Peut-on en finir avec les préjugés ?
Compte rendu : Peut-on en finir avec les préjugés ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stacy.cse • 20 Octobre 2020 • Compte rendu • 612 Mots (3 Pages) • 1 538 Vues
Peut-on en finir avec les préjugés ?
Analyse de la question :
1° Ici, les termes “peut-on” signifie “est-il possible de”.
2° Dans ce contexte, “en finir avec” désigne une idée d’élimination complète, définitive et radicale des préjugés.
3° De manière générale, le terme “préjuger” signifie juger avant. On peut caractériser le préjugé comme une sorte d’opinion, de jugement hâtif ou d’idée reçue souvent négative sur quelqu’un ou quelque chose. Les préjugés sont fondés sur des stéréotypes, des critères personnels tels que les apparences et ils ne représentent pas forcément la réalité.
Les faits constituant le problème :
4° Il existe des préjugés avec lesquels il semble particulièrement difficile d’“en finir” tel que :
- “Tous les musulmans sont des terroristes”
- “Une femme qui couche le premier soir est une salope, une pute”
- “Les immigrants, les réfugiés prennent nos emplois, profitent de la sécurité sociale et sont des criminels”
- “Les étrangers volent et appauvrissent le pays”
5° Il existe de nombreuses sources (=causes) des préjugés. Les préjugés sont liés à la méconnaissance et se forment en fonction de nos expériences personnelles, de nos croyances, de nos pratiques sociales (culture, coutumes) et de notre environnement social (socialisation, éducation, milieu social, environnement familial, relations professionnelles et personnelles, lieux de sociabilités). De plus, les préjugés découlent des inégalités au sein de la société, des idées qui nous ont été inculqué par nos familles, par nos amis mais aussi par les médias.
6° Il existe des préjugés qui ont disparu au cours de l’histoire humaine tel que : “la terre est plate” ou encore “les roux sont des sorciers”
Les arguments pour la discussion :
7° On peut lutter contre les préjugés par différents moyens. Tout d’abord, il faut se rendre compte, prendre conscience de ses propres préjugés pour ne pas les laisser être une entrave, ni à notre vie sociale ni à celle des autres. Ensuite, on peut ne pas rire aux blagues se basant sur des préjugés, des stéréotypes. De plus, pour lutter contre les préjugés, il existe des campagnes anti-préjugés, des groupes de discussion anti-préjugés dans certaines facs, mais aussi des expositions tel que “Nous et les autres” au musée de l’Homme.
8° Il est difficile d’en finir avec les préjugés car on émet des préjugés parfois inconsciemment ; la lutte contre les préjugés est la tâche de chaque individu et demande donc un effort personnel : il faut donc vouloir faire un travail sur soi. Les préjugés sont quelques choses de naturels, de nécessaires et d’indéracinables. De plus, certains préjugés peuvent être utiles tels que les préjugés universels. Et enfin, il est difficile d’en finir avec les préjugés car toute société a besoin de règles sur lesquelles on s’entend, que l’on considère comme vraies et qui n’ont pas de véritable fondement.
9° Il n’est pas vraiment souhaitable d’en finir avec les préjugés. Selon Alexis de Tocqueville, les croyances dogmatiques, c’est-à-dire les discours que les hommes tiennent pour acquis sans y réfléchir ont deux caractéristiques majeures : elles sont polymorphes (= ont différentes formes elles peuvent soit muter soit changer) et il n’est pas possible d’en finir avec ces croyances dogmatiques, il y en aura toujours. Pour Alexis de Tocqueville, le corps social est une idée, une croyance commune qui relie tous les hommes entre eux, c’est ce qui fait le corps social. Ces croyances communes sont donc essentielles pour former une société. Alexis de Tocqueville rend légitime le fait qu’il est bon et même nécessaire que les hommes aient des croyances dogmatiques, des idées toutes faites. C’est grâce à eux que les hommes sont rassemblés et forment un corps social. Chacun doit donc accepter des idées communes, toutes faites.
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