La vérité

La vérité

La quête de la vérité est le but même de la philosophie. Le Vrai constitue pour Platon, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue. Mais qu’est-ce que la vérité et comment y accéder puisqu’on ne peut la confondre avec la réalité ? On se heurte à un problème de définition et de méthode. En général, on définit la vérité comme un jugement conforme à son objet (on parle de vérité-correspondance), soit comme un jugement non-contradictoire (on parle alors de vérité-cohérence ou de vérité formelle). Son caractère universel la distingue de l’opinion, toujours particulière. D’un point de vue théorique, elle s’oppose à l’erreur et à l’illusion (diffère de l’erreur en ce qu’elle persiste même quand elle est expliquée). La vérité a aussi un sens pratique : la véracité désigne le fait de dire la vérité qui, dans ce cas, s’oppose au mensonge. Atteindre la vérité suppose des critères pour la séparer de ce qui n’est pas elle. Lorsque la vérité se reconnaît d’elle-même, ce critère est l’évidence. Mais souvent la vérité est cachée. Dès lors, si elle n’est pas révélée comme dans la religion, elle doit être démontrée. Le scepticisme considère, lui, qu’elle est inaccessible.

Quelques auteurs importants :

Platon : La théorie des idées contient une partie dogmatique. Dans La République, il dit qu’il pense qu’il y a des vérités qui ne sont accessible qu’a une minorité. Mais il faut pour ça s’éloigner de la doxa (l’opinion), monde où règne l’apparence, les données subjectives, la société au fond. Cette dernière véhicule tout cela et il faut en sortir. Il recherche la solitude.

Il faut raisonner logiquement pour accéder à la vérité. Il y a une chaîne de logique dans le raisonnement. C’est aussi la dialectique.

Platon condamne la démocratie car elle permet une pluralité d’idées. Seuls les spécialistes doivent gouverner. Technocratie.

Dans la République, il y a une tripartition de la société : les sages, les gardiens, les travailleurs (dans l’ordre). Modèle Holistique.

Bachelard : « La Science dans son besoin d’achèvement comme dans son principe s’oppose absolument à l’opinion. On ne peut rien fonder sur l’opinion : il faut la d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter ». La formation de l’esprit scientifique.

Il dit que l’opinion constitue un obstacle à la science. L’opinion n’a pas sa place dans les sciences, elles sont comme un pseudo savoir. Elle s’y présente sous cet aspect. Quelqu’un qui a une opinion n’a pas forcément envie de changer. Le problème c’est que cela s’apparente à une croyance. Il y a deux vérités, la véritable et une autre, celle du quotidien, qui nous aide au quotidien, qui aide. On croit ce que l’on a envie, ce dont on a besoin.

« Il se saurait y avoir de vérité première, il n’y a que des erreurs premières » 1970.

On commence par croire puis l’on remet en question. On se remet en question, on doute. Pour penser, il faut douter. La philosophie se construit en niant les théories précédentes.

Socrate : Il philosophe en se confrontant aux autres à l’opposé de Platon qui se retirait. Socrate accepte de se confronter aux autres. Il n’est pas monologique mais dialogique. Il est favorable à la démocratie.

Kant : (On ne doit jamais mentir car le devoir de véracité ne peut entrer en concurrence avec un autre devoir, ici celui de l’amitié.)

Esprit critique, il faut utiliser le doute pour arriver à la connaissance certaine.

Peut-on préserver la liberté d’opinion en abrogeant la liberté d’expression ? Kant dit non car on ne pense jamais tout seul. Interdire la liberté d’expression, c’est éteindre la liberté de penser. On ne protège pas la liberté d’opinion sans protéger la possibilité de critiquer cette liberté.

(Benjamin Constant : On peut mentir car pas tout le monde n’a le droit à la vérité.)

(Saint Thomas : Dans le traité « De la vérité », saint Thomas explique que la vérité n’est ni la réalité elle-même, ni l’intelligence, mais l’adéquation de la réalité et de l’intelligence. Saisir le vrai, c’est se

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