Y A-t-il Un Sens Pour L'homme De Vouloir Retourner à La Vie Naturelle ?
Documents Gratuits : Y A-t-il Un Sens Pour L'homme De Vouloir Retourner à La Vie Naturelle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lyra124 • 28 Janvier 2012 • 1 769 Mots (8 Pages) • 10 121 Vues
On entend souvent parler de vie naturelle, de retour à une telle vie. On peut se demander si le retour à la vie naturelle a un sens pour l’homme. La vie naturelle est en fait une vie que l’on a imaginée plus que l’on ne connaît et certains voudraient y retourner, mais on peut se demande s’ils sont réellement prêts à tout laisser et dans quel but. Vouloir donne un but à quelqu’un. Retourner à si on veut retourner quelque part c’est qu’on y est déjà allé. La vie naturelle représente elle un état sauvage. Y a-t-il un sens pour l’homme de vouloir retourner à la vie naturelle ?
Dans une première partie, nous verrons s’il n’y a jamais une vie naturelle pour l’homme. Dans une seconde partie, nous verrons si nous pouvons retourner à l’Etat nature. Puis dans une troisième partie, nous verrons quel sens cela aurait si on devait tout abandonner.
I) Y a-t-il jamais eu pour l’homme une vie naturelle
a) Il y a eu une vie naturelle
Il y a eu le monde préhistorique, Adam et Eve ont vécu selon les règles de la nature ! L’habillement a été fait de peaux de bêtes, la nourriture était uniquement composée des fruits de la nature , puis la pêche et la chasse ont permis de développer les repas de l’homme préhistorique, surtout après la découverte du feu.
Au départ, il y a eu la vie nomade puis il y a eu la stabilisation (construction de villages = civilisation) lorsque les hommes ont commencé à cultiver la terre. Pour pouvoir semer et ensuite récolter, les hommes ont dû se sédentariser ; la culture étant incompatible avec la vie nomade.
La mythologie grecque nous explique que c’est Prométhée qui a donné le feu aux hommes pour leur permettre de progresser, d’abord en faisant cuire la nourriture, ensuite en permettant de fabriquer des outils qui faciliteront leur vie. A partir de ce stade, l’homme a été de moins en moins soumis à la nature, il l’a dominée au contraire de plus en plus. La culture du sol a donné ensuite à l’homme une nourriture plus variée : au fur et à mesure que le développement s’installe, l’homme cesse d’être seul à côté des autres eux aussi solitaires : les groupes s’organisent, les villages puis les villes naissent, une vie sociale s’élabore peu à peu.
Longtemps, malgré les évolutions de la société, la vie des hommes est restée réglée par la nature : on se levait avec le soleil, on se couchait avec lui ; le travail, notamment les travaux agricoles, était organisé en fonction des saisons. On se soignait avec des plantes que chaque famille connaissait – la médecine n’étant pas aussi développée que maintenant - Ce n’était déjà plus l’état naturel, mais ce n’était pas encore la civilisation telle que nous la connaissons maintenant.
b) Il n’y a jamais eu une vie naturelle
Il y a eu le développement de la civilisation, l’organisation sociale et la religion. O, connaît une expérience du retour à l’Etat sauvage (Robinson Crusoé) mais ce n’est que temporaire et involontaire (naufragé) et le retour à la nature des hippies de 1968, après la « révolution de mai 1968 » ; mais cette expérience s’est soldée dans la plupart des cas par des échecs : on ne s’improvise pas berger du jour au lendemain et il n’était pas facile de vivre sans le confort et les avantages que l’on avait dans sa vie d’avant. Vivre en contact avec la nature, en refusant le progrès, partir à Katmandou ou ailleurs en Inde pour se libérer des contraintes sociales et des aléas du progrès pouvait être considéré comme quelque chose d’intéressant, mais ce n’était qu’une illusion ; les nouveaux bergers ont bien vite abandonné moutons et cabanes pour revenir à leur point de départ, les hippies sont revenus malades, drogués de leur voyage et ont abandonné leur idée de retour à la nature, que ce soit en Europe ou ailleurs.
c) On peut croire qu’il y a eu une vie naturelle :
Dans certains pays, notamment en Afrique, les gens vivent dans un état proche de l’état naturel : la civilisation n’y est pas encore ou très peu parvenue, la vie s’écoule comme elle l’a fait durant des siècles, les famines, les maladies déciment les populations qui ne bénéficient pas des progrès de la médecine, entre autres.
Si on peut trouver un semblant de vie naturelle de nos jours, on ne peut guère avoir envie de vivre ainsi, les inconvénients sont bien supérieurs aux avantages.
II) Si l’Etat nature est un rêve ou mythe. Peut-on vouloir y retourner ?
a) On veut y retourner
Mythe du bon « sauvage ». On a idéalisé cette période (cf. mythologie grecque et romaine) et la légende ainsi créée persiste toujours : on veut des produits « naturels », on parle d’ « écologie » , on veut y croire , on tente de se persuader que c’était mieux avant , mais ce n’est qu’un mythe, un rêve qu’on voudrait vrai ; On veut oublier que les hommes « d’avant la civilisation » n’avaient pas une vie facile, ils vivaient dans des conditions difficiles, mouraient très jeunes, beaucoup d’enfants mouraient à la naissance ou très jeunes, il n’y avait pas d’hygiène, les maladies décimaient des populations entières à la fois ; il a fallu des siècles pour progresser et, si l’on idéalise la vie des origines, on oublie trop vite que ce n’était pas la vie idéale.
On peut vouloir retourner
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