Raison Et Vérité
Mémoire : Raison Et Vérité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sbenzoni • 11 Mars 2014 • 1 094 Mots (5 Pages) • 721 Vues
Suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ?
Introduction
Les hommes ont longtemps cru que le Soleil tournait autour de la Terre. Ils en étaient certains, d’autant que toutes leurs connaissances semblaient confirmer cette idée : le dogme religieux, mais aussi l’observation courante et même, la science, lorsqu’elle s’appuyait sur Aristote ou Ptolémée. Pourtant, les découvertes de quelques-uns, à commencer par Copernic ou Galilée, ont fini par montrer que tout le monde se trompait.
Alors, suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ? "Être dans le vrai", c’est à première vue connaître la vérité, c’est-à-dire que ce que l’on pense ou ce que l’on dit correspond à la réalité. Quand je dis "le soleil se lève" par exemple, c’est vrai si, dans la réalité, le soleil se lève. La certitude, quant à elle, n’est qu’un sentiment : elle consiste à tenir quelque chose pour vrai sans en douter. Mais puis-je être sûr de ne pas me tromper ? L’histoire du géocentrisme semble indiquer le contraire, et chacun d’entre nous a sans doute fait l’expérience de voir ses certitudes se révéler fausses. N’avons-nous pas tous cru au Père Noël qui n’existe pas ?
En fait, un sentiment ne saurait suffire à garantir la vérité de ce que l’on pense. L’erreur est humaine. Pourtant, de quel autre moyen dispose-t-on pour reconnaître la vérité, et savoir qu’on ne se trompe pas ? Quand on évoque la connaissance scientifique par exemple, on parle de "certitudes" qui paraissent tout à fait fiables, suffisantes, notamment parce qu’elles reposent sur des preuves. Or, une fois que l’on a fait toutes les expériences et démonstrations possibles, on peut sans doute se permettre d’être certain. Sinon, que demander de plus ? Ainsi, le problème est de savoir si la certitude est un critère nécessaire et suffisant de la vérité : en existe-t-il d’autres ? Et sinon, faut-il renoncer à trouver la vérité ?
Plan détaillé
I - La certitude n’est pas un critère suffisant
La certitude n’est qu’un sentiment tout à fait subjectif qui peut être trompeur.
a) Remarquons que la plupart de nos certitudes sont plutôt des opinions, des "idées reçues", comme le dit Descartes dans ses Méditations métaphysiques : elles nous viennent de l’extérieur, de notre éducation, de la société ou des médias, et nous les avons admises sans avoir réfléchi. En bref, nous sommes souvent certains pour de mauvaises raisons.
b) La certitude est plutôt un obstacle à la recherche de la vérité : on croit savoir ce que l’on ne sait pas. Si l’on veut trouver la vérité, il est plutôt nécessaire de n’avoir aucune certitude et de cultiver le doute. Selon Bachelard, le propre de l’esprit scientifique est sa capacité à poser des questions et c’est la remise en cause des vérités admises qui a fait progresser la science.
c) Le scientifique ne saurait se contenter d’une certitude, qui n’est qu’un sentiment personnel, subjectif et parfois trompeur. Il vaut mieux trouver des critères plus objectifs : d’abord, ma certitude est déjà plus fiable lorsqu’elle est universelle et partagée par les autres. Ensuite, on peut chercher à vérifier une hypothèse par des preuves, des expériences et des démonstrations.
(Transition) Mais si le scientifique cherche à vérifier une hypothèse, c’est justement dans le but d’en être certain. On peut sans doute se contenter
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