Le Dialogue Est-il Le Chemin De La vérité ?
Mémoires Gratuits : Le Dialogue Est-il Le Chemin De La vérité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paulhirschberger • 26 Avril 2014 • 1 274 Mots (6 Pages) • 1 405 Vues
Le mot dialogue est formé de deux parties :
-dia, qui signifie deux -logue, qui vient de logos soit la pensée, le langage en grec.
Le dialogue est donc un processus où deux points de vue, deux pensées se mettent en contact
et essaient de progresser pour arriver à un accord. Ce processus dialectique s’effectue par
contradictions surmontées. A une proposition posée, l’autre pose une limite, cette limite est
ensuite admise et une autre proposition est recherchée.
Le dialogue est-il le chemin de la vérité ? Les conclusions auxquelles il parvient peuvent-elles
être admises comme vraies ? Le dialogue est-il le seul chemin vers la vérité ? L’est-il
toujours ? Quelles autres voies mènent à la vérité ?
Le dialogue, par certains aspects, peut être un chemin menant à la vérité. En effet, il se
manifeste par l’expression de deux points de vue appartenant chacun à une personne. Ces
deux points de vue se découvrent l’un à l’autre en se justifiant afin d’amener l’autre à
comprendre ou à adhérer au point de vue. Le dialogue nécessite et provoque une ouverture
des deux esprits qui communiquent. L’échange des points de vue, des opinions, conduit à un
enrichissement de l’autre par un agrandissement du domaine de pensée. En prenant
connaissance de la pensée de l’autre, un individu pourra comprendre plus de choses, même
s’il ne les approuve pas et élargir son savoir.
Plus le savoir d’un individu est important plus il pourra s’approcher de la vérité car la vérité
est un savoir, une proposition qui se vérifie (c’est-à-dire qu’elle correspond au monde réel)
universellement. En ce sens, le dialogue est la voie qui conduit au savoir et ce savoir est une
clé pour connaître la vérité.
Un individu, seul, exprimant son point de vue, ne peut jamais être entièrement objectif. Même
s’il essaie d’énoncer des faits bruts, le fait de les énoncer marquera une subjectivité dans son
énoncé. Par exemple, dire « le ciel est bleu » end compte d’un fait réel, mais s’il est énoncé
alors que le reste ne l’est pas, le choix d’énoncer ce fait précis montre déjà une subjectivité ;
on peut se demander dans quel but, ou pourquoi cet énoncé est fait. Dans ce cas et au vu de la
difficulté à énoncer seul des propositions vraies, la présence d’une autre personne et le
dialogue avec celle-ci peut aider à limiter la subjectivité. En confrontant son point de vue à
autrui, on le confronte à la réalité extérieure à soi, mais aussi à un sujet pensant qui pourra
mettre en avant ce qui n’est pas vrai universellement, amener l’autre à réfléchir sur certains
aspects de sa proposition, ses limites. La présence de l’autre et de son point de vue (par le
dialogue) permet de corriger la subjectivité de l’opinion du locuteur et de s’approcher de la
vérité, au sens où elle correspond au réel.
La conclusion du dialogue peut être un accord entre les deux protagonistes. S’il y a accord, les
deux personnes dialoguant affirment et tiennent pour vraie une seule et même proposition ;
celle-ci sera donc vraie pour ces deux personnes, dans le cadre qu’elles auront défini durant le
dialogue. Le dialogue peut donc être un des chemins qui mènent à la vérité, même si d’autres
moyens peuvent exister et s’il n’est pas certain d’arriver à la vérité. En effet il faut qu’un dialogue soit mené de façon raisonnable si l’on veut que sa conclusion
soit une vérité universelle. Dans le cas contraire, si les acteurs du dialogue restent campés sur
des croyances sans fondement raisonnable, il y a de fortes chances pour qu’ils n’arrivent pas à
se mettre d’accord, ou que leur accord soit entièrement subjectif, à la manière d’une vérité
révélée, donc non vérifiable et perdant son statut de vérité.
Même si les individus qui dialoguent sont raisonnables, n’affirment qu’en donnant des
raisons,
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