Si Toutes Les Opinions Se Valent, à Quoi Bon En débattre ?

Dans l’Apologie, Socrate expose sa philosophie concernant le savoir. Selon lui l’homme est ignorant par nature ; toutes les personnes qui croient être savant, notamment les hommes politiques, se leurrent car en réalité, elles ne savent rien. Le seul véritable savoir selon Socrate, c’est d’avoir conscience de ne rien savoir ‘ Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ’. Une fois son ignorance reconnue, l’homme pourra aspirer à une forme de vérité. Le philosophe, c’est à dire étymologiquement, l’ami de la sagesse, doit être à la fois savant et ignorant. Il ignore, mais il sait qu’il ignore, et ce manque doit créer le désir de le combler.

Socrate se sent investie d’une mission divine : celle de rendre les citoyens athéniens meilleurs. Il s’adresse devant les juges en tant que simple citoyen et jure de dire la vérité, rien que la vérité.

Le valeur motif de la condamnation de Socrate est le fait qu’il dérange la cité par ses questions. Grace à celles-ci, il démontre à ses interlocuteurs leur ignorance sur ce qu’ils croient savoir, ce qui peut se révéler fortement agréable. C’est donc la liberté de l’esprit de Socrate qui est condamnée.

Socrate se refuse tout d’abord de vendre sa philosophie en échange d’argent comme le font les sophistes. Il dispense ses théories gratuitement à tous les citoyens d’Athènes qui souhaitent l’écouter. Le penseur grec refuse aussi d’écrire, car selon lui, l’écriture fige la pensée, alors que la parole permet le débat et l’évolution des idées.

Socrate fait preuve d’une grand sérénité à l’approche de la mort. N’ayant aucun témoignage sur le sujet, il ne peut savoir quelle forme prendra-t-elle exactement. Deux hypothèses semblent cependant possibles. La mort serait un long et paisible sommeil, ou l’âme n’aurait plus aucune activité, ce qui, selon Socrate est profitable, car elle débarrasse l’homme de tous ses soucis. L’autre possibilité est un voyage de l’âme dans le pays d’Hadès, qui permettre à Socrate de rencontrer ses idôles défunts. Si cette hypothèse est vraie, alors le philosophe pourra pleinement s’épanouir, sans ne pouvoir plus jamais être condamné à mort.

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