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Être Libre, Est-ce Faire Ce Que L'on Veut ?

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Par   •  13 Avril 2013  •  1 771 Mots (8 Pages)  •  10 887 Vues

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« Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? »

La liberté désigne la possibilité d’agir à sa guise, selon ses propres choix, en ne subissant aucune domination étrangère. D’après cette définition, un Homme libre agit donc entièrement selon sa volonté. Pourtant, toute société qui garantit la liberté de ses individus comporte des interdits. Le pouvoir de volonté de chacun n’y est pas absolu. Nous en venons donc à nous poser plusieurs questions ; dans ces sociétés qui promettent la liberté, où s’arrête celle de chaque individu ? Quel rapport existe-t-il entre liberté, état de celui qui n’est soumis à aucun maître, et volonté, qui est la faculté de déterminer librement ses actes en fonction de motifs rationnels ? Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

Dans un premier temps, nous verrons qu’un être libre fait ce qu’il veut, et ce en fonction de trois dimensions différentes de la liberté ; ensuite, nous verrons en quoi la liberté dans les actions d’un être a ses limites.

Tout d’abord,

voyons en quoi l’Homme fait preuve de liberté lorsqu’il agit selon sa volonté. Bossuet avance l’idée que s’il m’est difficile de sentir clairement ma liberté lorsque les passions troublent mon action, il est facile de la sentir lorsque je la mets à l’épreuve « dans les choses où il n’y a aucune raison qui nous penche d’un côté plutôt que d’un l’autre. » En effet, si je décide de lever la main, puis de la mouvoir à droite plutôt qu’à gauche, il est évident que mon action n’est dirigée que par ma volonté, et non par la raison. (Puisque, dans un geste sans but, il n’y a pas de raison qui me pousse à agir d’une manière plutôt que d’une autre). C’est donc une preuve inévitable de ma liberté. Un Homme qui agit selon sa volonté, et dont le choix n’est déterminé par aucun motif rationnel, fait preuve d’une liberté que nous appelons le libre arbitre : il est la première dimension de la liberté.

Ensuite, étudions la deuxième dimension de la liberté, celle de l’Homme sage. C’est celui qui est parvenu à se libérer des contraintes qu’il s’imposait lui-même, c'est-à-dire ses passions qu’il jugeait vaines, et qui a fait de sa raison son maître. En ayant un esprit libre, il a porté un jugement sur lui-même, et a fait des choix de vie grâce à sa raison. L’homme sage affirme donc sa liberté, non seulement en faisant un choix, mais aussi en orientant ce choix vers une décision qui va l’épanouir. Car être libre, c’est avoir la capacité de choisir, mais aussi de choisir ce qui va nous libérer, et donc nous épanouir. Ainsi, de nombreux hommes ont choisi leurs propres motivations, chacun étant mu par d’intimes convictions : Epicure consacra sa vie à l’hédonisme métriopathique, Kierkegaard à la foi, Socrate au devoir moral. Ces hommes étaient libres d’esprit, ce qui leur a permis de faire des choix ; ils ont agi selon ces choix, qui sont donc l’œuvre directe de leur liberté. Etre libre, c’est faire ce que l’on veut.

Enfin, voyons le dernier aspect de la liberté ; il s’agit de la liberté spontanée, qui est l’état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. Alors que les deux autres dimensions de la liberté correspondaient à une liberté intérieure, celle-ci correspond à une liberté plus extérieure. En effet, elle dépend des circonstances politiques, et non de la volonté individuelle de l’Homme. Dans un système monarchique, elle est dangereusement compromise. Mais aujourd’hui, et dans nos sociétés occidentales, l’Etat établit une sorte de contrat qui garantit cette liberté, sous deux formes : la liberté de droit et la liberté de pensée critique. En effet, la liberté de droit est garantie par la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, parue en 1789, ainsi que par un système démocratique qui permet à l’Homme de s’exprimer, de publier, de voter comme il le souhaite. Tous les hommes sont libres et égaux, et, malgré certaines restrictions obligatoires pour le bon fonctionnement de la société, tous les hommes ont une liberté d’action ; voilà une idée qui correspond bien à l’idéal social de Rousseau, qui est « une forme d’association […] par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant. » (1762) Les hommes jouissent d’une certaine liberté, ainsi que d’un champs d’action élargi : libres, ils font ce qu’ils veulent. L’état fait également en sorte de garantir une liberté dans la pensée critique : grâce aux systèmes éducatifs, aux informations médiatisées, au réseau internet, les hommes sont éduqués et entraînés à penser de façon à porter sur le monde un regard critique. Cet éveil donne à l’Homme une certaine liberté intérieure, puisqu’il peut penser par lui-même, de façon rationnelle. A partir du moment où l’homme pense par lui-même, il est agent de raison, et libre de ses choix. L’éducation est donc garante de liberté. Et, grâce à cette liberté, l’homme libre de ses choix agit selon sa volonté, il fait ce qu’il veut.

Ces trois dimensions de la liberté en viennent donc à la même conclusion : que l’on interroge le libre-arbitre, la liberté de l’homme dans ses choix intimes ou la liberté reçue des institutions

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