Si la vérité est l'accord de la pensée et de la réalité, connaître la vérité, ce serait connaître la réalité telle qu'elle est
Analyse sectorielle : Si la vérité est l'accord de la pensée et de la réalité, connaître la vérité, ce serait connaître la réalité telle qu'elle est. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kakashozo • 27 Septembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 673 Mots (7 Pages) • 937 Vues
Si la vérité est l'accord de la pensée et de la réalité, connaître la vérité, ce serait connaître la réalité telle qu'elle est.
Mais à ce projet s'oppose notre subjectivité. Car nous connaissons la réalité à travers l'expérience que nous en avons. Or, cette expérience est subjective. Nous ne connaissons donc pas la réalité telle qu'elle est mais telle que notre expérience nous permet de la connaître.
L'expression que l'on entend assez souvent le dit bien "A chacun sa vérité"...
Pourtant l'expérience de la vie en société montre que nous avons une certaine entente de ce qu'est la réalité. Nous nous accordons de façon générale sur ce qui est réel et sur ce qui ne l'est pas (l'imaginaire, le rêve...).
Mais cet accord est un accord portant la marque de la subjectivité de l'espèce et du groupe social dont nous faisons partie. La subjectivité n'est pas forcément individuelle, elle est ce qui relève d'un sujet particulier. L'espèce et la culture sont de l'ordre de la subjectivité.
Si notre vie quotidienne se meut dans ce cadre subjectif, on constate aussi un effort pour dépasser ce cadre et accéder à une connaissance objective. Cet effort prend la forme de la science.
Comment la science peut-elle prétendre atteindre une connaissance objective ?
La science est-elle réellement capable de nous donner La Vérité ?
1) Comment la science parvient-elle à nous donner une connaissance objective ?
A) L'exemple des couleurs.
Dans l'attitude naïve qui est la nôtre au quotidien, nous pensons que les qualités que nous attribuons aux objets existent véritablement dans ces objets. Ainsi nous pensons que ce crayon est rouge puisque nous le voyons rouge.crayon-rouge.gif
Mais la couleur est une qualité éminemment subjective puisqu'elle varie selon le sujet qui la perçoit.
Un animal autre que l'homme ne verra pas l'objet de la même manière, il ne sera pas sensible aux mêmes couleurs.
Un individu ne percevra pas les couleurs de la même manière qu'un autre.
La langue que nous parlons ne nous fera pas classer les couleurs de la même manière.
L'étude comparative de Gleason sur la manière dont trois langues différentes classent les couleurs nous le montre bien.
français
indigo
bleu
vert
jaune
orange
rouge
chona
cipswuka
citema
cicena
cipswuka
bassa
hui
ziza
La méthode scientifique s’appuie sur la mesure. Ainsi les couleurs du spectre visible sont référées à des longueurs d’onde différentes.
prisme decomposition lumiereOn constate que l’œil humain est sensible à des longueurs d’onde comprises entre 400 et 750 nanomètres. Ainsi ce que nous appelons « rouge » correspond à une longueur d’onde qui se situe entre 625 et 740 nm.
Ce qui est objectif, c’est cette longueur d’onde. Ce qui est subjectif, c’est la manière dont nous vivons l’expérience de la couleur.
De même, la notion de température est une notion qui se prête à la mesure. On peut mesurer la température de l’eau dans un récipient, et sortir ainsi de la subjectivité. Pour l’un, une température de 20° sera chaude, pour un autre, elle sera froide. Pour l’observation scientifique, elle est de 20°.
Notons donc que si la démarche scientifique suppose la mesure, elle ne peut concerner que les choses qui se prêtent à la mesure. Les émotions, les sentiments, les pensées ne se laissent pas mesurer (on peut mesurer certains de leurs effets corporels, mais pas leur réalité propre). De même des notions comme celle de « Dieu » ou celle de « l’âme » ne se prêtent pas à une approche quantitative.
...