Pour savoir suffit il écouter ceux qui savent ?
Dissertation : Pour savoir suffit il écouter ceux qui savent ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulou1331 • 9 Février 2022 • Dissertation • 2 114 Mots (9 Pages) • 316 Vues
ADER Estelle TG10
DISSERTATION PHILOSOPHIE
Sujet 1 : Pour savoir suffit-il d’écouter ceux qui savent ?
Depuis notre plus jeune âge, assis sur les bancs de l’école, nous passons nos journées à écouter ceux qui savent. Pour savoir, suffit-il d'écouter ceux qui savent ? Puisque que le savoir correspond à une connaissance démontrée et prouvée ; cette question met en évidence la nécessité ou non d’écouter c’est à dire de s’appliquer à entendre ou de prêter attention à des paroles de personnes qui détiennent le savoir pour la connaissance. Il parait étrange de dire qu’il ne suffit pas d’écouter ceux qui savent pour savoir. Pourtant, comment savoir en écoutant sans remettre en cause les paroles énoncées ? Au-delà du fait que nous avons tous déjà acquis un savoir par l’écoute, on peut se poser la question suivante : si nous ne pouvons pas nous même tout expérimenter ni tout comprendre par notre intelligence, est-il utile d’écouter les connaissances d’autrui qui ne sont pas toujours vérifiées pour savoir ? Le problème posé par ce sujet est donc de savoir si on peut connaitre la vérité seulement en écoutant les connaissances sur « l’autorité » d’autrui ou s’il faut aussi se méfier de ces paroles… donc utiliser un regard critique afin de sortir de cette impasse. Dans un premier temps, nous allons étudier le fait que l’écoute du savoir permet d’acquérir une certaine connaissance avant de mettre en évidences les limites de se prés-supposer avec les paroles articulées des personnes qui pensent ou affirment savoir. Enfin nous dépasseront se problème en montrant que l’esprit critique permet de tirer profit de l’écoute de l’autre et que la science est finalement la seule solution pour savoir.
Certes, écouter ceux qui savent permet le savoir. L’écoute est l’une des clefs de la prise d’information, si nous voulons tirer profit des paroles de ceux qui veulent nous transmettre leur savoir, il faut bien les écouter. En effet, nous pouvons et même nous devons parfois nous fonder sur l’expérience d’autrui pour savoir. Dans les matières qui se fondent sur l’expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l’autorité d’autrui c’est-à-dire sur une personne qui a plus de connaissances que nous, qui en sait plus que nous. Certaines choses peuvent être connus seulement par l’expérience ou le témoignage. Par exemple lorsqu’on apprend un métier, on va apprendre de gens qui ont de l’expérience, cette expérience on ne peut pas l’apprendre dans les livres, c‘est une expérience pratique que l’on nous transmet par la parole mais aussi par la technique. De même, écouter des témoignages pour savoir ce qu’il s’est passé lors d’un évènement au cours duquel on n’était pas présent, est la seule façon de savoir. Pour identifier ce qu’il s’est passé pendant un match auquel je n’étais pas là, je vais me fonder sur le témoignage de mes coéquipières ainsi que du public afin de savoir. Pour avoir une certaine connaissance, je suis parfois obligé d’utiliser la connaissance d’autrui.
De plus, les personnes qui détiennent le savoir peuvent être des savants : des personnes qui ont beaucoup de connaissances en matière d’érudition ou de science. Etant donné que le savoir correspond à l’état de la connaissance après sa vérification, il semblerait étrange de dire que l’on ne peut pas se baser sur les connaissances des savants alors qu’ils peuvent apporter des preuves ainsi que des démonstrations pour légitimer leurs discours. Puisque nous ne pouvons faire l’expérience de tout ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l’autorité de la personne soit le fondement de nos jugements. Le rapport entre le savoir et l’écoute est une notion qui connait un succès certain dans les champs éducatifs. Par exemple, lorsque le professeur de géographie nous affiche un planisphère pour nous montrer la forme de la Terre ; on pourrait nous même faire le tour du monde pour dessiner nous-même les continents afin de vérifier que le monde est conforme à ce qu’on nous a montré mais ce serait trop long et cela nous empêcherait d’apprendre autre chose. Donc on croit la carte que l’on nous montre, on l’accepte comme potentiellement vraie et on l’utilise sans l’avoir vérifiée pour alimenter notre savoir. « L’autre » nous apporte la connaissance mais aussi des explications à travers ces paroles.
Nous avons ainsi montré que les personnes qui savent peuvent nous transmettre un savoir de par leurs discours cependant, ceux qui savent savent-ils vraiment ?
Effectivement, il faut se méfier des personnes qui pensent savoir et qui affirment savoir. Effectivement, le dogmatique affirme de façon indiscutable sans avoir de preuve et sans douter. Il peut donc très bien sans en être conscient être dans l’erreur ou dans l’illusion. Nous avons tendance à considérer comme vrai certaines idées seulement parce ce qu’elles sont dites par des personnes considérées comme savantes, expertes. D’où une certaine confusion possible entre l’opinion, la croyance le savoir et la connaissance. Ce n’est pas parce que j’adhère au discours d’une personne savante que je deviens moi aussi savant, ce n’est pas le fait de recevoir d’autrui une vérité qui me fait accéder à la connaissance de cette vérité, il s’agit toujours d’une croyance même si elle est vraie. Dans la caverne de Platon, les prisonniers sont dans l’erreur, dans l’illusion de la réalité. Les « montreurs de marionnettes » sont les faiseurs d’opinion. Ils produisent une certaine interprétation de la réalité qui est adoptée par la population comme étant vraie. Les prisonniers sont dans l’erreur car ils sont dans l’ignorance, trompés par leurs organes sensoriels car ils ne voient que des images de la réalité et non la réalité elle-même. Les prisonniers à l’intérieur de la caverne tiennent des discours dans lesquels ils prétendent savoir. Ils ne transmettent donc pas le vrai savoir prouvé et démontré mais leur opinion non démontré et qui est simplement une idée reçue comme le préjugé. Si l’énonciateur est convaincu d’une opinion, lors de son discours de part son raisonnement, il pourrait amener son auditeur dans l’erreur à son tour.
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