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Kant, l’acte de tenir pour vrai et conclusion

Commentaire de texte : Kant, l’acte de tenir pour vrai et conclusion. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  325 Mots (2 Pages)  •  903 Vues

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Tenir un jugement ou un discours pour vrai c’est estimer qu’il est objectif. La question de l’objectivité n’est toutefois pas toujours aisée. Derrière certaines créances, et l’apparence de vérité, n’y a-t-il pas de simples croyances liées à la subjectivité ? Peut-on distinguer l’objectivité de ce qui n’en a que l’apparence ?

C’est précisément ce à quoi s’attache Emmanuel Kant dans ce passage extrait de la Critique de la raison pure où distingue la « persuasion », qui a pour principe la subjectivité et qui n’est qu’apparence d’objectivité, de vérité, et la conviction qui est rationnellement fondée et universelle. Ce qui fait tout l’intérêt ce texte, c’est en effet que le philosophe montre comment les distinguer. Afin de tenir pour vrai sans se leurrer, il fait de l’universalisation du jugement le critère de détermination de son objectivité et donc de sa vérité.

Ainsi, tout en rappelant ce qui n’est qu’apparence de savoir, Kant montre surtout ce que ce dernier exige. Il s’agit de réfléchir à ce qui fonde la conviction. En quoi l’universalisation d’un jugement en prouve l’objectivité et la vérité ?

Ce que nous pouvons retenir de ce texte, c’est la manière donc Kant pense l’objectivité. L’objectivité ne peut se vérifier directement auprès de l’objet car c’est précisément la chose à connaître. Ainsi rien ne permet au sujet, uniquement par lui-même, de bien saisir s’il est objectif ou pas. On peut d’ailleurs supposer que c’est la raison pour laquelle on peut tomber dans la persuasion. La seule manière de prouver que les raisons de notre créance sont objectives, c’est de les mettre à l’épreuve de l’universalisation. Il faut donc passer par la communication de la créance car seul un jugement qui « repose sur l’accord avec l’objet » peut être universalisable. En rappelant ce qu’est une conviction et comment la reconnaître, Kant pointe une dimension essentielle du savoir, sa prétention à l’universel. La question reste alors de savoir quelle peut être l’étendue de nos convictions.

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