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Texte De Locke

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Par   •  2 Janvier 2013  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  1 798 Vues

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Expliquer le texte suivant :

Celui qui se nourrit des glands qu'il a ramassés sous un chêne, ou des pommes qu'il a cueillies aux arbres d'un bois, se les est certainement appropriés. Personne ne peut nier que ces aliments soient à lui. Je demande donc : Quand est-ce que ces choses commencent à être à lui ? Lorsqu'il les a digérées, ou lorsqu'il les a mangées, ou lorsqu'il les a fait bouillir, ou lorsqu'il les a rapportées chez lui, ou lorsqu'il les a ramassées ? Il est clair que si le fait, qui vient le premier, de les avoir cueillies ne les a pas rendues siennes, rien d'autre ne le pourrait. Ce travail a établi une distinction entre ces choses et ce qui est commun ; il leur a ajouté quelque chose de plus que ce que la nature, la mère commune de tous, y a mis ; et, par là, ils sont devenus sa propriété privée. Quelqu'un dira-t-il qu'il n'avait aucun droit sur ces glands et sur ces pommes qu'il s'est appropriés de la sorte, parce qu'il n'avait pas le consentement de toute l'humanité pour les faire siens ? Etait-ce un vol, de prendre ainsi pour soi ce qui appartenait à tous en commun ? Si un consentement de ce genre avait été nécessaire, les hommes seraient morts de faim en dépit de l'abondance des choses [...]. Nous voyons que sur les terres communes, qui le demeurent par convention, c'est le fait de prendre une partie de ce qui est commun et de l'arracher à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété, sans laquelle ces terres communes ne servent à rien. Et le fait qu'on se saisisse de ceci ou de cela ne dépend pas du consentement explicite de tous. Ainsi, l'herbe que mon cheval a mangée, la tourbe qu'a coupée mon serviteur et le minerai que j'ai déterré, dans tous les lieux où j'y ai un droit en commun avec d'autres, deviennent ma propriété, sans que soit nécessaire la cession ou le consentement de qui que ce soit. Le travail, qui était le mien, d'arracher ces choses de l'état de possessions communes où elles étaient, y a fixé ma propriété.

Locke, Second Traité du Gouvernement Civil

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

- L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU TEXTE

Ce texte de Locke traite de la notion de travail, plus précisément des rapports entre le travail et la propriété.

C'est un texte classique qui ne présente pas de difficultés particulières. Vous devez simplement être attentif au mouvement de l'argumentation qui permet à Locke d'établir sa thèse concernant les rapports entre travail et propriété.

Le recours abondant aux exemples sur lesquels repose l'analyse rend la compréhension du texte assez aisée.

II - L'IDEE PRINCIPALE DU TEXTE

La thèse défendue par Locke est simple : c'est le travail qui fonde et justifie la propriété. C'est en transformant les produits que la Nature met à sa disposition que l'homme en devient le propriétaire.

Ce texte répond ainsi à une question : sur quoi repose la propriété privée ? Comment ce qui est d'abord à la disposition de tous devient-il la propriété d'un seul ?

L'enjeu du texte est de fixer des limites à la propriété : si en effet, l'homme

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