Si l’on dit « chacun sa vérité », le mot vérité garde-t-il toujours un sens ?

Sujet : Si l’on dit « chacun sa vérité », le mot vérité garde-t-il toujours un sens ??

Introduction :

Si l’on dit « chacun sa vérité », on émet ici une condition sur le sens de la vérité. Cette condition relève de l’opinion commune, puisqu’on admet en la faisant que chacun peut avoir sa propre vérité sur tel ou tel sujet. Ainsi, à travers cette hypothèse, on suggère qu’il n’y a plus qu’une seule et unique vérité, mais plusieurs vérités. On suppose donc que la vérité peut être considéré comme subjective, ou relative, c’est-à-dire que chacun pourrait avoir une vérité qui n’est que la sienne. On admet également ici que la vérité à un sens, soit une signification, si on n’émet pas cette condition puisqu’on se demande si elle le « garde ». Quel peut être ce sens? Une vérité qui n'est vraie que pour moi est-elle encore une vérité? Les vérités subjectives enlèvent-elles toutes significations au mot vérité, ou au contraire font elles parties de sa définition?

I-En se demandant si la vérité garde un sens si l’on dit « chacun sa vérité », on suppose avant tout qu’elle en a un.

A) Son sens est sa définition même.

La vérité se définit par sa permanence et son universalité, et ne doit normalement pas se confondre avec la relativité et l’inconstance des opinions humaines. Elle est dite absolue : ce qui est vrai aujourd’hui le sera aussi demain, et le sera pour tous. On peut également la considérer comme unique. En effet, si par exemple il pleut, alors mon jardin sera mouillé. Et s’il le mois prochain il pleut à nouveau, alors mon jardin sera à nouveau mouillé. C’est un fait. De plus, la vérité désigne la correspondance entre la pensée et le réel. Ce réel est un et s’oppose aux multiples apparences. Si je suis en train de regarder la télévision, c’est la réalité de ce que je fais en ce moment. Si alors on me demande ce que je fais, et que je veuille répondre la vérité, je dirais que je suis en train de...

...