principes d’interprétation (le principe de simplicité, utilisé en sciences naturelles, et le principe de charité utilisé en sciences humaines) qui donnent une solution pratique à ce problème.

La question qui se

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