Le développement de l'agriculture
Cours : Le développement de l'agriculture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicolas Gerbault • 27 Mars 2016 • Cours • 787 Mots (4 Pages) • 683 Vues
Du sensationnel au relationnel : sous le signe du système et de l’encyclopédie
1). Tout fait sens !
« L’état du monde n’est pas encore connu. Le but est de l’amener à cette connaissance. » G. W. F. Hegel, La Raison dans l’histoire.
L’intitulé même de notre matière semble concerné au premier chef par ce propos de Hegel, philosophe de l’histoire et du sens qu’on en peut extraire. Qu’est-ce que connaître le monde contemporain ? La réponse à cette question est, en quelque sorte, contenue dans le titre de notre introduction : « du sensationnel au relationnel ». Qu’est-ce à dire ? Une révolution a eu lieu : la révolution « communicationnelle ». Or, qui dit communication dit nécessairement échange, c’est-à-dire relation. Nous sommes bel et bien entrés dans l’ère du relationnel, dans l’ère de la mise en relation. Nous avons quitté le monde post-industriel pour entrer dans l’ère du tout communicationnel depuis la popularisation, la démocratisation d’Internet, depuis sa pénétration des foyers.
De fait, la nature du rapport au savoir s’en trouve modifiée et, partant, notre façon d’être intelligents. Nous sommes ni plus, ni moins intelligents qu’avant ; nous sommes intelligents autrement. Un exemple très simple : au Moyen-Age, pour assister à un cours à l’Université, il fallait parcourir plusieurs centaines de kilomètres, à pieds ou à cheval, et retenir par cœur le contenu du cours, la pratique de la prise de notes n’étant pas encore à l’ordre du jour, bien loin de là… Aujourd’hui, l’on peut disposer du contenu de plusieurs encyclopédies dans un simple téléphone portable, c’est-à-dire dans la poche intérieure de sa veste. L’expérience du sens, la possibilité du sens sont donc à portée de mains et de curiosité.
Que signifie ce bouleversement ? Que l’intelligence n’est plus dans l’accumulation sensationnelle des connaissances, mais bien plutôt dans la mise en relation des différents savoirs, même, et surtout, s’ils n’ont apparemment rien à voir entre eux. Car ça n’est là qu’une apparence : tout est lié, tout est connecté, tout fait sens !
2). Comprendre ce qui est : une question de méthode
Le monde, qu’il soit contemporain ou non, est une profusion infinie de sens. Le monde ne cesse de signifier, de nous assaillir de ses significations. Tâchons d’en saisir le plus possible. Comment ? Comment appréhender le monde ? Qu’entend-on par appréhender ? Comment connaître le monde contemporain ? Peut-on vraiment connaître le monde contemporain ? Comment, donc, aborder le monde contemporain ?
Appréhender le monde, c’est le questionner, l’interroger. D’où viendrait ce questionnement du monde, cette interrogation du monde ? Fondamentalement, de la curiosité. Peut-être faudrait-il même aller jusqu’à l’interrogatoire. Il y a là un côté « enquête ». Les Grecs nous le disaient déjà : historia. L’ « enquête » grecque, c’était, c’est l’histoire. Car qu’allons-nous faire ? A quoi allons-nous procéder ?
D’abord et avant tout de l’histoire, parce que l’histoire est inévitable. L’histoire n’est certainement pas suffisante, mais elle est absolument nécessaire. Elle est l’irréductible de la vie des hommes. Elle est l’expression de la raison, de la rationalité du monde. Nous convoquerons aussi certaines autres sciences humaines : sociologie, anthropologie et, bien sûr, philosophie. Mais pas à tour de rôle, plutôt en même temps. Tout notre semestre pourrait d’ailleurs se résumer à cette expression : en même temps. Ce pourrait être, justement, le sens du mot « contemporain ».
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