Le juste et l'injuste selon Platon
Dissertation : Le juste et l'injuste selon Platon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar heheho • 6 Décembre 2015 • Dissertation • 875 Mots (4 Pages) • 2 240 Vues
Platon, à l’époque de l’Antiquité, était un philosophe persécuté par la société. Lorsqu’Athènes subit de grosses défaites dans ses combats et perdit Périclès, l’homme de pouvoir dans la cité, les athéniens se jetèrent tous sur le cas de Platon dans le but de blâmer quelqu’un pour les malheurs de la société. Celui-ci fut donc emprisonné et tué. Ce n’est qu’après sa mort qu’on réalisa l’importance de ce personnage historique. À ce jour, nous étudions plusieurs de ses écrits, dont le célèbre Alcibiade. Nous pouvons remarquer que ceux-ci s’apparentent tout autant à notre société moderne qu’aux sociétés anciennes. Dans ce texte, on peut se demander ce que nous dit Platon sur notre propre existence en évoquant la figure de l’enfance. De plus nous pouvons observer les liens avec cette évocation tout au long du Dialogue. Nous nous avancerons dans ces directions pour mieux comprendre le sens qu’a ce texte.
À la page 105 du texte de Platon, Socrate nous introduit à une figure de l’enfant parfait. Cela présente une critique de la société adulte, en démontrant une contradiction entre l’être innocent et inexpérimenté, mais tellement plus sage que l’adulte, et l’être développé et plutôt égoïste. Il propose donc une vision de la cité grecque ou les enfants sont la perle rare, autrement dit un remède à la société violente et en quelque sorte ignorante. Ignorante, car elle croit tout connaitre et s’implique dans tout domaine sans réel savoir. De plus, ce qui est fort étonnant, c’est que s’il y a bien une chose qu’ils sont certains de savoir distinguer, c’est le juste et l’injuste. Pourtant, Alcibiade, représentant le jeune adulte imbibé de cette nouvelle mentalité que portent les hommes de cet âge, lorsque l’enfance s’éloigne, ne peut répondre lorsque Socrate l’interroge à ce sujet :
Socrate
Tu croyais donc savoir, depuis ton enfance déjà à ce qu’il semble, ce qui est juste et injuste.
Alcibiade
Bien sûr, et je le savais vraiment.
Socrate
Quand l’as-tu trouvé? Car ce n’était certes pas à l’époque où tu croyais le savoir.
Alcibiade
Non, bien sûr.
Socrate
Quand donc pensais-tu ne pas le savoir? Réfléchis, car ce temps, tu ne le trouveras pas.
Alcibiade
Par Zeus, Socrate, je ne peux certes pas le dire.
On observe ici un Alcibiade par moments confiant et par d’autres confus. C’est un jeune homme qui croyait tout savoir, mais maintenant, se retrouvant face à face avec Socrate, un jeune homme qui se voit confronté à une nouvelle forme de pensée, la philosophie. Celle-ci détruit tous ses soi-disant « savoirs » pour les remplacer par des idées, des pistes de réflexion et de la sagesse. C’est en acquérant cette capacité d’être philosophe qu’Alcibiade ferait renaitre la pureté de l’esprit, selon Socrate. Il espère donc un retour aux sources : le modèle tant idéalisé de l’enfant. Cette figure de l’enfance est pour Socrate, grand maître de sagesse,
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